Chapitre 18

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Chapitre 18

PDV Mia

Je l'évite depuis des jours, je rentre tard le soir, j'attends de savoir qu'il ne sera pas dans la salle commune. Et je reprends même le tennis tout à l'heure, j'ai réservé un terrain ouvert avec un coach sportif. Comment bien finir la semaine ! Je vais même passer tout mon dimanche avec Emma, donc je passerai le samedi dans ma chambre, et ce n'est pas plus mal.

18H00

Je suis sur le cours de tennis, en tenue et j'attends un certain Federico. Je suis super excitée de refaire ce sport que j'aimais tant, que j'aime tant. Après autant d'années, je suis plus que rouillée, d'où le coach. Mais ça fait tellement longtemps que je n'ai pas fait de sport en général, que ma prise de poids m'a autant motivée que Monsieur Lucas Ryan. Enfin, je peux très bien vivre avec ce corps mais me sentir moins tonique est légèrement décourageant.

Malgré l'heure, le ciel est encore clair et il fait doux, tout est vraiment parfait !

- Mademoiselle Hodge ?

Je me tourne, raquette en main, vers une voix chantante avec un léger accent latino.

- Oui, c'est moi.

- Buena sera.

Federico est visiblement un véritable italien, il prononce ces mots tout en embrassant ma main. La pauvre se fait molester beaucoup dernièrement.

- Alors, c'est la première fois ?

- Non, j'ai pratiqué par le passé mais c'était il y a fort longtemps.

- Je vois, je vois. On va faire quelques échanges pour voir ce dont vous vous rappelez.

Après un petit échauffement, les balles virevoltent entre nous. Quelles sensations agréables, l'odeur, le son de la rencontre avec la raquette... Au final, mon corps a l'air de se souvenir.

- Bon, ce n'est pas trop mal, mais laissez-moi corriger quelques mouvements.

- Très bien !

La bonne humeur de Federico est contagieuse et ne fait qu'accentuer ma joie. Ce n'est pas plus mal de vivre avec Lucas si pour trouver des prétextes aussi merveilleux. Mais arrêtons de penser à cet imbécile.

- Alors, tenez-vous comme ça, voilà, puis pliez ici.

Il positionne mes coudes au niveau de ma taille, me fait fléchir les genoux puis se place dans mon dos. Ses bras recouvrent les miens et mes mains sont entourées par les siennes. Je peux sentir la chaleur de son torse. On commence à faire des mouvements de raquette du bas vers le haut. Au fil des coups, le rythme s'accélère.

Attendez, mais qui fait ça de nos jours ? Il a le droit d'être aussi près ?

- Voilà, vous n'avez pas tout perdu apparemment. C'est bien, continuons comme ça.

Il susurre ces mots avec son accent italien, son souffle caresse mon oreille.

Je rêve ou je suis bien en train de me faire draguer par mon prof de tennis ? Je sais que je devrais être gênée mais c'est plutôt flatteur. Ouah, un fantasme de collégienne vient de se réaliser ! Faut dire qu'il n'est pas moche à regarder...

Il s'écarte, peu après, pour que nous puissions procéder à un petit match amical. Et l'heure qui suit fut très intense.

Pour la fin, il m'aide à m'étirer, assise par terre, j'écarte les jambes, et il pousse sur mon dos. J'étais plus souple avant... Ses mouvements sont puissants mais contrôlés, mon corps est tellement chaud que ses mains me paraissent froides au toucher, quelques frissons me parcourent.  Après dix minutes d'étirements, je dis au revoir à ce fabuleux entraineur.

CompromisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant