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« ne sois pas une fille facile,
t'es bonne mais t'es débile, j'suis timide et terrible
yeah. »
— enfants terribles, columbine.

la musique est forte, l'ambiance est omniprésente. voilà un vendredi soir tout à fait banal.
je me déhanche entre toutes ces personnes qui doivent être à moitié arracher.
en face de moi se trouve amel, cette énergumène qui me sert de meilleure amie.
elle danse avec un garçon, plutôt mignon.
je souris en la voyant jouer avec ce gars qui doit lui être totalement inconnu.

je décide d'arrêter de danser pour aller au comptoir. je m'assois, et commande un verre. mais,
bien-sûr je me fais rejoindre par l'autre folle, qui arrive en criant et levant les bras.

— eh ! alors, pas de mec en vue ? crie-t-elle.

— je suis en couple je te rappelle mademoiselle. dis-je, un sourire amusé sur mes lèvres.

— fais pas ta rabat-joie, je suis sûr que tu pourrais avoir n'importe quel gars à tes pieds en ce moment.

— je suis en couple. arrête de forcer amel.

— pourtant elle a raison, pourquoi tu ne l'as pas encore quitté ? dit la voix de sacha.

je me tourne vers lui, le regardant avec les sourcils froncés. deux contre un, je suis à terre. ils n'ont pas tord d'un côté, je devrais le quitter.
mais je ne sais pas, il me rend bien et pour autant mes sentiments pour lui se sont évanouis.
notre relation est clairement fade.

— okay, okay. j'ai compris, j'en parlerai avec lui demain.

— au fait, il te fait plus chier avec ta tâche de naissance ? dit sacha, se craquant les doigts.

je soupire, levant les yeux au ciel et remuant le contenu du verre qu'on vient de me servir.
je suis particulière physiquement : je détiens un problème de pigmentation de la peau au niveau de mon front sur une zone de mes racines de cheveux, ce qui a affecté une mèche de mes cheveux qui est plus clair que les autres. étrange, je sais.

petite, je me faisais harcelé par cela, et ça continue toujours pour autant. même mon propre copain s'y est mit il n'y a pas longtemps, sûrement inciter par ses collègues qu'il qualifie d'amis. pour moi ce sont juste des faux-culs, mais cela reste mon avis.

— non, ne t'en fais pas sacha.

— mais la dernière fois il a quand osé se foutre de toi en public tia. relance amel.

— bon, on arrête ce sujet ? on est en boîte, plutôt profiter que se prendre la tête avec ça.

— tu n'as pas tord. d'ailleurs j'ai un pote à un pote qui te trouve pas mal.

— un pote à un pote ? t'es con toi. dit amel en riant.

— je te jure ! il est là-bas, tiens. dit-il en pointant un gars assit à une table.

— mais le pointe pas idiot ! dis-je en prenant son bras et le baissant.

— c'est vrai qu'il est mignon tout chou. dit amel en se mordant la lèvre.

— arrêtez ! bref, il ne m'intéresse pas.

— tu dis ça, mais au fond tu le trouves hyper sexe. dit amel en riant près de mon oreille.

je soupire, désespérée de cette situation qui en devient gênante. amel me bouscule avec son épaule et sacha continu de le pointer du doigt.
bien-sûr il nous a remarqué depuis bien longtemps et me regarde dans les yeux avec un rictus amusé sur les lèvres.
je ne peux m'empêcher de le regarder, souriant légèrement. clairement elle a pas tord amel, il est vraiment pas mal.

ces cheveux attachés en petite queue-de-cheval, cette légère barbe qui pousse le rendant tellement séduisant, sa manière d'être habiller et surtout cette chose qu'il dégage. c'est vraiment attirant.

— eh, debout là dedans ! tu as encore de la bave au coin des lèvres. dit sacha en riant.

— ouais, ouais. allé vous avez raisons. il est putain de beau.

sacha et amel lâchent un crie de joie et se tapent dans la main. clairement, les amis d'enfance c'est énervant. ça te connais par cœur et en plus ils savent ce qui te plaît.
sacha a beau être un garçon énormément séduisant et bon, il reste juste un frère à mes yeux et je suis sa petite sœur pour lui. faut surtout pas me toucher. d'ailleurs avec amel c'est pire, tu me touches, elle se ramène avec un couteau devant chez la personne.
bref, je les adore.

je bois cul sec mon verre regardant toujours ce mystérieux jeune homme dans les yeux.
mais la réalité me frappe en pleine tronche et il faut que je parte.
je me lève donc, me dirigeant vers les vestiaires. j'enfile ma veste et sors dehors.

— tu me payes une clope ? dis-je à sacha, le voyant fumé.

il me tend son paquet et je me sers, il m'allume ma cigarette avec son zippo et nous restons là à parler et fumer quelques minutes.

je vois sortir le groupe de gars qui était avec le pote à un pote à sacha. bref, trop compliqué son histoire. je les regarde sortir un par un, balançant mon mégot par terre.

— on y va ? me fait sacha en jouant avec les clés de sa voiture.

je fais un léger « oui » de la tête, suivie de amel qui crie qu'elle a froid et qu'elle a juste hâte de rentrer.
marchant tranquillement, ne pensant à rien. je ne me soucis pas des bruits de pas derrière et fais volte-face à la personne quand elle m'attrape le poignet.
je tombe nez à nez avec ce garçon. et il est encore plus beau de près que de loin.
son parfum mélangée à la cigarette m'envoûte.

— cendrillon part déjà ?

— c'est l'heure. dis-je en souriant.

— je peux au moins avoir quelque chose, qui puisse m'aider à te recontacter.

— et bien, donne moi ton téléphone.

il me tend son téléphone auquel je rentre le numéro de sacha et non le mien, je suis pas facile même si je le parais. je lui rend son téléphone toute souriante.

— à plus jolie fleur.

FLEURS DU MAL Où les histoires vivent. Découvrez maintenant