Chapitre 38 : L'envol vers l'épanouissement

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Flo arrive tout essoufflé à mes côtés.

«Voilà! J'ai tout cette fois-ci, tu es prête?»Me demande-t-il le souffle court.

Je me détourne de Taly à contrecœur pour regarder Flo.

«Heu oui...»

Ma réponse ou ma voix ne semble pas lui plaire, car il me regarde tout à coup avec un regard anxieux. Il pose une main sur mon avant-bras au niveau de mon poignet, je sens bien qu’à l’aide de son pouce, il est en train de compter mes pulsations cardiaques.

«Tu ne me mens pas, j’espère? Tu es un peu blanche?»Dit Flo.
«Oui, oui ne t'affole pas, j'ai eu simplement un vertige mais c'est passé, ne t’inquiète pas.»Répondis-je.
«Peut-être que ta sortie est trop tôt finalement. Tu sais que si l’un des trois mousquetaires apprend ce qu’il vient de t’arriver, je risque d’avoir la tête coupée. Je te demande une seule chose avec moi Léa… si tu veux vraiment que tout se passe bien, il faut que tu sois franche. En aucun cas, tu ne dois me mentir sur ta santé.»Lance Flo en me sondant du regard.

Je ne baisse pas le regard quand les siens cherchent la vérité dans le mien car au fond je ne lui mens pas quand je lui dis :

«Promis, juré, craché.»Dis-je en lui tendant mon petit doigt.

Nous faisons le geste de scout, puis il me prend par la main et me dirige vers sa voiture où il m'aide à y prendre place. Une fois bien installée, il fait le tour de la voiture pour venir prendre le volant et nous quittons le stationnement. Nous passons juste devant la table où se trouve cette Taly qui continue à me regarder avec un sourire, un sourire qui me laisse de plus en plus perplexe. Elle ajoute à cela un au revoir de la main. Je ne sais pas comment je dois le prendre mais je n’aime pas ça. J’espère juste que le fait que je parte dans le centre ne rapprochera pas à nouveau Marc et cette fille.
_____

Nous roulons depuis bientôt une heure, aucun de nous deux ne parle dans l’habitacle, du coup, Flo a mis de la musique. J’ai changé de station de radio, écouter de l’opéra ça me va le temps de deux ou trois musiques, mais une de plus et je me serai jeté par la fenêtre! Je suis choquée qu’il écoute ce genre de musique et je me demande bien comment a réagi mon Titi quand il l’a découvert. Nous écoutons donc de la variété française et je vois bien qu’il est à fond dedans, j’aimerais être aussi enthousiaste que lui mais je n’y arrive pas. Il doit alors penser que je suis fatiguée, sauf que je suis juste pensive face à ce que j’ai vu devant l’hôpital. Je ne vais pas non plus faire ma parano et me monter la tête avec ça parce que je dois nous préserver, alors je préfère mettre cette rencontre « fortuite » dans un coin de mon cerveau. Parce que je suis sûre que cette rencontre n’était pas si fortuite que ça, mon intuition se trompe rarement dans ce genre de chose.

Je commence à avoir un petit creux, mais surtout j’ai envie d’aller au petit coin. Ils auront ma peau s’ils continuent comme ça, à croire que ce sont eux qui contrôlent mon corps à présent. Qu’est-ce que ça va être quand je serai proche du terme? Je n’ose pas imaginer!

«Nous y serons d’ici combien de temps?»Demandais-je à Flo.
«Je parie que nous devons nous arrêter? Je suis bête… j’aurai dû prévoir un stock de nourritures.»Répond-il en tapant sur le volant.
«Ce n’est rien. Si nous pouvions trouver un endroit rapidement, ça serait cool. J’ai deux petits ogres à nourrir dans mon ventre et qui appuient sur ma vessie.»Dis-je en passant ma main droite sur mon ventre.
«Désolé, mais c’est bien la première fois que je côtoie dans ma vie privée une femme enceinte. Pourtant, ce n’est pas comme si je ne m’y connaissais pas dans ce domaine.»Déclare-t-il penaud.
«Pour tout te dire, je passe ma vie soit à manger, sois assise sur le trône. Je ne me contrôle plus depuis que ces deux-là ont pris possession de mon corps. Alors ce n'est pas de ta faute, tu ne peux pas prévoir quand mon estomac se met en mode « gobe tout » et encore moins quand je dois passer aux WC. Quand ils seront en âge de comprendre, je leur dirai qu’ils m’en ont fait baver.»Rigolais-je.
«Est-ce que tu peux regarder sur mon téléphone l’application Waze, nous pourrons trouver de quoi nous restaurer. Ce n’est pas la première fois que je fais ce chemin, cependant, je fais la route d’une traite comme ce n’est qu’à deux heures de Paris.»Dis Flo pour se justifier.
«J’espère qu’il y a une pizzéria car je dévorerai bien une pizza au saumon avec de l’ananas.»Lançais-je en me léchant les lèvres.
«Heu… du calme Léa! J’ai l’impression que tu vas me bouffer vu la façon que tu parles de nourritures là.»Exprime-t-il.
«Je ne suis pas encore arrivée au stade cannibale Flo. C’est envers la bouffe que je bave et non devant de la chair humaine, quand j’y pense, ça me donne envie de vomir!»Dis-je en grimaçant de dégout.

Je prends son potable qui se situe dans sa sacoche derrière son siège. Je constate que Thibault a essayé de le joindre deux fois et qu’il lui a envoyé trois messages, dans le genre harcèlement, il ne peut pas faire mieux. J’en suis sûre qu’il doit vérifier son portable toutes les minutes pour avoir de nos nouvelles. Ma curiosité veut que je les lise mais je ne ferai pas ce coup-là à Flo, j’active son application tout en mettant la position afin que ce soit plus facile pour trouver les restaurants.

«Alors, est-ce qu’il y a un endroit qui te donne envie?»Me demande Flo.
«Il y a une pizzéria au prochain carrefour et elle est bien notée en plus de ça, alors allons-y.»Lui répondis-je.
«Vendu!»Dit-il.

Pourquoi toi et pas un autre? Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant