Pourquoi toi et pas un autre? Tome 2

Chapitre 13 : La demande

Nina, Chloé et Neil sont partis depuis quelques minutes. Ils ont tenu à ranger le salon avant de partir, ce qui a valu une petite dispute avec Thibault. Celui-ci ne voulait pas qu’ils fassent cette tâche comme ils étaient ses invités, mais il a fini par céder avec les deux teignes qui lui faisait face. J’ai bien aimé assister à cette scène en tant que spectatrice, j’ai pu compter les points, pour une fois que, j’étais en dehors de l’histoire. J’en ai un peu profité, je l’avoue. Je ne suis pas proposée pour les aider car je savais d’avance que j’allais me faire recaler surtout par Thibault, donc j’ai juste regroupé les verres sur le plateau. Ce n’est pas une tâche compliquée, mais au moins je peux dire que j’ai participé, donc je suis heureuse.

«Alekseï est-ce qu’il reste des petits fours?»lui demandais-je.
«Non mais j’ai encore les ingrédients pour en refaire.»Me propose-t-il depuis la cuisine.
«Si ça ne te dérange pas, je veux bien.»Répondis-je.
«Tu as encore faim?»Sort Nikolaï en s’affalant dans le canapé.
«Nous avons encore faim plutôt!»Ripostais-je en caressant mon ventre.

Nous rigolons tous les deux de ma réplique, la grossesse a bon dos, il faut dire que ses petits fours sont vraiment exquis. Je lui en demanderai d’en faire assez régulièrement, j’espère qu’il sera toujours partant. Je crois que ça va être mon envie principale jusqu’à la fin de ma grossesse et puis mes petits-pieds ont l’air d’apprécier. Il va falloir que je demande à Alekseï les divers ingrédients pour savoir si c’est compatible avec ma grossesse. Il me semble que certains aliments sont à bannir, demain ça va être la première chose que je vais regarder une fois réveillée.

«Tu n’es pas trop fatiguée?»Dit Titi en s’essayant à côté de moi.
«Non pour le moment, ça va ne t’inquiètes pas.»Certifiais-je en posant ma main sur la sienne.
«Voilà pour la goinfre!»Sort Alekseï en posant une assiette sur la table basse.

Thibault et Nikolaï ne se privent pas pour se mettre à rigoler. Je donne une petite tape dans l’épaule de mon meilleur ami et je regarde méchamment Nikolaï. Mais c’est loin d’être l’effet escompté car ils rigolent davantage, oui en même temps je ne peux pas leurs en vouloir. J’ai l’impression d’être un estomac sur pattes depuis hier.

«Sympa ton petit surnom.»Dis-je en faisant sembler de bouder.
«Je te taquine et tu le sais très bien. Je suis très heureux que mes petits fours te plaisent.»Rétorque Alekseï souriant avec un clin d’œil.
«C’est vrai qu’ils étaient bons même si nous n’avons pu en goûter que très peu.»Dit Titi pour en rajouter.
«Bon ça va! On va le savoir que c’est moi qui ai presque tout manger. Nous pouvons changer de sujet un peu.»Répondis-je en prenant un petit four.
«En parlant de ça, avec Léa nous voulions vous proposer quelque chose.»Annonce Titi.

Nikolaï se redresse, je constate qu’il commence à être un peu tendus ce qui est loin d’être le cas d’Alekseï.

«Voilà, nous cohabitons ensemble depuis deux, trois jours et ça se passe très bien mais l’appartement est petit pour nous quatre… »
«Nous commençons à regarder les agence immobilières, ne t’en fais pour ça, nous ne voulons pas abuser de ton hospitalité.»Le coupe Nikolaï.
«Tu ne laisses même pas finir Thibault que tu commences à t’emporter et pour rien en plus. Ce qu’il voulait te dire avant que tu le coupes, c’est que nous avons émis comme hypothèse si vous êtes d’accord, c’est de faire une colocation tous ensemble. Ni lui ni moi, nous ne voulons nous retrouver seuls à présent.»Repris-je.
«Je ne m’attendais pas du tout à ça.»Déclare Nikolaï assez surpris.

Je regarde Alekseï qui ne dit toujours rien, je trouve ça un peu louche. Généralement c’est lui qui aurait dit quelque chose mais là les rôles sont inversés.

«Comme l’a dit Léa, c’est si vous êtes partants bien sûr. Nous ne voulons surtout pas vous mettre le couteau sous la gorge. C’est juste que nous nous entendons tous bien donc pourquoi pas en profiter et puis ça permettra à tout le monde d’avoir un nouveau départ avec cet emménagement.»Continue mon meilleur ami.
«Vous êtes surs de le vouloir?»Nous demande enfin Alekseï.