« j'arrive à peine à placer deux mots quand tu souris, ça me transperce. »
— lenita, romeo elvis et le motel.lyon, ville étudiante.
de jour comme de nuit on y voit défiler beaucoup de personnes.
c'est comme paris me diriez-vous, mais cette ville a son petite truc en plus que paris n'aura jamais.
je ne saurais vous dire quoi mais franchement je l'adore.
je pense que lila et emma ont aussi jouer sur le fait que j'aime cette ville.
et si je devais retourner à paris ?
je le ferais mais je quitterai lyon avec regrets.— mademoiselle ?
— j-je, oui. excusez moi.
je relève la tête en me raclant la gorge bruyamment.
lila à côté de moi mime un sourire amusé tandis que la prof recommence son explication sur le déroulement du système nerveux.
ouais, je suis en fac de médecine.
alors que la vieille sonnerie de l'établissement retentit.
je range mes affaires très rapidement et sors en fuyant les personnes qui m'entourent.
je sors ensuite de ce grand bâtiment.encore une journée de fini.
je m'allume ma cigarette. sans trop prêter attention à lila qui me rejoint.
— rêveuse. dit-elle en riant.
— c'est drôle hein. dis-je d'un air ironique. non en vrai ça fait trois plombes qu'on travaille sur ce sujet, j'en peux plus.
— bah, on peut pas réellement faire autrement.
elle sort elle aussi son paquet pour s'en griller une.
— ouais emma, imagine la, en droit. ça doit être dix fois pire.
— ça m'aide pas. de toute façon on passe bientôt à un autre thème.
je sors mon téléphone, quand je vois un appel manqué.
— tu connais un 06 57 89 23 66 ?
— alors là ! je ne sais pas du tout. je ne pense pas.
j'expire la fumée de ma camel alors que j'écoute ma messagerie.
je suis étonné quand j'entend la voix derrière l'appareil.« - salut tia, c'est sacha. avec amel et théo on se disait que tu aimerais passer une petite soirée entre nous. pas comme à l'ancienne où on se défoncé mais genre un resto. bref rappelle moi si tu es intéressé. bise miss. »
— je suis surprise dis donc. c'est sacha.
— sacha ? genre le mec de columbine ?
— oui oui.
— putain, en vrai tu avais de la chance de les connaître. dit-elle en me dévisageant avec une tête d'enfant jaloux.
— ouais, mais en partant de paris j'ai jamais cherché à les revoir, leur reparler ou encore moins savoir ce qu'ils deviendraient. je suis d'autant plus étonnée qu'ils aient monté un groupe.
— t'es conne. tu aurais tellement pu devenir célèbre grâce à eux.
— c'est pas ça qui m'importe dans la vie. dis-je d'un ton froid.
un silence s'installe alors que je sens le regard de lila sur moi, me dévisageant.
elle ne sait pas forcément que je suis sortie avec l'autre idiot.
puis bon, c'est du passé de toute façon.
j'envoie balader mon mégot au loin alors que je relève la tête vers lila en mimant un sourire quelque peu enthousiaste.— puis de toute façon c'est pas avec ma voix de fillette que j'aurais fais un carton.
elle me regarde un instant puis éclate de rire en écrasant son mégot.
— en plus tu n'es pas écologiste. dit-elle en m'étant son mégot à la poubelle.
— t'inquiète pas que avec la chance que j'ai la poubelle prendrait feu.
— vraiment conne.
nous nous mettons à marcher vers le centre ville pour aller nous payer un bon petit café.
une légère brise caresse nos visages.
mon premier réflexe est de replacer mes longs cheveux blond platine en passant ma main dedans.
l'automne est présent.
les feuilles tombent des arbres.
et le froid s'installe.mes joues rougies par le froid trouvent réconfort dans ma grande écharpe.
les mains dans les poches de mon imperméable beige.
je marche d'un pas rapide près de lila.emma nous attend au café.
il est juste devant nous.
petit bâtiment au coin d'une rue.
façade de couleur noir.
grandes baies vitrées.
l'intérieur est assez vintage.
décoré de beaucoup de plantes vertes.lila pousse la porte, je m'empresse de rentrer dedans pour y trouver le réconfort de la chaleur.
mes yeux cherchent la belle brune qu'est emma.mais je reste confuse face à la scène.
je vois lucas, assis avec emma. riant tout les deux.
quand emma enfin remarque notre présence, elle nous fait signe suivie d'un grand sourire.lila essaie de me tirer par la manche de mon manteau.
mais je reste toujours figer sur place.— tia, qu'est-ce qu'il y a ?
la seule chose que j'arrive à dire,
alors que son regard à lui se tourne enfin vers moi.— pourquoi il est là lui ?
