Point de vue Shoto
Je suis en chemin pour rendre mes planches. Un stress immense a naquit en moi. Je vais passer pour un égocentrique... Mais c'est juste que lorsque je regarde ces dessins, je n'ai tout simplement pas envie de les déchirer. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé concrètement, si c'est un rêve ou si je me suis réellement rendu dans mon manga mais j'aimerais revivre une de ces expériences.
Je marche dans la rue bondée, évitant à tout prix les regards des gens. Un peu comme ces psychopathes qu'on voit dans les films. Le soleil qui se reflète dans la neige m'est presque douloureux, le froid pourrait lui aussi me geler sur place, si j'avais plus d'argent je me serais payé un chauffeur. À l'étranger mangaka est perçu comme un métier de rêve, mais en réalité cela ne rapporte rien, à moins de s'appeler Horikoshi Kohei ou bien Akira Toriyama.
Je marche comme un automate, mes pieds avancent en ligne droite, évitant du mieux je peux les obstacles sur mon chemin. Chaque pas m'est douloureux, mes Converses commencent à être abîmées et prennent l'eau, je vais racheter les mêmes, comme toujours. C'est devenu un peu comme un signe distinctif chez moi, quand les gens pensent à Shoto, ils pensent souvent à Converses basses bleues délavées. Pourquoi pas noir ou blanc? Parce que je les retrouve plus facilement dans mon désordre comme ça.
Je suis là, devant les grandes portes vitrées du bâtiment en verre. Je n'ose pas pousser cette porte, pourtant je l'ai fait plus d'une fois, mais cette fois-ci je n'y arrive pas. Puis une voix résonne dans ma tête, sa petite voix, "Todoroki Shoto". Je ne sais pas pourquoi je n'arrive pas à me le sortir de la tête, il me hante l'esprit depuis que je l'ai "vu".
Je me décide enfin à pousser les portes de la Shueisha, entrant machinalement dans le hall. Je prends l'ascenseur, tape sur le numéro me conduisant à mon étage, tout en espérant au plus profond de moi être seul dans ce petit espace confiné malgré les sept étages. J'attends patiemment contre la vitre propre qui a du être lavée auparavant. Une femme entre au premier étage et comme si j'étais programmé pour, ma tête se baisse au même moment. Arrivé au septième, je cours presque dans le bureau de mon éditeur, ne voulant pas rester plus longtemps aux côtés de cette personne.
Je dis bonjour à mon éditeur, peut-être de manière trop précipité au vu de son sourire amusé. Une fois les formalités de faites, je lui tends mes planches, presque tremblant. J'espère que je ne laisse rien paraître, enfin, qu'il n'a rien remarqué.
- Et bien Todoroki, vous qui êtes si confiant d'habitude.
Je n'ose rien dire. Il feuillette les pages mais semble troublé à partir des fameuses pages que je n'ai pas dessiné. Un sourire se dessine sur son visage marqué par la vieillesse.
- Je ne vous pensais pas si narcissique, dit-il en riant.
Voilà ce que je voulais éviter...
- Mais ça m'a l'air intéressant, puis vos lecteurs ne vous connaissent pas donc ils n'en sauront rien.
Une longue discussion commence alors, il me redit des choses qu'il m'a déjà énoncé milles fois, d'après lui ce serait bien si Izuku s'énervait un bon coup, s'il envoyait tout chier. Sauf que nous ne sommes pas dans Re: Zero et qu'Izuku n'est pas comme ça, je le sais.
Normalement tout ça sera bientôt publié. Je peux donc rentrer chez moi. J'enfonce ma capuche et marche malgré la neige et le froid. J'y pense, si je deviens un personnage de mon histoire, les gens qui me lisent vont me reconnaître... Heureusement que j'écris sous un pseudonyme...
Je me prends vraiment la tête pour rien, c'est probablement un de mes plus grands défauts ça aussi avec la paranoïa.
Une fois à mon appartement, le désespoir m'envahit lorsque je vois l'état dans lequel il est, il faudrait que je nettoie, mais je dois dessiner pour le weekend prochain... C'est dur de choisir entre sa vie privé et donc sa santé ou son travail...
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Cauchemar ~Tododeku~
FanfictionChaque jour, de nouvelles pages se dessinent, l'histoire continue. Le jeune mangaka dessine, dessine, sans relâche. Jusqu'au jour fatidique de la page blanche. Il se résigna à tuer son héros principal aux boucles vertes. Mais avant d'écrire les dern...