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« j'avais plein d'gadgets dans mon cartable spiderman
d'la beuh en été, du crack en saison hivernale, c'est infernal. »
— spiderman, zola.

du zola à fond dans la pièce, l'odeur de la marijuna.
je suis clairement entrain de planer.
une clope entre mes doigts, je tire dessus au ralentis.
les yeux rivés sur jessy qui drague encore, comme toujours.
un gars que j'ai complètement oublié à force de fumer essaie encore de me draguer, je me souviens juste que depuis tout à l'heure je prend sur sa consommation.

— sinon t'es en couple ?

— non ! dis-je en riant.

— tu me laisserai une petite chance alors ? dit-il en posant sa main sur ma cuisse.

— frère rêve pas, t'es degueulasse. dit amel en tirant sur le joint.

j'éclate de rire, les soirées c'est vraiment le feu.
malgré que certains s'entendent pas, ça fait toujours plaisir de voir tout le monde réuni.
je vois machin parler avec une fille, je connais toujours pas son prénom.

je décide de me lever, mettant mon mégot dans le cendrier. je m'avance vers sacha et lui chuchote si je peux prendre un joint à lui.
il soupire et sort une petite boîte où il en sort un joint qu'il me tend.
je le remercie d'un bisous sur la joue et pars vers une chambre où il y a un grand balcon.

mais quand j'ouvre, surprise.

— dégages tia merde !

— oups, pardon théo. dis-je en riant et claquant la porte.

j'ouvre la porte d'entrée, et descend les marches de l'immeuble avant d'aller me poser sur le bord du trottoir.
en sortant l'air pure de la nuit m'envahis et je ferme les yeux, profitant.
j'allume le joint et tire dessus une bonne taffe, regardant les étoiles en même temps.

— je peux venir ?

— tu peux, euh machin ?

— lucas. dit-il en riant.

— ah ouais, je savais pas.

— t'es bien défoncée toi. dit-il avant de s'asseoir près de moi.

— non, juste que je plane. c'est bien.

— ouais, c'est la même chose.

— eh ! tia a toujours raison.

— tia, c'est magnifique comme prénom.

— merci. dis-je en lui tendant le joint.

— t'es gentille pour une fois.

— plus que gentille ! je t'ai donné mon numéro alors que je suis en couple.

— ça veut dire qu'il y a une chance.

— peut-être, peut-être pas. dis-je en commençant à lui tirer les joues.

mais il me stoppe en posant sa main sur la mienne, il me regarde droit dans les yeux, souriant. je lui caresse la joue puis regarde ses cheveux en fronçant les sourcils.

— t'es mieux avec un petit chignon.

— putain mais t'as le don de tout niquer.

— mais c'est vrai ! dis-je avec une voix d'enfant.

— tellement mignonne. dit-il en me tirant vers lui.

je me retrouve dans ses bras. fumant un joint.
j'ai toujours voulue avoir ce genre de relation avec jessy mais au lieu de ça on ne faisait rien ensemble, même pas une après-midi.
je ferme les yeux quand il commence à me faire des papouilles.

— tu sais séduire les femmes toi.

— je le fais qu'avec toi, donc une seule femme.

— trop de disquettes, tue les disquettes.

— putain mais vraiment t'es parfaite tia.

non. c'est ce que je pensais actuellement, je ne suis pas parfaite.
clairement je suis loin de l'être, je suis tellement naïve et conne.
j'ai fais tellement de conneries qu'il ne connaît pas encore l'existence.
je me laisse me faire frapper par un pauvre mec.
et là il vient me dire ça en croyant me connaître, s'il savait comment je suis de base je pense qu'il m'aurait pris pour une conne dès le début.

je me démoralise moi-même, honte à moi, conne que je suis.

— et tu le quittes quand ?

— je sais pas, peut-être que je vais d'abord en parler avec.

— bonne idée. dit-il en jetant le tonc. on remonte ?

— j'ai pas très envie.

— ils vont se poser des questions, surtout ton gars.

— j'ai pas très envie, lucas. dis-je en insistant.

— okay, okay.

— question conne mais si tu pouvais m'embrasser maintenant, tu le ferais ?

— bien-sûr.

— dommage alors. dis-je en rigolant.

— salope.

— t'as dis quoi ? dis-je en me redressant et le regardant.

— je rigole jolie fleur, mais si les portes sont closes, j'insiste pas.

je le regarde, soupirant. je regrette de pas pouvoir l'embrasser.
mais quand j'y pense j'ai rien à perdre et puis jessy m'a sûrement trompé tellement de fois.

— après tout, lucas. dis-je en me mordant la lèvre.

il sourit et passe une main sur ma joue.
il s'approche doucement et je ferme les yeux.
je sais que je ne suis pas moi-même car en temps normal je l'aurais repousser et lui aurait dit d'attendre que je sois libre un peu plus tard.
mais je sais pas, je dois être complètement stone.

— je vous dérange pas ? retentit la voix de amel.

— putain. dit lucas en baissant la tête.

— ah bah pardon. bon, maintenant je viens avec vous vue que j'ai tout niquer.

et elle s'installe entre nous deux, je lance un sourire amusé à lucas, qui actuellement, déprime.

FLEURS DU MAL Où les histoires vivent. Découvrez maintenant