▪ Agent Double ▪

Partie 4 - faire ses preuves

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Beladonis repassait en boucle le message envoyé par son apprentie depuis un jour déjà. Elle était parvenue à intégrer la Team Galaxie facilement. Il s'adossa pleinement contre sa chaise de bureau, les traits de son visage tendus. Il espérait que Sarah s'en sortait sans séquelles.

L'inspecteur posa le transmetteur sur son bureau, se levant jusqu'à sa fenêtre. Il maugréa, lâchant un soupire. La fin de l'après-midi tombait déjà et aucune nouvelle de l'espionne. Le temps commençait à peser pour Beladonis. Il misait gros sur une enfant, d'autant plus que c'était sa première mission. Il passa une main sur son visage angoissé. Il espérait fortement que la Team Galaxie, assurément criminelle, traitait ses membres convenablement. 

La culpabilité le rongeait. Il avait largement prévenu la jeune fille sur les dangers que représentaient une telle mission d'infiltration avec son quota d'imprévus et les peu de renseignements qu'ils avaient sur l'organisation. Pourtant, il se souvenait de son visage, presque impassible sur les principaux dangers. Sarah avait obtempéré sans rechigner. Il l'avait armé d'agilité et de tacticité sur n'importe quelles situations. Il se rassurait lui-même en pensant qu'elle pourrait s'en sortir sans son aide. 

Soudain, la petite ampoule du transmetteur clignota rouge. Beladonis se jeta presque dessus. Il colla l'oreillette à ses tympans, espérant entendre de bonnes nouvelles. Lorsqu'il la mit en marche, une voix enregistrée lui répondit : « La Team Galaxie a bougé à Bonville. À l'heure où je vous parle, ils sont déjà probablement partis, je n'ai pas eu les moyens de vous contacter plus tôt », Il y eut une coupure comme une fin d'enregistrement. Puis le grésillement revint quelques secondes plus tard : « Il y a des chances pour qu'elle apparaisse ce soir dans le square des météorites de Voilaroc, je n'ai pas plus d'informations à ce sujet ». Beladonis se raidit, la main posée sur son bureau se crispant. Le « fin de transmission » coupa l'enregistrement. 

L'inspecteur retira rapidement l'oreillette. La voix de Sarah ne tremblait pas, elle était toujours juste et ferme. Il ouvrit en grand la porte de son bureau, rejoignant la plupart des agents de polices pour leur communiquer le message.

- Je veux des troupes au square de Voilaroc dès 18 h 00 ! ordonna-t-il en traversant les bureaux, la Team Galaxie, ou au moins une partie sera là-bas, je veux qu'on enquête sur leurs faits et gestes !

Un « à vos ordres ! » général retentit en écho dans le bâtiment. Sarah était un parfait agent double, et elle semblait s'en sortir sans trop de dommages, ce qui facilitait le champ d'action de la police. Beladonis regagna son bureau après avoir fait un briefing sur le déploiement des agents. Ce soir, il comprendrait sans doute un peu mieux les agissements de la Team Galaxie.

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Mon émetteur regagna ma poche discrètement. Voilà une bonne chose de faite ! Je m'étirai ardemment. L'entraînement du commandant Mars n'avait pas été de tout repos mais il s'était avéré plutôt concluant. Même si Cradopaud avait encore son caractère plus ou moins irritable, il m'écoutait lors des combats Pokémons. C'était déjà ça ! 

J'avais recoiffé mes cheveux en une tresse sur le côté gauche de mon épaule, j'étais légèrement éreintée. Je me posai tranquillement dans la salle de repos de la Team Galaxie sur un fauteuil assez moelleux. Avant que le commandant ne m'en parle, j'ignorais totalement qu'il y en avait une. Je me doutais également que je n'avais pas le droit de lambiner non plus. Je me laissais fondre dans le siège, profitant de mon seul moment de détente de la journée. 

Grâce à l'écho de certains sbires et quelques discussions que j'avais réussi à arracher de la bouche de Mars, j'avais appris qu'une deuxième mission succéderait celle d'aujourd'hui, complémentaires toutes les deux. J'imaginai qu'elle était une nouvelle fois dirigée par Saturne ; Mars m'avait soutenu que ce n'était pas elle qui s'en occupait. Je fus sortie de ma pensée par le bruit sourd des pales de l'hélicoptère qui revenait. Il faisait déjà presque nuit. Le commandant était probablement rentré et allait annoncer la prochaine mission. Je soufflai avant de me lever péniblement de mon fauteuil. J'étais si bien !