Chapitre 48: Je suis là

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« Je suis là et je serais encore là demain »

Je reste plus d'une heure dans le silence, les joues bordées de larmes, perdue dans l'incompréhension. J'ai l'impression de devenir complètement  brisée, comme si... Comme si j'étais vraiment accro à lui... Comme si... Ce n'était pas n'importe qui.
Non. Pour moi, il n'est pas n'importe qui.

( Stop Shannon. T'arranges rien bordel !)

J'essuie mes larmes et entre dans la chambre de mon frère. Je m'assois au bord du lit, mon regard se perdant dans le vide. Faut croire que je n'ai la force à rien.
Je voudrais juste ne rien ressentir...
Au moins oublier ce que je ressens pour lui.
Mais bon... C'est mal barrée.
Et je sens que lui et moi... Ça va partir en sucettes... Je ne sais même pas si je vais tenir demain...

Les minutes passent et j'entends un bruit suspect dans le couloir. Ah non ! Laissez moi bordel !

J'attrape une coupe que mon frère à gagner lors d'une compétition.
Je la tiens fermement des deux mains, me dirigeant vers le couloir.

( Perso on croirait une folle !)

Je suis perdue entre la peur, la colère, la tristesse. Je sens la crise de nerfs me submerger donc si je tues quelqu'un faudra pas se plaindre !

Alors que je suis dans l'embrasure de la porte, j'aperçois une ombre au sol. Oh. Merde...
Je m'approche et donne un coup dans le ventre.

?: Aïeuh !

Moi: Oh merde...!  Je voulais pas !

?: Ça va ça va... Je vais m'en remettre. Je vais m'en remettre... Et mais en plus c'est à moi ça !

Moi: Euh... Oui. Mais... Il est pas cassé. Il a rien Steven.

Steven: C'est pas mon cas.

Moi: Ouais. Pas faux. Mais t'es un loup-garou. Tu devrais survivre.

Steven: Oui. T'en fais pas pour moi.

Moi: Qu'est-ce que tu fais ici.

Steven: Je venais te voir, pour te parler de quelque chose d'important... Et heureusement papa n'est pas là. Et d'ailleurs, ton bad boy, il est où ?

Moi: Pas là... Ça se voit non...?

Steven: Je savais pas qu'il te collait tout le temps à la maison. Je devrais lui dire de faire gaffe.

Moi: T'as pas à le faire... Il est parti...

Steven: Si c'est de son plein gré c'est un connard. Et si c'est toi qui lui as dis de partir... C'est qu'il a fait le con. Dans les deux cas c'est la même.

Moi: Ouais...

Steven: Dis moi.

Je soupire légèrement et entre dans ma chambre, évidemment il me suit !

Moi: Je sais la vérité... Toute la vérité... Et ça lui a pas plu...

Steven: Ah. Je sais pas ce qu'il a fait dans son passé mais... Vu ce que tu ressens... Il a dû mal réagir.

Moi: Et moi aussi. J'ai voulu le gifler.

Steven: Wow. Ma petite soeur devient violente.

Je rigole légèrement. Puis des larmes coulent silencieusement sur mes joues.

Steven: Eh...

Moi: C'est rien... C'est rien...

Steven: C'est pas rien...

Il s'approche de moi, je me blottis contre lui. Je le sens surpris, puis il referme ses bras.

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