Episode 19 : Mission sauvetage (1ère partie)

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– On est arrivé.

Jim, Marc, Lucas et moi descendons de la voiture.

Nous ne sommes pas très loin du palais du sultan, cachés par des arbres, alors que le château nous surplombe. Non seulement cet endroit est gigantesque, mais en plus, il est surveillé par un nombre incalculable de gardes.

– Comment on va faire pour entrer là-dedans sans se faire chopper ?

Il y a même des gardes sur le toit.

– Avant, le métro passait par ici. Les lignes ont été condamnées quand le sultan a décidé de construire son palais.

Je lance un regard à Jim. Heureusement qu'il avait été là pour me renseigner à ce sujet, sinon tout mon plan serait tombé à l'eau.

– D'accord, et comment on y accède ?

Le chef de l'armée du mensonge commence à sortir du matériel de son coffre, tout en nous expliquant.

– Il y a une station à quelques mètres d'ici, sur l'ancienne ville de Zaïn.

– L'ancienne ?

J'ai droit à un regard de la part de Jim.

– La ville de Zaïn a été complètement rasée sous ordre du sultan parce qu'il la trouvait trop proche de son palais.

Quoi ? C'est légal de faire ce genre de choses ?

– Depuis, l'endroit est totalement désert. Et la bouche de métro a seulement été condamnée avec quelques planches de bois, ça ne sera pas trop compliqué pour nous de les retirer.

Je me demande s'il sait autant de choses sur cette ville parce qu'il a participé à sa destruction. Lui, ou ses parents.

– Allons-y.

Nous nous mettons en marche, une lampe torche à la main.

Au bout de quelques minutes, nous arrivons finalement devant une immense plaine grise, qui semble recouverte de... cendres. La ville a dû être brûlée. Je jette un coup d'œil un peu partout autour de moi. Non, vraiment, il ne reste plus rien, même pas de squelette de maison. Rien.

Juste, des cendres.

Nous entrons dans la petite ville fantôme et commençons à marcher, jusqu'à ce que Jim s'arrête.

– Là.

Il se baisse, tout en éclairant le sol avec sa lampe torche. Je remarque à cet instant qu'une couleur brune-noir contraste légèrement avec la couleur grise de la terre.

Du bois.

Jim commence alors à donner des coups de pieds sur les lattes, qui ne mettent pas longtemps avant de céder. C'est à ce moment là que je sens la présence de deux individus derrière moi.

Je fais volte face, attrape l'esprit des deux agents de la Fédération pour les empêcher de bouger, alors que Marc ne se fait pas prier pour les assommer. Ils s'écroulent sur le sol, inconscients, tandis que Lucas les ligote. Jim prend la parole.

– S'ils ont posté des hommes à cette entrée, c'est qu'ils doivent être sur leurs gardes. Il faudra faire attention.

– Tu penses qu'ils nous attendent ?

– Sûrement. Mais pas dans la station de métro. Elle est trop en ruines pour que quiconque ose s'y approcher.

– Enfin, quiconque sauf nous.

– Exact Marc.

Les deux amoureux se lancent un regard perçant, et je détourne les yeux. Franchement ils sont obligés de faire ça devant moi ?

Au-Delà Des ApparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant