il bastardo & the soft girl
ou l'association clichée qu'on a déjà vue 20000 fois, mais après tout, qu'est-ce qu'on aime le bad boy et la good girl, même une fois de plus
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
« Du coup, ça c'est de la pépéromia d'argent, il me semble, je réfléchis en désignant la plante qui dégringole d'un pot perché sur une des étagères qui décorent le café dans lequel nous nous trouvons. »
Je passe une main sur mon visage, épuisée. Mes yeux se ferment tous seuls, tandis que mes doigts remuent doucement une petite cuillère dans le chocolat qu'on m'a servi il y a un instant. Mais mes yeux se posent à nouveau sur celui qui me fait face, et je me sens soudain tout à fait éveillée. La voix de Serge Gainsbourg susurre des jolis mots à la radio, et il me regarde. Je ne peux cesser de la contempler. C'est comme après avoir fini un dessin, ajouté le dernier détail. Pendant la journée qui suit, on ne peut s'empêcher de le regarder à nouveau, de le détailler avec plaisir, chaque trait, chaque couleur, chaque courbe. Je n'arrive toujours pas à imaginer qu'un garçon comme lui existe en ce monde.
« Je t'embête, avec mes plantes, non... ? je finis par demander. »
Il penche la tête sur le côté, avant de rire un peu, secouant la tête.
« Nan, tu m'embêtes pas. Je suis pas sûr de retenir les noms que tu me donnes, mais... Continue quand même, okay ? »
Il plisse les yeux, l'air malicieux. Je ne peux retenir un rire, baissant les yeux sur ma tasse, cachant mon sourire de l'ange par la même occasion.
C'est à peine si je remarque que mes yeux sont en train de se fermer, à nouveau. Ce n'est que quand je manque de plonger le nez le premier dans mon chocolat chaud que je réalise à quel point je suis proche du sommeil.
« Je suis désolée... On était censé passer un peu de temps ensemble, mais je ne parle pas beaucoup, je murmure, gênée.
- 'T'inquiète, c'est pas comme si c'était la première fois que tu t'endormais en pleine conversation ! »
Le bruit d'une chaise qu'on tire me sort quelque peu de ma torpeur, et je n'ai pas le temps de prononcer un mot que je sens la banquette sur laquelle je suis assise s'affaisser à ma gauche. Il vient de s'asseoir à côté de moi.
« Mais c'est pas grave, tu sais ? On est pas obligé de parler... »
Sur ces mots, il passe un bras autour de mes épaules et m'attire à lui. Je pose ma tête sur son épaule, avec un léger sourire, tandis qu'il dépose un baiser sur mes cheveux.
« Allez, bois ton chocolat, je te ramène chez tes parents ensuite... »
J'attrape ma tasse, passant mes deux mains autour de celle-ci pour réchauffer mes doigts, et la porte à mes lèvres. De sa sacoche, il sort un vieil mp3 et des écouteurs. Il en glisse une oreillette dans son oreille, avant de soulever mes cheveux et de mettre l'autre dans la mienne. Un air de rock que je ne connais pas résonne alors dans ma tête. Et il pose sa joue contre le haut de ma tête.
Les minutes passent, les gorgées de chocolat et les notes de basse aussi. Je lui tends de temps en temps ma tasse, il goutte un peu de la boisson, avant de me la rendre.
Et on boit du chocolat chaud en écoutant du rock 'n' roll.
