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I ; 8 : Ces américains...

Le lendemain matin, Lily se traina dans la grande salle sans enthousiasme. Tout Poudlard savait maintenant que Mary McDonald s'était faite agresser et la joie du premier match de la coupe du monde en était légèrement entachée. Lorsqu'elle regarda la table des serpentards afin de voir si elle ne pouvait pas reconnaitre l'agresseur, elle ne fut qu'à moitié surprise de découvrir que sa silhouette ressemblait beaucoup trop à celle de Mulciber, un autre ami de Severus, pour n'être qu'une coïncidence. Toutefois, elle n'eut pas le temps d'approfondir ses réflexions car le professeur Dumbledore prenait la parole.

- Bonjour à tous. Vous savez tous qu'hier, une jeune fille de 5ème année du nom de Mary McDonald s'est faite agresser. Nous ne connaissons pas l'auteur de l'attaque, mais nous en connaissons les raisons. Miss McDonald est née-moldue. Comme vous le savez, depuis quelques années, un sorcier du nom de Voldemort, accompagné d'un groupe d'adeptes se donnant le nom de Mangemort, mène des attaques dans tout le Royaume Uni. Les idéaux de ce sorcier consistent à penser que selon votre naissance et vos capacités magiques, vous méritez plus ou moins de droits. Cependant j'aimerais ajouter une nouvelle lumière à cette histoire. Ce sorcier, qui portait anciennement le nom de Tom Jedusor, est un sang-mêlé. En effet, même si sa mère descendait d'une lignée de sangs-purs, son père était un moldu.

Cette annonce déclencha un tonnerre de réactions dans la salle. Certains serpentards étaient crispés ou rouge de honte, mais d'autres étaient complètement imperturbables.

- Je sais que certains d'entre vous pensent à le rejoindre, l'attaque de Miss McDonald en est la preuve, cependant j'aimerai vous demander de réfléchir. De penser à ce que vous voulez être. Je finirai par ceci : vous avez le choix, nous sommes en guerre et il n'y a pas de facilité. Vous pouvez choisir le mal, tuer, torturer et vous croire en sécurité ou le bien, combattre et vous mettre en danger pour vos valeurs. Pensez-y. Je ne peux pas faire ce choix à votre place mais j'aimerais vous rappeler que même dans son propre camp, il tue des gens.

La fin du discours du directeur laissa un silence dans la salle mais avant que les conversations ne reprennent, le professeur McGonagall se leva et prit à son tour la parole.

- Sans vouloir changer de sujet, je rappelle qu'aujourd'hui, comme vous le savez tous, se déroule le premier match de l'équipe de Poudlard de la coupe du monde. Tous les élèves ont l'autorisation d'aller y assister. Vous savez surement qu'il y a un décalage horaire de 5 heures entre ici et les Etats Unis, ou plutôt, entre ici et le Massachussetts. L'équipe partira vers quatorze heures par portoloin. Ils arriveront là-bas à neuf heures du matin. Pour le reste des élèves, des portoloins partiront des salles de Métamorphose, Sortilège et Potions de 16 à 20 heures 30. Quand vous serez prêts à partir, vous irez dans l'une de ces salles et le professeur référent vous enverra directement là-bas. Merci de votre attention. Bonne journée.

Le reste de la journée se passa dans une sorte d'euphorie constante, mis à part pour Annabeth, la meilleure amie de Mary, qui n'arrivait pas à se changer les idées. Elle refusait même de se joindre au public du match mais Mary lui avait promis de ne plus jamais lui parler si jamais elle n'y allait pas. Lily et Isis, quant à elles, avaient vu leurs deux meilleures amies s'en aller pour les Etats-Unis et attendaient avec impatience de pouvoir les rejoindre. Elles s'étaient même disputées avec les maraudeurs pour savoir qui allait partir en premier, cette question ayant été réglée par Remus qui avait fait remarquer qu'ils n'étaient pas obligés du même endroit.

Elle était à la bibliothèque avec Isis. Elle repensa à ce qu'il s'était passé avec Mary. Même si elles n'étaient pas de grandes amies, elles dormaient dans le même dortoir et elles s'aimaient bien. Mary était une fille extrêmement sympathique et elle ne comprenait pas qu'on puisse vouloir lui faire du mal. Tout cela parce que ses parents étaient moldus. Isis interrompit le cours de sa pensée.