You're the only one. [Minewt]

Chapitre 15: Une décision

PDV Alby

Je me suis fais jeter par Gally, vraiment comme une sous-merde. Je voulais juste lui dire ce que je ressentais pour lui, malgré tout, malgré le fait que je me doutais, non, pire, que je sache pertinemment qu'il sort avec Newt. Je voulais tenter ma chance tout de même, parce que je l'aime réellement. Mais il n'a pas voulu écouter un seul mot de ce  que je voulais lui dire et il a embrasser Newt, sous mes yeux. Je me suis retenu de sauter à la gorge de cet espèce d'ange blond de merde. Je suis tellement en colère putain! Et en même temps, si triste...Je ne sais pas quel sentiment domine l'autre. Par moments, j'ai envie de tout casser et je suis en colère contre l'humanité entière, et, à d'autres, j'ai juste envie de m'allonger pour toujours et de pleurer sur mon sort.

Mais je suis le chef de ce foutu Bloc, je ne peut pas faire ça. Je regarde furtivement dans leur direction, et voit Newt serrer Clint et Jeff, les deux medjacks, dans ces bras. Ça fait longtemps que je sais qu'ils sortent ensemble parce qu'ils étaient venus me l'annoncer et Jeff m'avait fait jurer de ne le dire à personne d'autre et de les cacher. Ce que j'ai fait de bonne grâce.

Je ne comprenais pas sa réaction à l'époque, pourquoi chercher à son bonheur? Mais je suis content qu'il assume enfin. Moi, me murmure une voix vicieuse et cruelle dans ma tête, si je sortais avec Gally...

Non.

Je ne sortirais jamais avec lui, alors pourquoi me torturer de la sorte? Il sort avec Newt, il l'aime. Je l'ai vu, ça crève les yeux.

Je suis tellement triste...et fatigué, si fatigué de courir après quelque chose que je n'aurais jamais: L'amour de Gally. J'en ai assez de courir après des chimères.

Je soupire et me dirige vers la Ferme, pour aller m'allonger un petit peu. Je suis épuisé, alors qu'on est au milieu de l'après midi. Je suis vraiment un chef médiocre, mon lieutenant -qui, presque ironiquement est Newt- devrait me remplacer...comme ça il auras tout ce que je veux finalement, Gally, ma place de Chef, tout...

Je frissonne en entrant et ferme la porte derrière moi. J'ai froid alors qu'il faut beau. Je crois que je suis malade. Malade d'amour...

J'entends des bruits étranges qui proviennent d'en haut. Je fronce les sourcils quand les bruits deviennent plus bruyants. Je n'arrive pas à déterminer l'origine de ces bruits. Prenant mon courage à deux mains- et espérant sincèrement que ce ne soit pas ce que je crois que c'est- je monte les escaliers... Pour trouver Zart, le maton des sarcleurs en train d'embrasser Will, un bâtisseur d'origine brésilienne, à pleine bouche. Et si, c'était bien ce que je pensais...

Je suis habitué à ce genre de scènes avec le jeune brésilien qui, malgré sa timidité apparente, est un immense séducteur, qui en a fait tomber plus d'un sous son charme. Et c'est plutôt un euphémisme. Il a embrassé plus de la moitié des gars du Bloc, j'en suis persuadé.

Zart, qui m'as apparemment entendu monter les escaliers, se retourne vivement et bredouille, visiblement gêné:

-Heu...je...j'avais finis mon travail alors...

Je secoue la tête, met ma main au front pour signifier "Pourquoi dois-je supporter ces empaffés?", et pousse un soupir de frustration. Zart, si travailleur d'habitude... je n'arrive pas à y croire.

-Retourner bosser tout les deux, bande de tocards. Et Zart, tu a toujours, du travail, tu es le maton des sarcleurs je te rappelle.

Sur ce, j'entre dans la chambre en face de moi, frustré. Ce n'est pas à proprement parler le fait que Zart embrasse Will qui me dérange -il a le droit d'embrasser qui il veut ça ne me regarde pas- c'est plutôt que cela m'a rappelé le baiser échangé entre Newt et Gally et ça ça m'est insupportable. Je ne vois que ça, je ne fais que penser à ça. J'en ai marre de me prendre la tête avec ce genre de... broutilles. Les sentiments. C'est inutile. Ça n'apporte ni bonheur, ni réconfort. Que de la frustration, de la colère et du dégout de soi-même. Et de la tristesse.