« rester en bas c'est l'enfer, j'veux régner sans être roi
fut un temps, je rêvais d'être là
mais j'suis solo à ma table, sous l'eau j'étais imbattable. »
— ahou, lujipeka.c'est fou comme le fait de le revoir m'a de nouveau fait ouvrir les yeux.
comme ci cette fois j'étais sûr de mon coup.
et je pense que ma tête et mon cœur sont sur la même longueur d'onde.
puisque le jeune lucas est assis à côté de moi, à ma table, dans mon appartement.ouais, vous avez raison.
mais me jugez pas !
vous auriez fait pareil si votre ex vous manquez.je lui verse du thé chaud dans sa tasse.
et m'en sers à moi aussi.
je souffle doucement sur le liquide chaud de ma tasse.— tu regrettes vraiment tout, entre nous ? daigne-t-il dire après un long silence.
— peut-être pas tout, mais il y a une partie de moi qui t'en veux encore, énormément.
— je suis réellement désolé tia. je pensais comme un abruti.
— et tu as agis comme un abruti. dis-je en prenant une gorgée de mon thé.
— je sais.
franchement.
au fond de moi j'ai juste envie de le prendre dans mes bras,
et de lui hurler que je m'en contre fout à présent.
que maintenant c'est lui et moi
et rien de plus.— je voulais être quelqu'un de bien pour toi, mais je sais pas. j'ai préféré rester un gros con. et je pense que je t'ai bien fais subir.
je me lève et vais ouvrir ma fenêtre.
non mais oh, je vais fumer ma clope là.
je vais faire une petite pause,
parce que là
lucas et moi dans la même pièce.
c'est une tension palpable.je m'allume une camel et l'apporte à mes lèvres.
pendant que mes yeux s'attardent un peu trop sur l'idiot à ma table.— je brise tous ceux que je touche.
— dis pas ça, au fond, je m'en suis remis de cette histoire. dis-je en expirant la fumée.
— ouais, mais je t'ai quand même perdu pendant un bon bout de temps.
je soupire longuement,
puis
je m'approche de lui et m'assois en face de lui.— lucas, je m'en fou maintenant. tu as été cette personne égocentrique avec moi parce que je ne t'apportais pas ce que tu voulais. c'est tout.
je lui tend ma cigarette
qu'il prend directement.— non, je refuse que tu dises ça tia, tu m'apportais tout ce que je voulais. c'est moi qui pensais de la merde.
un long silence.
juste nos regards perdus.
je me penche en avant
et l'embrasse.bon,
je voudrais pas mourir sans l'avoir fait.
du coup, je suis contente.lucas prolonge le baiser.
putain que ça m'avais manquer.
ses lèvres chaudes.
son odeur.
son toucher.je me détache de lui et le regarde.
— tu voulais vraiment emma ? dis-je d'un coup.
— jalouse ?
— aucunement.
— menteuse. dit-il avec un sourire moqueur.
je l'imite, en disant « menteuse » avec une voix différente.
gnegne.
je suis pas une menteuse.
peut-être jalouse.
mais pas menteuse.— je ne suis pas une menteuse.
— alors t'es jalouse.
— vas te faire foutre. dis-je en me levant et prenant la cigarette de sa main.
ronchonne.
je sais,
c'est dans ma nature d'être.je me remet à ma place initiale de tout à l'heure.
c'est-à-dire en face de la fenêtre.
à fumer ma clope.— jolie fleur. dit-il d'une voix douce.
waa.
mon cœur il est tout chamboulé
le pauvre.j'entend sa chaise faire grincer le parquet.
je reste dos à lui.
je veux pas qu'il me voit rougir comme une crevette.
le bruit de ses chaussures s'approchent de plus en plus de moi.
c'est le moment de paniquer.je balance mon mégot par la fenêtre
alors que ses mains viennent agripper ma taille
et que son souffle caresse ma peau.— je veux que toi, emma est moche, je préfère toi. avec ton parfum. ta peau douce. et surtout ton corps tout entier.
ses mains viennent se glisser sous ma robe.
c'était prévue ça ?
petite panique intérieur,
alors que ma respiration s'accélère et que mon pou s'emballe.— d-donc tu ne rigolais pas tout à l'heure quand tu disais que tu bandais juste à l'idée de me faire l'amour. dis-je en ayant un rire nerveux.
— j'ai pas précisé qui était cette fille. dit-il en riant.
— quoi ? dis-je d'un ton énervé.
je me retourne et le repousse violemment.
il est dingue celui-là.
je vais pas le laisser me toucher s'il fait des blagues de mauvais goût de ce genre.— je rigole ma fleur. je désire que toi actuellement. dit-il en m'agrippant de nouveau les hanches.
— lucas. dis-je, ne sachant quoi faire.
— viens on va dans ta chambre. chuchote-t-il à mon oreille.
je fronce les sourcils.
mais, vous savez.
je l'emmène quand même.
il s'assit sur mon lit, me regardant.ouais, monsieur attend que je me déshabille.
merde.
je soupire, et enlève ma robe en laine alors que mes joues sont en feux.
lui, profite de la scène,
ses yeux brillants face à moi presque nue.me retrouvant en sous-vêtements,
je viens me mettre à califourchon sur lui,
lui enlevant son haut.nos respirations sont saccadées et nos peaux brûlantes.
je pense que j'ai pas besoin de vous faire un schéma pour la suite.
je peux juste vous dire qu'on s'est beaucoup manqué.