Chapitre 40: Banshee

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« Pas besoin d'être
une Banshee pour savoir ça ! »

Théo reste bouche bée. Il me regarde sans répondre, sans bouger.
Je sens sa respiration s'accélérer.
Sa main posée dans mon dos tremble légèrement. J'ai... Dis quelque chose qui fallait pas...?

Moi: Ça va...?

Théo: Hum... Oui. Je... Je dois prendre l'air.

Il se lève du lit et se met au fond de la pièce, dos à moi. Même si mes sens ne sont pas décuplés, je remarque son trouble. Et mon côté Banshee n'y est pour rien !

Personne ne lui a dit ça ?
Personne ne lui a jamais dis qu'il tenait à lui ? Personne ne lui à montré de l'affection ?
Il ne l'a donc jamais dit en retour ?
Peut-être à-t-il eu de relations courtes et loin d'être sincère ?

Je décide de me lever à mon tour pour aller près de lui, ma main se posant sur son bras.

Moi: Eh... Qu'est-ce qu'il y a...?

Théo: Rien. Ça va. Je... Je vais bien.

Ah ouais. Vachement !
Je me place devant lui, il détourne le regard. Je remarque ses yeux brillants. Comme s'ils se remplissaient de larmes. Mais il fait tout pour résister, pour lutter.
Mon coeur se serre.
Argh !
Je peux pas ! C'est trop horrible pour moi ! Le voir comme ça me donne envie de pleurer. Comme si mon coeur se fissurait à le voir souffrir....

Moi: Excuse-moi...

Théo: Non non. Ne t'excuses pas. C'est juste... Personne ne m'a jamais dis ça depuis... Très longtemps...

(Oh...)

Alors personne ne lui a dit...
Il ne l'a donc pas dit en retour...
Il à peut-être aussi peur de ne pas pouvoir le dire ?

Je pose délicatement mes mains sur ses joues pour le forcer à me regarder.

Moi: Eh... Ça va ok...? Dis-je en déposant un baiser sur ses lèvres. Ferme les yeux...

Théo: Pourquoi...?

Moi: Fais-moi confiance...

Il ferme les yeux, une de mes mains glisse sur sa nuque, l'autre dans son dos. Je le colle à moi, sa tête se posant au creux de mon cou, je sens son souffle sur mes cheveux ainsi que ma peau.
Ses bras entourent ma taille.
Il me serre contre lui.
Je caresse lentement sa nuque puis ses cheveux. Je reste un moment, serré contre lui.

Moi: Prends ton temps... Je sais que c'est pas facile...

Théo: D'accord...

J'embrasse sa joue et attrape ensuite délicatement sa main pour l'emmener sur mon lit. Je soulève ma couverture.

Théo: Je sais pas... Si c'est une bonne idée...

Moi: C'est rien ok...? Installe-toi.

Sans broncher, il s'allonge sur le dos. Je m'installe à mon tour et mets la couverture sur nous. Théo tourne la tête vers moi.

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