Episode 15 : Passer à l'action (3ème partie)

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– Avance plus vite.

L'agent derrière moi me donne une coup de crosse dans le dos, j'ai envie de le frapper sauf que je ne bronche pas, parce que Marc ne m'a pas donné de signal pour attaquer. D'ailleurs, ça commence à devenir long. On a traversé au moins trois couloirs, maintenant il n'y a plus personne, on pourrait leur donner un horrible crochet du droit, ils le méritent.

Tout à coup, Marc s'arrête.

– Mais quoi encore ?!...

Marc donne alors un violent coup de coude dans l'épaule du garde, qui lâche son arme, et je fous un coup de tête à l'autre andouille qui se trouve derrière moi. Il titube, j'en profite pour attraper les clés et me défaire de mes menottes, sauf que je ne suis pas assez rapide. Le mec me prend par derrière, et commence à m'étrangler avec son bras.

J'en ai marre de leur lubie à étrangler les gens...

J'entre dans son esprit, et un seul mot suffit à le faire lâcher prise.

Tombe.

Le type s'écroule par terre, inconscient. C'est incroyable comme j'arrive de mieux en mieux à maîtriser mon don.

Je jette un coup d'œil du côté de Marc : lui n'a pas réussi à se défaire de ses liens, il est en train d'éviter du mieux qu'il le peut les coups de couteaux de l'agent de la Fédération de Protection. Heureusement pour lui qu'il est parvenu à éloigner suffisamment l'arme à feu de son agresseur, sinon il serait mort depuis longtemps...

J'attrape furtivement le taser que l'autre merde que j'ai neutralisé a autour de sa ceinture et me précipite vers son coéquipier, avant de planter l'arme dans le dos de l'homme. Le type grésille puis tombe au sol, toujours en grésillant. Marc me lance un regard.

– Merci.

J'ai un demi-sourire tandis qu'il retire ses menottes.

– Pourquoi tu nous as fait attendre tout ce temps pour intervenir ?

– Tu vois ce poteau là-bas ?

Il me pointe du doigt une colonne qui doit sûrement servir à tenir le plafond. Je ne comprends pas où il veut en venir.

– Euh... oui.

– Il y a un angle mort. On ne pouvait pas attaquer avant sans se faire choper par les caméras de surveillance.

Je vois mieux maintenant.

Marc enlève alors sa combinaison.

– Qu'est-ce que tu fais là ?

Il a un sourire espiègle.

– Ne t'en fais pas, je suis habillé en dessous.

Ouais, d'un jean et d'un t-shirt. S'il n'attrape pas froid ce sera un miracle. De la poche droite de son pantalon, il sort un câble et un espèce de portable.

– Heureusement que les prisonniers sont obligés d'enfiler leur tenue avant d'entrer dans la prison. Une grosse erreur de la Fédération de Protection, si tu veux mon avis.

Sur ces mots, il traficote les fils de la caméra et commence à pianoter sur son écran. Je n'ai aucune idée de ce qu'il fait, et j'avoue que ça me met mal à l'aise. Du coup, je décide de menotter les deux gugus de la fausse police après, bien entendu, m'être emparée de toutes leurs armes.

– C'est bon, j'ai terminé. On a le champ libre.

Marc attrape un des fusils et se met à marcher, moi sur ses talons. Commence alors la série de questions.

Au-Delà Des ApparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant