9

672 37 7
                                    

« on s'est cherché, on s'est trouvé
on s'est aimé, on s'est quitté
on s'est recroisé, j't'ai re-kiffé. »
— die bye bye, brvmsoo.

— ce soir concert !

— ça va être le feu.

les filles hurlent, heureuses.
je lève les yeux au ciel, après avoir tirer une énième taffe sur ma cigarette.
deux heures qu'on attend pour ce soit disant concert qui se déroule sous la pluie.

— tia, t'es grave bonne tu sais. dit lila en me regardant.

elle est déchirée, elle a bu avant de venir. croyant que c'était une bonne idée,
cette idiote a bu, beaucoup.

les quelques chanteurs qui passent nous ambiance assez.
lila et emma se déhanchent un peu.
on attend leur fameux groupe.

qu'elles fanatisent.

mais pas moi.

— tu regrettes d'avoir quitter ta ville d'avant ?

— pour vous subir, oui ! dis-je avec un sourire faux.

— ta gueule, t'aimes beaucoup trop lyon. hurle emma en dansant.

je me mord la lèvre en riant et m'allumant une autre clope.
c'est vrai, je regrette en aucun cas d'avoir quitter paris pour vivre mieux.
pour enfin envisager une vie avec un avenir.

j'ai tout quitté.
pour les études.
et le bonheur.

les lumières s'éteignent et se rallument avec des centaines de cris.
les filles, elles aussi, hurlent.
je soupire, les laissant faire.

j'avoue, je les ai suivie à contre coeur.
je voulais dormir un peu.
mais bon.

quand j'entend ces voix, je pense direct à des personnes qui me sont familières.
je regarde la scène.
mais la pénombre et la pluie m'empêche de bien voir.
je laisse donc tomber l'idée de voir qui c'est.

je fredonne les quelques paroles que je connais des musiques qui passent.
j'écoute pas du tout ça.
mais pour autant mes lèvres suivent toutes seules le rythme.

après un bon moment, je décide de m'éloigner.
je pars derrière la scène et m'avance vers un endroit de la place qui est assez vide.
vue le monde qu'il y a au concert.
je devrais m'estimer heureuse d'être seule.

— été triste, triste été.

je fredonne doucement ces simples mots.
d'une voix douce.
le brouhaha du concert se trouvant loin derrière moi et seul le bruit de la pluie résonnant autour de moi.

je m'allume une marlboro.
le bruit de mon briquet se faisant entendre.

j'entend des bruits de pas derrière moi mais je ne fais pas plus attention à eux pensant que c'est simplement des personnes qui quittent la place.

— excuse moi.

cette voix.

je fais pas attention.

— excuse moi.

dis donc,
il insiste un peu.

— t'as pas un briquet ?

je me retourne en me passant une main dans mes cheveux humides.

je suis stoppé net face à la personne en face de moi.

— tia ?

FLEURS DU MAL Où les histoires vivent. Découvrez maintenant