Chapitre 48 : Quand la vie...

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La lumière du jour à travers les rideaux me fait cligner des paupières, l’horloge à ma droite m’indique qu’il est plus de 9h00. Je m’étire doucement puis je caresse mon ventre afin de leur dire bonjour. J’aime faire ce petit rituel entre nous, j’ai l’impression qu’en faisant cela, la journée se passera bien. Je me tourne sur le côté et je constate que la place où était Marc avant que je m’endorme est vide et froide. Je tâte l’oreiller et je constate qu’il y a un post-it dessus, je le mets à ma hauteur puis y lis : « je suis juste parti prendre une douche et me changer. Je reviens pour t’accompagner à ton échographie. Love Marc. » Je souris face à sa petite attention, je n’ai qu’une hâte, c’est qu’il revienne pour ensuite me blottir dans ses bras.

Cette nuit a été parfaite à mes yeux, nous nous sommes retrouvés comme si nous ne nous étions jamais séparés. Malgré les belles paroles que nous nous sommes dites, par moment, nos regards suffisaient amplement. J’ai pu y lire tout l’amour, la tendresse et l’affection qu’il me porte, je garderai cet instant gravé en moi à jamais. Pas un seul instant, nous n’étions pas en contact, nous devions tout le temps nous toucher. À croire que nous avions peur que cela soit un rêve. J’ai enfin retrouvé l’homme que j’aimais et je ne compte plus le quitter. Je suis juste déçue sur un point : il n’a rien voulu faire malgré toutes les approches que j’ai pu lui faire.

J’ai eu beau essayer, monsieur ne voulait pas, car je cite d’après lui « je veux faire les choses correctement avec toi pour une fois. » Mais ce qu’il ne comprend pas, c’est que j’ai le corps en feu depuis qu’il est près de moi et j’ai besoin qu’il me l’éteigne. Quand je lui ai expliqué, au lieu de comprendre mon message, monsieur s’est clairement fendu la poire. Alors je lui ai tourné le dos en pestant pour lui montrer mon mécontentement. Il a calé mon dos contre son torse tout en me caressant les cheveux et en me soufflant dans l’oreille, combien il m’aimait plus que tout et qu’il avait hâte que nous formions une vraie famille. Je me suis endormie avec le sourire aux lèvres et apaisée, chose qui ne m’était pas arrivée depuis très longtemps. Comment lui en vouloir finalement ? Et puis, c’est vrai que le fait que je sois enceinte de jumeaux peut faire peur, pour ce genre de chose.

Je prends mon peignoir en soie, une fois que je suis présentable, je vais en direction de la cuisine. Le salon est complètement rangé, à part les cadeaux et les sacs qui prônent encore sur le canapé, tout est en ordre. Moi qui pensais que j’allais devoir m’y pencher et bien je me suis trompée ! Bien que je sois en colocation avec des mecs, ils sont irréprochables au niveau du ménage. Je me demande si les filles n’ont pas mis leur grain de sel, avant que je parte au centre, je passais mon temps à circuler derrière eux.
Alekseï est au niveau de l’évier et lave sa tasse de café. Je m’installe à la table tout en faisant un peu de bruit afin de lui annoncer qu’il n’est pas seul. Je me sers un verre de jus de clémentine, puis je prends le beurre afin de me faire une tartine. Vu que nous sommes pour le moment tous les deux, je vais essayer d’en profiter sur le sujet Nina.

« Tu veux un bol de chocolat ? » Me propose Alekseï.
« Ça ne serait pas de refus. Avec du lait chaud cette fois-ci s’il te plaît. » Lui répondis-je avant de mâchouiller ma tartine.
« C’est comme si c’était fait. » Réplique-t-il en s’affairant à la tâche.
« Pour en revenir à hier soir je suis désolé de mettre comporter comme ça. Je ne voulais pas que ça se passe ainsi pour nos retrouvailles mais… sache que je m’en veux énormément. Il n’y a pas un seul jour où je n’arrête pas d’y penser. Si je n’avais pas joué au con ce fameux soir, je n’aurais pas provoqué tout ce qu’il s’est passé par la suite. » Continue-t-il.
« Tu n’as pas à t’en vouloir Alek… Tu n’es pas le seul fautif dans tout ça. Nous avons tous notre part de responsabilités et puis nous étions tous à cran, il suffisait que quelqu’un commence pour que tout parte en fumée. Maintenant tout va pour le mieux, donc oublions toute cette histoire, c’est préférable pour nous tous. » Déclarais-je.
« Comment est-ce que tu fais pour passer au-dessus alors que moi je n'en suis même pas capable? La culpabilité me ronge...Ta vie et celle de tes bébés ont été mises en danger quand même ! Ce n’est pas rien ! »  Lance-t-il en me mettant le bol sur la table.
« Je te connais même si tu en penses le contraire. Tu n’es pas celui que tu nous as montré ce soir-là ! Cet Alekseï, j’espère ne jamais le revoir de ma vie, sinon tu peux dire formellement adieu à notre amitié. Tu es quelqu’un de très bien, arrêtes de penser l’inverse. Et je sais très bien qu’il n’y a pas que moi qui te tracasse, je me trompe ? » L’interrogeais-je.
« À ton avis, j’ai aussi foiré avec Nina ? » Me demande-t-il en se posant contre l’évier.
« Tu veux que je sois franche ? » Dis-je en le regardant droit dans les yeux.
« Je pense que oui, vu ta pseudo réponse ! » Dit-il en croisant les bras sur son torse.
« Que te dire à part que tu n’es qu’un gros crétin ! Je ne devrais pas te le dire, toutefois je vais le faire pour vous deux parce que je vous aime et que je veux votre bonheur. Elle est malheureuse, vu comment tu te comportes avec elle, tu n’as pas le droit de la traiter comme les vulgaires poufiasses avec qui tu couches ! Nina est celle de nous trois qui est la plus réfléchie dans sa vie, elle ne fait rien sans en savoir les conséquences. Et si peut-être pour toi le soir où vous avez couché ensemble ne voulait rien dire, sache que c’est tout le contraire pour elle ! Tu lui plais vraiment beaucoup... je ne l’avais jamais vu comme ça avec un mec et même avec son ex. Elle a assez souffert de sa précédente relation mais ça sera à elle de t’expliquer le pourquoi. Ce que je ne comprends pas c’est pourquoi tu la repousses alors qu’elle te plaît ? » Exprimais-je un brin énervé.
« C’est bien ça le problème ! C’est qu’elle m’attire plus que ce que je ne l’aurais voulu et ça me fait carrément flipper ! » Répond-il en baissant les yeux vers ses cuisses.
« Et bien, je suis très heureuse de le savoir toutefois ce n’est pas à moi que tu devrais le dire… mais à la personne concernée qui est Nina. Je vais te donner un petit conseil : dépêche-toi avant qu’il ne soit trop tard ! Elle risque de complètement t’échapper si tu continues à faire l'idiot comme ça. » Déclarais-je avant de me lever.
« Et ton bol ? » Dit-il.
« Je vais m’habiller parce que j’ai une échographie d’ici deux heures. Et puis finalement, je le veux froid. » Ripostais-je avec un clin d’œil.
« Léa ! Tu n’es qu’une petite diablesse ! Je me suis fait avoir comme un bleu. » Lance-t-il amusé.
« C’est pour ça que tu m’aimes. » Énonçais-je avec un clin d’œil.

Des pas se font entendre, je sais très bien que ce n’est pas Thibault. Celui-ci est chez Flo pour avoir un peu d’intimité, ce que je comprends tout à fait.

« Ah, enfin il l’a avoué à quelqu’un ! » Sort Nikolaï en me pressant l’épaule.
« Vous ne pouvez rien me cacher de toute façon, je lis en vous comme dans un livre ouvert ! » Plaisantais-je.
« J’ai eu beau lui tirer les vers du nez quand tu n’étais pas là, il n’a jamais voulu cracher le morceau avec moi. Merci de t’être occupé de son cas, je pensais que c’était peine perdue. C’est bien, il commence à évoluer le petit. » Déclare Nikolaï en ouvrant le réfrigérateur.
« Je vous signale que je suis là ! » Lance Alekseï bougon.
« Ne soit pas grognon mon petit Alek. Commence à te préparer mentalement pour l’affrontement puisqu'elle va t’en faire baver vu ce que tu lui as fait. Je vais être gentille et te donner un autre petit conseil : ramène un pot de glace Ben et Jerry’s Chunky Monkey Ice Cream. Elle en raffole et tu gagneras un point. Vous partez à quelle heure de l’appart ? » Leur demandais-je.
« Aujourd’hui, je suis en repos donc je pense faire un tour dans Paris pour me trouver des fringues. » Répond Nikolaï.
« Je suis d’aprem donc j’ai encore un peu de temps devant moi ! » Réplique Alekseï.
« Ok! Bon allez, je file me préparer… Marc doit venir me chercher pour que nous allions à l’échographie. » Dis-je avant de partir vers ma chambre.
___

Je sors de la salle de bain apprêtée d’une robe pull noire avec un legging gris. Je vais dans ma chambre quand j’entends les voix d’Alek et Marc, venant du salon :

« Pour le moment, je n’ai aucune nouvelle ! C’est comme s'il avait disparu de la circulation, cependant, mon équipe est toujours sur le dossier. Dès que j’en sais un peu plus vous serez les premiers au courant, ne t’inquiète pas. Tout le monde est sous surveillance au cas où il souhaiterait s’en prendre à l’un de vous. » Sort Marc.
« Ce qui est bon signe… c’est que même pendant son séjour, il n’a rien tenté ! Léa est principalement la première cible, vis-à-vis de toi. Si tu crois honnêtement qu’il me fait peur, j’ai connu bien pire que cette enflure. Il faut quand même que nous restions sur nos gardes, car j’ai un mauvais pressentiment. » Raconte Alekseï.
« Léa, je sais que tu es là ! » Relate Marc.

Pour une fois que je voulais être incognito, et bah c’est raté ! En même temps, je suis comme lui, je le sens dès qu’il est dans les parages. Ce lien qui nous unit est vraiment indescriptible. Je sors du couloir, mais je ne montre pas que leurs paroles m’ont bouleversé. J’avais clairement omis de ma tête le sujet Liam depuis mon entrée au centre. Ce mec nous pourrira l’existence tant qu’il sera en vie ou en prison. Je m’avance vers Marc, je me mets sur la pointe des pieds puis je lui fais un bisou sur les lèvres. Celui-ci me tient fermement contre lui.

« Je ne voulais pas en parler hier soir, vu que nous nous retrouvions seulement. Néanmoins, je serais tranquille une fois qu’il ne sera plus apte à faire du mal à qui que ce soit. » Exprime Marc.
« Je sais. » Soupirais-je.

Je n’ai pas envie que cette pourriture me gâche la journée, donc je vais arrêter d’y penser pour le moment. Il faudra tout de même que nous en discutions pour faire un point, j’ai besoin de savoir où en est cette histoire.

« Mettons ce sujet de côté pour le moment. Nous devons y aller pour voir comment vont mes petits bouts de chou ! » Lance Marc en mettant sa main sur mon ventre.
« Nous allons partir en même temps que vous. Niko, grouille-toi, on y va ! » Hurle Alekseï.
« Je suis prêt. » Crie-t-il comme réponse.

Je mets mes bottines noires, ainsi qu’un long gilet de la même couleur. Il fait certes pas froid mais on ne sait jamais, je n’ai pas envie d’être malade, ce n’est pas le bon moment. À l’entrée, je prends ma petite pochette grise qui me permet juste de me mettre mon portable, mon porte-monnaie, mes papiers et mes clés. Les mecs sont dehors sur le palier à m’attendre, je leur souris pour ne pas me prendre une réflexion dans la gueule.

« C’est bon, mademoiselle a tout ce qu’il lui faut ? » Me taquine Alekseï.
« Ce n’est pas toi qui a un ventre énorme ! Donc oui, excusez-moi de prendre un peu plus de temps. » Lui répondis-je.
« Au lieu de vous enquiquiner, on ferait mieux d’y aller. Je ne sais pas comment est la circulation à cette heure-ci. » Annonce Marc en mettant sa main au niveau de mes reins.

Nikolaï ferme la porte, tandis que nous attendons l’ascenseur. Une fois dedans, j’envoie un message à mon meilleur ami pour le tenir informé de ma journée. Je sais qu’il a hâte que je lui donne des nouvelles des petits-pieds. Les garçons parlent de voiture et se disputent sur celle qui est la plus rapide du monde. Je suis heureuse de les voir comme ça, moi qui avais peur qu’il rejette vraiment Marc.

Nous sortons de l’immeuble, Alekseï et Nikolaï veulent nous raccompagner jusqu’à la voiture qui est garée dans la rue adjacente.

Alekseï et Marc sont devant Nikolaï et moi. Je suis la dernière parce que marcher devient de plus en plus difficile ce qui me crée des douleurs au bas du dos, je mets mes deux mains sur mes reins pour me soulager. Vivement qu’ils sortent car au niveau des douleurs, je commence un peu à saturer.

Les garçons s'arrêtent au passage piétons, ils regardent de chaque côté, mais à part une voiture qui sort lentement de son stationnement il n'y a rien en vue. Ils attendent qu'on soit à leur niveau et commence à traverser en riant à une remarque que sort Alek à Niko. Je les regarde et sourit heureuse, c'est beau de les voir si complices après les avoir vus se détester, je n'en reviens pas du chemin qu'eux même on fait pendant mon absence. Niko passe devant moi et comme je me lance à sa suite une douleur au bas du dos me fait ralentir le pas et c'est alors qu'un crissement de pneu se fait entendre non loin de nous.

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La vie ne tient qu’à un fil,
Alors profitons de chaque instant.
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Coucou 😊😊😊

Voilà la suite, je voulais la poster demain mais je ne voulais pas vous faire trop attendre...

Chapitre long mais ça va être comme cela jusqu'au dernier 😁😁

Alors qu'est-ce que vous en avez penser de ce chapitre...
De Léa avec Marc?
De la conversation entre Léa et Alek?
Du fait que Liam est introuvable?

Je veux savoir TOUT ce que vous avez en-tête 🤣🤣

J'espère que vous être prêt car le prochain chapitre est riche en émotions 😏😏

XOXO ❤❤❤❤
-Laura-

PS: Si je fais une page auteur FB ça vous intéresserait ou non ? Pour partager nos coups de cœur, pour me poser des questions et inversement...
J'attends vos réponses 😘


Pourquoi toi et pas un autre? Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant