III ; 10 : Bonne idée

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En quelques semaines à peine, les maraudeurs et les filles s'étaient rapprochés, au grand désarroi de Lily. Elle avait beau grandement apprécier et estimer Remus et avoir découvert que Peter était un garçon à la compagnie plus qu'agréable, le fait de passer plus de temps que le strict nécessaire avec James Potter et Sirius Black ne pouvait que la désoler. Particulièrement depuis que les deux garçons avaient arrêté de faire des blagues idiotes aux autres élèves et qu'ils avaient arrêté de n'être que des imbéciles égocentriques, car elle n'avait plus de réelle raison de leur en vouloir.

L'entrée brusque des maraudeurs dans la salle commune la tira de ses pensées. Actuellement, la plupart des élèves de Poudlard étaient à Pré-au-Lard, et les maraudeurs s'étaient forgés depuis longtemps la réputation de ne rentrer qu'une fois que tout le monde ait été rappelé pour rentrer à Poudlard. Et pourtant, ils se tenaient tous les quatre devant elle à 16 heures, avant même que les professeurs n'aient eu rien que l'idée de commencer à aller chercher tout le monde.

-Salut les filles ! lança Remus d'un ton jovial.

Les trois adolescentes se regardèrent, perplexes, se demandant si leur retour plus qu'imprévu était une bonne nouvelle. Ce fut Sirius qui répondit à leur question silencieuse en grommelant :

-N'importe quoi. Quand Lunard était préfet on ne rentrait pas au milieu de l'après-midi pour autant.

- Je t'ai déjà expliqué, Patmol, que ça n'est pas la question. Je dois parler à Evans.

Le jeune homme continua de grommeler dans sa barbe tandis que Remus et Peter pouffaient derrière lui.

James se tourna vers la jeune femme qui lui lança :

- On pourra en discuter pendant la ronde, Potter.

Une grimace fusa sur le visage du poursuiveur.

- Je ne pense pas que je pourrai être là ce soir.

La rousse soupira, exaspérée.

- Et pourquoi donc, Potter ?

- Je ne serai pas disponible.

- Comment-ça, pas disponible ? grogna la rousse en essayant de cacher sa fureur.

Le jeune homme soupira. Il détestait cette situation. Il savait très bien que la jeune femme n'avait aucune chance d'accepter tranquillement qu'il ne vienne pas à leur ronde quotidienne.

La rousse était furieuse, puis elle observa les autres maraudeurs. Sirius et Peter discutaient à voix basse, mais Remus les fixait et semblait particulièrement gêné par la situation.

Soudain, sans prévenir, elle se leva et attrapa le bras de son homologue pour le tirer à un endroit où personne ne les entendrait.

-C'est la pleine lune ce soir ? demanda-t-elle doucement sous les yeux ébahis de James.

- Euh... Ouais. Ouais, c'est la pleine lune.

Il lui lança un regard suspicieux avant d'ajouter :

- Comment tu es au courant ?

- Severus, en cinquième année. Il était obsédé par vous, et la maladie de Remus. Je n'ai pas eu à comprendre grand-chose, c'est lui qui m'a exposé les faits.

- Ah oui. Je me rappelle.

L'air de James s'était assombrit à l'évocation de ce souvenir. Severus avait bien failli se faire tuer et condamner Remus ainsi que les trois autres maraudeurs.

-Et... Sinon, tu voulais me parler, c'est ça ? l'interrogea finalement la rousse.

Les yeux du jeune homme s'éclairèrent soudain et un grand sourire naquit sur son visage.

-Oui ! J'avais pensé à créer des cours de balais pour les élèves qui ne faisaient pas de Quidditch, soit parce qu'ils ne sont pas assez bons, soit parce qu'ils n'aiment pas le sport, même s'ils aiment voler. Ça serait en dehors des heures de cours, et les volontaires dans les équipes de Quidditch pourraient venir à tour de rôle donner des leçons. Ça permettrait à tout le monde de pratiquer un peu, et on pourrait faire d'autres jeux sur balais, comme des courses ou d'autres jeux de balles.

Il continua une minute encore à expliquer tout son plan à la rousse tandis que celle-ci souriait.

- Et on pourrait aussi apprendre à certains à voltiger et...

- C'est une très bonne idée, Potter.

Le jeune homme la fixa bien une minute entière tellement il était abasourdi.

-Tu... Tu veux dire que...

- Je pense que ça plairait à beaucoup d'élèves de continuer à monter régulièrement sur un balai après la première année.

Il acquiesça, un sourire jusqu'aux oreilles collé au visage.

-Je vais organiser ça, annonça James. Je vais demander de faire une réunion avec les membres de toutes les équipes de Quidditch pour voir les intéressés.

La jeune femme sourit et acquiesça en répondant :

-Très bien.

Lily allait partir quand elle sembla repenser à autre chose :

- J'ai encore deux questions, Potter, annonça-t-elle avec un petit sourire.

- Oui ?

- Tu penses que ça ne dérangera personne d'enseigner le Quidditch à des gens des autres maisons ? Parce que c'est quand même un sport de compétition...

- Si jamais il y a vraiment des gros problèmes à cause de l'esprit de compétition, on se débrouillera pour séparer selon les maisons. Mais ça serait mieux si tout le monde pouvait s'entendre.

- Et, deuxième chose : tu ne penses pas que ça va commencer à faire beaucoup dans ton emploi du temps, en plus de l'aide aux élèves en difficulté et de tous les devoirs ?

- Ça, Evans, répondit-il avec un sourire moqueur, c'est mon problème.

Elle le fixa quelques secondes, légèrementsuspicieuse, puis finit par acquiescer en souriant. Elle décida alors de retournervers ses amies qui n'avaient pas bougé depuis le début de leur discussiontandis que James se dirigeait vers son dortoir.

StudentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant