Raphaël devait sûrement être à la tête d'une armée, pour pouvoir s'auto-proclamer maître des Cieux. Il ne manquerait plus qu'il ait la Pierre D'Obsidienne, et je ne serais plus d'aucune utilité, même Dieu. Les mondes seront perdus. Les Cieux, La Terre, et mes Enfers, devrons obéir à ce crétin emplumé qu'est Raphaël.
Mais où est le Vieux ? Il sait que son mende s'effondre dans les mains de plus cruel des Archanges ? Sait-on que sa propre création est en train de prendre sa place et son pouvoir ? Pourtant il n'avait pas hésité à envoyé Lucifer et ses compatriotes chez moi, quand mon Démon a tenté de prendre le pouvoir.Je me sonvins alors ce que Raphaël avait répliqué au professeur : "Michael et Gabriel ne sont plus là". Les avait-il tués ? Ses propres frères ? En repensant au rêve, je fus envahie d'un sentiment de dégoût. Non pas par la sanglante scène, j'en avais l'habitude, mais par la froideur, la méchanceté et la haine avec lesquelles Raphaël avait abattu un des siens. Jamais je n'oserais faire ça, de cette façon-là, à un seul de mes Démons. J'aurais sa mort sur la conscience, peut être pendant longtemps. Oui ça m'arrive de m'en vouloir.
Mais ce qui me frappait le plus, c'était que Raphaël soit devenu en quelque sorte le maître des Cieux. Oui je l'ai déjà dit, oui je me répète, mais ça me choque. Tout les Anges lui doivent obéissance et un seul écart de leur part peut les amener à une mort définitive.
Pourtant, je me souviens bien que le Professeur ait parlé d'une rébellion. Si nous devions combattre Raphaël, il nous faudra toutes les aides possibles, donc il faudra envisager une probable alliance avec la rébellion. Nous devrons aussi entrer dans les Cieux, affaire compliquée avec les Démons, nous avons besoin d'ombre, nous ne pouvons pas survivre dans un endroit empreint de lumière, ou les ténèbres n'ont pas leur place. Il nous fallait un plan d'attaque, et prendre d'assaut, avec mon armée et les Anges rebelles, la capitale et répandre l'obscurité pour que le reste suive. Mais c'était compliqué, la capitale est bien trop gardée pour pouvoir l'attaquer comme ça et surtout notre empreinte magique sera perçue a des kilomètres dès notre entrée en territoire ennemi. Que fallait-il faire alors ?- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- Rien, répondis-je, rendors-toi.
Je me tournai vers les garçons et je vis Jay assis sur le matelas, sûrement en train de me fixer. Même dans le noir je devinai aisément son regard rouler vers le ciel.
- Tu crois que je vais me contenter de ça ? Dit-il doucement.
- Il faudra, répondis-je simplement en me recouchant sous les draps.
Mais alors que je repensais à Raphaël et la menace qui planait sur nous, je sentis le bas de mon lit s'affaisser lentement. Je me redressai et vis Jay me regarder intensément. C'en était même gênant.
- Qu'est-ce qu'il t'es arrivée ? Tu n'allais pas bien, tu n'arrêtais pas de bouger, déclara-t-il.
- Mauvais rêve, mentis-je en reposant ma tête sur l'oreiller.
Mais Jay ne sembla pas gober mon mensonge, et secoua la tête.
- Non, tu n'as peur de rien, ce n'est pas un petit cauchemar qui te réveilles en sursaut.
Je soupirai sur l'oreiller. Il avait raison et tort. Certes, un cauchemar était pour moi un rêve, mais je n'avais pas peur de rien. Je me redressai une énième fois en penchant ma tête sur le côté.
- Alors ? Insista Jay.
- On sort ? Dis-je pour éviter le sujet.
Je sautai de mon lit et me dirigeai dans la salle de bain.
- Quoi ?! Attends ! Mayra ne change pas de sujet comme...
- Chuut ! Tu vas réveiller Sam ! Allez habilles-toi !
Je m'enfermai dans la salle de bain et fis apparaître une tenue du soir. Débardeur noir, jupe noire avec ceinture cloutée en mode négligée, et des escarpins noirs évidemment. J'avais hésité avec la paire de bottes cloutée, mais bon. Je mis une veste en cuir noire sur les épaules. Je sorti de la salle de bain sur la pointe des pieds, pour ne pas réveiller Sam.
- Mayra...tu...
Je me tournai vers Jay, dans la même tenue que la veille. Je fis apparaître un sweat noir pour cacher ses tatouages, puis nous sortîmes de l'hôtel.
Nous nous dirigeâmes dans le centre-ville. Nous croisions des groupes d'amis riant très fort, d'autres qui s'embrassaient au coin des rues et bien-sûr des types un peu louches. Bizarrement, lorsqu'on passait près d'eux, Jay passait son bras autour de mes épaules et me tirait vers lui comme s'il avait peur que je m'en aille. Loin de moi l'idée que ça me déplaise. Un sourire se dessina sur mon visage.
Quelques minutes plus tard, nous étions dans une sorte de boîte de nuit. Nous nous sommes assis au bar, comme de vieux amis, pour commander des boissons. Nous avons beaucoup discuté, de son passé, de son enfance. Je n'ai pas parlé de moi, je n'ai pas eu d'enfance. Enfin je crois...jusqu'à ce qu'il s'éclipse au petit coin. Alors que j'attendais patiemment le retour de Jay, un autre homme s'assit a côté de moi.
- Bonsoir, fit l'homme a mon attention.
- Bonsoir, répondis-je par politesse.
- On dirait que votre ami vous ait laissée.
- Vous croyez ?
- Quel est votre nom ?
- En quoi cela a-t-il de l'importance ?
- Pour danser ? Répondit l'homme avec un sourire narquois, n'est-ce pas Joyce ?
- Comment...
- Votre ami vous a appelée ainsi, vous venez ?
Je souris et acceptai. Après tout, j'avais le droit de m'amuse non ? Bon, j'expliquerai à Jay pourquoi je ne l'ai pas attendu, sinon il va être vexé. L'homme, du nom de Travis, moyennement grand, les cheveux blonds avec une irresistible mèche blanche sauvage, aux yeux bleus envoûtants me tendis la main et m'emmena sur la piste. C'était un slow, qui venait de se mettre en marche, sur la demande d'un couple cucu la praline. Pourtant, Travis ne se gêna pas de mettre ses mains au niveau de ma taille et je mit les miennes sur ses épaules. Il me souriait et je lui rendis la pareille.
Mais ce que je n'avais pas encore remarqué, c'était que Jay me fixait depuis le bar.

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La Mort
FantastiqueEt si la Mort était une personne ? Pas forcément humaine mais qu'elle avait un corps, que ce ne soit pas seulement un mot ? Et si tout ce que nous croyons magique, n'est pas inexistant mais juste caché ? Vous ferez la connaissance de Mayra, vous vo...