Toutes les portes du labyrinthe s'ouvraient dans un bruit assourdissant. Le sol tremblait sous nos pieds. Mais qu'était-il en train de se passer ? Les visages confus de mes camarades ne m'apportèrent aucune réponse.
Soudain, nous entendîmes des cris provenant de la forêt. Des blocards couraient, l'air affolé. Une énorme bête, poussant des hurlements horribles, les poursuivait. Elle était mi-animale, mi-robotique. Ses pattes ressemblaient à des lames en acier, et sa queue redoutable finissait en une pince capable d'attraper n'importe quelle proie. D'ailleurs, le monstre ne tarda pas à s'en servir et s'empara d'un des blocards, qu'il fit voltiger dans les airs.
- Tout le monde aux abris ! hurla Alby.
Nous nous dispersâmes au quatre coins du bloc. J'étais avec Thomas, Teresa, Chuck et Zart. Nous nous dirigions vers la ferme. Coursés par une de ses choses immondes, nous trouvâmes refuge dans le champ de maïs. Les hautes herbes allaient nous protéger. J'avais très peur. Nous pouvions entendre le bruit métallique qu'elle faisait en enfonçant sa patte d'acier par terre. Elle se rapprochait. On se regardait, à tour de rôle, les yeux remplis de terreur. Nous essayâmes de ne pas faire de bruit. Zart était en face de nous. J'étais entre Chuck et Teresa. L'énorme pince flotta au-dessus de nous avant d'empoigner le sarcleur blond et de l'envoyer dans les airs. Nous nous mîmes de nouveau à courir en direction de la ferme dans un affolement général.
Nous étions à présent au milieu du bloc, plus exposés que jamais. Un des griffeurs en profita pour nous barrer la route. Nous ne pouvions plus avancer. La chose se dressa de toute sa grandeur devant nous en poussant un cri inhumain, nous laissant apercevoir toutes ses dents. je ne voulais vraiment pas mourir dévorer par cette créature. Je comprenais maintenant les mises en garde de Minho concernant les griffeurs.
Alors que la bête allait passer à l'attaque, des lances vinrent la transpercer sur le flanc, ce qui lui provoqua un cri de douleur, tout en détournant son attention de notre groupe. En tournant la tête, je vis Alby, Winston, Frypan et Newt en train de charger le griffeur. Armés de leurs machettes et d'autres lances, ils se lancèrent à l'assaut de la créature, nous permettant de fuir. Teresa eut le temps de lui lancer un bocal rempli d'alcool dessus. A l'aide d'une des torches allumées, le griffeur prit feu. Je me retournai pour m'assurer que Newt était toujours vivant. Son petit groupe courait derrière nous.
Nous finîmes par atteindre la ferme. Une fois tous les blocards à l'intérieur, nous refermâmes les portes et nous terrâmes le plus au fond possible de la salle. Newt ne tarda pas à me rejoindre et me prit dans ses bras. J'étais tellement soulagée qu'il aille bien et il ressentait la même chose.
- Tu vas bien ? Tu n'es pas blessée ? me demanda-t-il, à la hâte, en scrutant mon corps à la recherche d'une potentielle plaie.
- Je vais bien, je vais bien.
Il me serra de nouveau dans ses bras. En cet instant, je me fichais bien de la quatrième règle, ou même du regard des autres. Tout ce qui m'importait, c'était que Newt aille bien. Un bruit au-dessus de nos têtes interrompit notre étreinte. Le blondinet fit volte face et me plaça derrière lui, pour me protéger. Dans sa première main, il tenait une machette, dans la seconde, il tenait ma main. Les bruit se faisaient de plus en plus bruyants et proches. Un des griffeurs était à présent sur le toit, tandis qu'un nombre incertains d'autres rôdaient autour de la ferme. Nous ignorions lequel allait attaquer en premier.
Un énorme trou apparut dans le toit en bois, par lequel la queue du griffeur s'engouffra pour saisir la poutre qui tenait le dortoir debout. Une partie du bâtiment s'écroula sur nous, nous assommant légèrement au passage. Newt m'aida à me relever et nous regagnâmes, comme les autres "survivants", la partie intacte de la ferme. Nous appréhendions leur prochain mouvement. La pince s'aventura de nouveau de notre côté et saisit un blocard. Une seconde pince apparut et, sans s'y attendre, attrapa Chuck qui, dans un cri désespéré, nous tendit les bras. Teresa et Thomas l'agrippèrent de toutes leurs forces, tandis que de mon côté, avec une machette, j'essayais de casser la queue métallique. Newt ne tarda pas à venir m'aider et s'acharnait sur le bras d'acier. A force de coups, la pince libéra Chuck, qui atterrit dans les bras de Thomas, soulagé. Notre victoire fut de courte durée lorsque Newt remarqua l'espèce d'aiguille qui pointait vers moi. Il n'eut pas le temps de me pousser qu'une atroce douleur dans l'omoplate me paralysa. J'entendis Newt hurler avant que je m'écroule sur le sol. Le blondinet eut le temps de me rattraper avant que mon corps ne heurte la terre. Teresa et Chuck se penchèrent vers moi, attristés, avant que je ferme les yeux.
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La pince avait finalement lâché Chuck. Tous ces efforts n'avaient pas été vains. Nous avions réussi à le sauver. Alors que je me retournai vers Kayla, un grand sourire aux lèvres, je n'eus pas le temps de réaliser ce qui était en train de se passer.
- Noooooooon ! hurlai-je.
Trop tard. L'aiguille avait déjà perforé l'épaule de celle qui était devenue ma raison de vivre. Elle ne cria pas. Elle me regardait avec ses beaux yeux bleus, les larmes menaçant de couler. Je l'avais vu trop de fois dans cet état. Une fois l'aiguille sortie de son corps, elle se laissa tomber de tout son long, sans rien dire. J'eus à peine le temps de la rattraper. Elle me lança un dernier regard avant de fermer les yeux.
- Non, non, non, Kayla, Kayla... reste avec moi. Je t'en supplie, ouvre les yeux, sanglotai-je.
- Newt, sors-là d'ici, m'ordonna Teresa.
Je m'exécutai. Je portai Kayla hors des ruines de la ferme. Malheureusement, en sortant de là, je constatai avec effroi qu'il ne restait pas grand chose du bloc. Quasiment toutes les constructions avaient été détruites, mais l'infirmerie était étonnamment intacte. Je m'empressai de l'y emmener.
Une fois à l'intérieur, je l'installai sur un des lits. Teresa ne tarda pas à arriver, suivie de Chuck, Thomas et Minho. Je me retournai vers la brune.
- Teresa, je t'en prie, fais quelque chose, la suppliai-je.
Elle passa à côté de moi et se pencha vers Kayla. Elle inspecta la piqûre du griffeur avant de se retourner vers moi.
- Newt, commença-t-elle d'une voix désolée, je ne peux rien faire.
Elle releva ses yeux bleus larmoyants vers moi. Je jetai un dernier coup d'œil à Kayla, endormie. Soudain, la colère me submergea et je renversai la table qui se trouvait à côté de moi. Les autres se contentaient de me regarder, sans intervenir, sans rien dire. Je ne le réalisai toujours pas : Kayla allait être bannie. Sa prochaine destination : le labyrinthe.
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Bonsoir !
J'espère que vous avez passé une bonne journée !
Je vous livre un nouveau chapitre bourré d'action, comparé aux autres ! Ah ah ! Je n'ai pas trop fait dans l'originalité, reprenant une scène du film, mais je devais l'inclure, car je l'aime bien et il fallait un peu d'action aussi :)
J'ai mélangé deux points de vue (Kayla et Newt), j'espère que ce n'est pas trop perturbant, parce que je n'ai pas envie de préciser à qui appartient le point de vue... Je trouve plus intéressant de le deviner en le lisant. Enfin, ce n'est que mon avis.
Voilà, voilà... J'espère que ce chapitre vous plaira !
Bonne lecture et bonne soirée !!!
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W.C.K.D. IS BAD -- Le Labyrinthe/Newt
أدب الهواةJe n'avais aucune idée de la manière dont j'avais atterri entre ses gigantesques murs de pierres. Mes souvenirs m'avaient quitté, seul mon instinct me guidait. Lorsque la cage qui me retenait prisonnière s'ouvrit, un attroupement de jeunes gens m'ac...