Chapitre 39: Un silence

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« Pleurer dans un silence »

Je fini par arrêter de pleurer, comme si je n'en avais plus la force.

Max: On va te ramener chez toi.

Me ramener chez moi ? Là où je vais penser à mon frère ?
Et que lui me ramène ? Lui qui a des vues sur moi ?
J'ai l'impression qu'il profite de la situation d'ailleurs. Et je suis sûr que Théo n'aime pas ( moi non plus par la même occasion.).
J'avale difficilement ma salive pour essayer de faire une phrase sans avoir une voix tremblante.

Moi: Théo va me ramener...

Max: Sûre ? Je préférais que ce soit moi.

Moi: Ça va...

Traduction: Laisse moi bordel de merde !!

Je me relève et m'éloigne un peu de lui.
Il me regarde, je crois deviner qu'il est inquiet et frustré que je me sois décollé de lui aussi vite ( Désolé mon coco mais tu m'intéresse pas.).
Alors que j'essuie mes larmes, je sens mes jambes trembler, j'ai plus de force génial !!

Alors que je me sens faible et à deux doigts de m'étaler sur le sol, je sens un bras entouré ma taille pour me porter.
Je regarde cette personne qui me soulève sans aucun problème, comme si je pesais le poids d'une plume. Et même les yeux fermés je reconnaîtrai que c'est Théo. Rien qu'au touché, ses mains qui se posent sur moi, les miennes qui agrippent son t-shirt, mon épaule touchant son torse et l'odeur qui m'attire comme un aimant.

Les autres restent silencieux alors qu'il me dépose dans sa voiture, faisant attention qu'il n'y ai aucun débris de verres sur le siège.

Amy: Tu lui fais du mal, je te tues.

Théo: Je lui ferais rien et tu peux pas me tuer. C'est moi qui te tuerais avant et sans difficulté.

Elle lui lance un regard noir. Mais Théo reste immobile et la regarde avec supériorité, sans lâcher prise. Je me mets à glousser en les voyant se faire face comme si ils allaient sortir leurs griffes d'une minute à l'autre.

Jayce: Ok on respire. Je crois pas que ce soit le moment idéal. Viens Amy.

Il la prend par le bras et l'emmène à la voiture. Je tourne ensuite le regard vers Théo qui démarre le véhicule.
Le trajet se fait en silence.
Je ne peux m'empêcher de fixe le vide. Comme si c'était pour moi le seul échappatoire. Le seul moyen pour ne pas pleurer. Mais je suis sûre que Théo le sens, le ressens. Il ressens ma tristesse, ma colère, ma frustration, ma confusion. Et il ne sait pas comment gérer, comment faire.

Une fois entré dans la maison, je m'assois sur le canapé, toujours attiré par le vide. Je sens Théo s'assoir près de moi. Il pose sa main sur ma mâchoire pour tourner ma tête vers lui.
Mes yeux se remplissent de larmes et je fais tout pour éviter son regard.
Il reste là à m'observer, essuyant les gouttes d'eau salés qui arrivent au bord de mon visage. Il attend peut-être que je dise quelque chose, que je prononce une syllabe. Mais je ne sais pas quoi dire. Je ne sais même pas si j'en ai la force. J'avale de nouveau ma salive et daigne enfin le regarder.

Moi: Théo... Murmurais-je.

Théo: Je suis là... Je suis là.

De son pouce il caresse ma tempe jusque ma joue. Il n'imagine pas à quel point ce doux geste me réconforte.
Je me rapproche de lui, il passe un bras autour de moi alors que ma tête se cache au creux de son cou. Je remarque qu'il frissonne en sentant mon souffle sur sa peau.

Je m'agrippe à son t-shirt pendant que des larmes coulent  toujours sur mes joues. Théo caresse mes cheveux en restant silencieux. Je ne peux arrêter de penser à ce que j'ai vu.  Mon frère putain... Mon frère est en vie depuis tout ce temps. Depuis tout ce temps et il est resté dans l'ombre. Mais pourquoi ? Pourquoi être parti ? Pourquoi l'avoir mordu et prit ? Alors que moi je me suis fait mordre mais Jonathan ne m'a pas emmener ?Pourquoi l'avoir prit lui ? Pourquoi il n'est pas revenu ? Pourquoi je sens qu'il y a encore quelque chose que je ne sais pas ?

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