I ; 20 : Balais et couvre-feu

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Les quatre amies se rejoignirent donc à 20 heures, heure habituelle du couvre-feu, à la Salle sur Demande. Elles avaient maintenant l'habitude de l'utiliser, mais elles étaient toujours étonnées par son pouvoir. La Salle faisait toujours tout pour qu'elles n'aient plus jamais envie d'en ressortir. Ce soir-là, quatre lits étaient alignés au fond de la salle. Devant, il y avait une table, des coussins, des couvertures et assez de bonbons pour passer la meilleure soirée de leur vie.

- Alors Jane ? finit par lancer Helen. Ça avance avec Lupin ?

La serpentard lui répondit par un regard assassin. Elles en avaient déjà discuté toutes les deux mais son amie voulait absolument qu'elle l'annonce aux deux gryffondors.

- On... On sort ensemble.

Des cris de joie résonnèrent dans toute la salle. Jane haussa les sourcils et leur jeta un oreiller à la figure afin de les faire taire, ce qui ne fonctionna, évidemment, pas. Elles firent d'ailleurs encore plus de bruit en se sautant dessus pour s'étouffer à coup d'oreillers.

Les trois filles finirent par arriver au sujet Lily.

- Je pense vraiment que ton père exagère ! On ne peut pas en même temps être un idiot raciste et ressembler à une grosse baleine ! s'exclama Isis. Ça fait trop pour une seule personne !

Ses trois amies éclatèrent de rire. Elles passèrent le reste de la soirée à échanger des ragots à propos de tout et n'importe quoi.

~~~

James Potter ne se sentait pas bien. En fait, il avait envie de vomir depuis qu'ils avaient reçu, sa mère et lui, la lettre de son père. Il devait en parler à Sirius mais il n'en avait pas envie.

James, Euphemia

J'aimerai vous annoncer que je vous envoie cette lettre parce que j'ai gagné à la loterie et qu'on pourra tous partir en Egypte voir Albrax, malheureusement, la vie n'est pas si belle.

Ma mère est morte la nuit dernière. Elle est morte dans son sommeil. Je sais que vous allez vouloir rentrer pour me voir mais l'un comme l'autre, mais il est mieux que vous restiez à Poudlard, c'est plus important, pour vous comme pour l'école. Euphemia, avant que tu ne me répondes « pour le meilleur et pour le pire » je te rappelle que tu as des devoirs d'auror et que tu ne peux pas tout laisser en plan comme ça. Quant à toi James, tu n'as même pas intérêt à essayer d'en faire une excuse pour sauter des cours, ce n'est même pas en rêve.

Je dois aller vérifier que les chiens ne font pas n'importe quoi, je vous laisse.

Vous me manquez...

Fleamont

James voulait rentrer chez lui, voir son père, l'aider. Mais son père avait raison, il ne pouvait pas rentrer.

Soudain, une idée lui vint en tête. Il se précipita dans les couloirs, bien décidé à trouver sa mère. Après environ 20 minutes il pensa enfin à sortir la Carte et trouva le point nommé « Euphemia Potter ». Il finit par dénicher sa génitrice.

- Maman ! J'ai une idée ! Puisque papa ne veut pas qu'on rentre, on a qu'à le faire venir ici !

La mère se retourna vers son fils, étonnée. Elle ne voyait pas vraiment son mari arriver à Poudlard pour retrouver sa famille.

- James, je ne demanderais pas ça à Dumbledore.

- Et pourquoi ?! Papa a besoin de nous et il est tout seul ! Dumbledore accepterait peut-être !

- Justement, le coupa sa mère, c'est le problème. Cette école n'est pas un hôtel James, et si ton père ne veut pas qu'on rentre, on ne peut rien faire pour lui.

Le jeune homme regarda sa mère, interloqué. Il n'avait même pas pensé à laisser son père seul. Il n'aurait jamais cru que sa mère suivrait ce que Fleamont lui avait dit.

-Mais... On ne peut pas le laisser comme ça ! s'écria-t-il. Tu ne vas pas le laisser souffrir seul et continuer ta petite vie tranquille !

- James, l'école a besoin de moi !

- TON MARI AUSSI ! hurla-t-il, la coupant dans ses explications avant de partir en courant dans le sens inverse.

Il s'éloigna, énervé. Il ne comprenait sa mère prenne aussi bien d'être coupé de l'amour de sa vie. Il rejoignit Sirius et lui expliqua la situation.

-... Et donc maman ne veut pas ni qu'on n'y aille ni qu'il vienne.

Les deux garçons se plongèrent pendant quelques minutes dans leurs pensées. Sirius finit par regarder son ami avec un petit sourire. Ils échangèrent un regard complice. James aussi y avait pensé. C'est donc ainsi que, quelques heures plus tard, les deux garçons s'envolaient sur leurs balais pour partir à Godric's Hollow après avoir laissé deux mots sur le lit de James.

~~~

Maman, je sais que tu vas t'énerver, que tu vas hurler et que tu vas nous maudire sur dix générations mais ce n'est pas très grave. Je ne sais pas pourquoi tu refuses d'aller voir papa mais je suppose que tu as tes raisons et que ce n'est pas parce que tu ne veux pas le voir ou un truc du genre. En attendant, moi, tes raisons, je ne les connais pas alors j'espère que tu ne nous en voudras pas trop de partir pour aller le voir. Je sais que tu hurleras en rentrant mais vois le bon côté des choses, tu n'auras pas à finir dans le bureau de Dumbledore ce soir. Bon, je te laisse, bisous. James

Ne vous inquiétez pas trop, je vais prendre soin de lui. Enfin, plus ou moins. On part en balais donc ça ira pour le voyage. Sirius

Lunard, Queudver, désolé de partir comme ça, sans vous en parler avant, mais on doit aller voir mon père. Je vous laisse sa lettre pour que vous compreniez mieux. Je pense pouvoir prédire que ma mère voudra m'arracher les orteils un par un et me les faire bouffer, mais je survivrais. En tout cas, je compte sur vous pour continuer de faire vivre Poudlard, parce que c'est vraiment triste sans nous. Bon, je vous laisse, on doit y aller. Cornedrue

Corny vous a tout dit je crois. On y va donc je vous laisse le soin d'expliquer à Katia pourquoi je ne suis pas là (je sais que vous êtes en train de vous demander qui c'est et dans ma grande bonté je vais vous répondre : Katia est ma dernière petite amie, une grande serdaigle blonde assez pénible (mais bon, on ne sort pas avec une fille pour son caractère)). Bon allez, salut ! Patmol

~~~

-James ?! Sirius ?! Mais qu'est-ce que vous foutez ici ?! s'écria le père de James quand il vit arriver son fils et le meilleur ami de celui-ci en balais.

Mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit d'autre, James le serra dans ses bras.

- Maman ne voulait pas qu'on vienne alors il est possible qu'on soit venus sans lui dire.

Fleamont regarda son fils avec des yeux ronds.

- Tu es parti sans le dire à ta mère ! Mais ça ne va pas ?!

- Oh c'est bon, on lui a laissé un mot ! Mais toi, comment tu vas ?

- Ne change pas de sujet ! Tu as fugué !

- C'est possible de fuguer pour rentrer chez nous ? Bref, ce n'est pas la question ! Comment tu vas ?

Son père haussa les épaules d'un air lasse.

-Ma mère est morte, ma femme est paumée en Ecosse et mon fils vient de fuguer de son école pour venir me voir alors ça ne va pas fort mais c'est toujours mieux qu'il y a dix minutes, quand ma mère était morte et que ma femme et mon fils étaient paumés en Ecosse.

Son fils lui sourit avec joie. Il savait très bien qu'il allait subir les conséquences de ses actes, mais si ça pouvait servir à réconforter son père, alors ça aurait valu le coup.

- En tout cas, je vais me dépêcher d'envoyer une lettre à Euphemia pour qu'elle ne s'inquiète pas. Et je ne te hurle pas dessus, uniquement parce que je sais que ta mère va déjà s'en occuper, mais je n'approuve pas.

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