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II ; 2 : Le chemin de Traverse

Quelques jours plus tard, Sirius retrouva Dorcas à une table du Chaudron Baveur. La jeune fille avait changé depuis qu'elle avait quitté ses parents. Elle avait coupé court ses longs cheveux noirs, ce qui lui dégageait le visage. Elle n'avait beau faire qu'un mètre soixante-cinq, elle dégageait une telle assurance que personne ne se risquerait à se confronter à elle.

Lorsqu'ils se baladaient ensemble, les gens s'écartaient pour les laisser passer, un peu comme quand James et Sirius étaient tous les deux. Sirius n'avait pas pu s'empêcher de remarquer que les cheveux courts lui allaient à la perfection. Il ne pouvait nier que son amie était devenue une magnifique jeune femme.

- Et sinon, tu m'explique enfin pourquoi t'as fugué ? Parce que ça fait trois jours qu'on traine ensemble, mais je n'en sais toujours pas la raison.

- Ecoute, c'est un peu compliqué et...

- Je pense avoir les capacités intellectuelles nécessaires pour comprendre, le coupa-t-elle.

- Je n'ai pas dit le contraire ! Bref, ok, je vais te raconter. Nous étions donc à table avec Walburga, Orion, Regulus, Druella, Cygnus, Alphard, Narcissa, Lucius Malefoy et Bellatrix. Pour une fois, ce n'est pas vraiment sa faute. Bref, Druella a décidé gratuitement d'insulter les Potter.

- Ah, je vois. Je suppose que tu ne l'as pas laissé passer ?

- En effet. Je suis donc intervenu, ma mère m'a insulté, et j'ai fini par craquer. Voilà.

- Bah tu vois, ce n'était pas si compliqué !

Il leva les yeux au ciel. Ils continuèrent de discuter de tout ce qui leur passait par la tête, et Sirius s'était rarement senti aussi bien qu'avec Dorcas ce jour-là. Toutes les autres fois étaient avec James.

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James et ses parents avaient décidé d'aller au Chemin de Traverse pour lui acheter le nouveau Nimbus 1985 qui venait de sortir. Euphemia et Fleamont laissèrent leur fils se balader seul sur le Chemin de Traverse. C'est ainsi qu'en allant du glacier au magasin de confiseries, il passa devant la terrasse du Chaudron Baveur et entendit la voix de son meilleur ami.

- ... Elle ressemblait à un gros canard, c'était assez flippant...

James sourit. Il savait très bien de quel épisode de sa vie son meilleur ami parlait. Lorsqu'une fille de cinquième année lui avait proposé de sortir avec lui. Il ne reconnut pas directement la fille avec laquelle il parlait, mais en s'approchant un peu plus, il comprit que c'était Dorcas Meadowes, même si elle avait beaucoup changé. Il ne voyait pas du tout ce que son meilleur ami faisait au Chemin de Traverse le 7 juillet, surtout qu'il n'avait pas vu ses parents.

Il décida donc de s'approcher et s'accouda à la table en demandant :

- Bonjour, connaitriez-vous un certain Sirius Black ? Il paraît qu'il est là.

Son meilleur ami se tourna vers lui en levant les yeux au ciel.

- Salut Cornedrue. Qu'est-ce que tu fais là ?

- On est venu acheter le Nimbus 1995. Et toi ?

- J'ai fugué.

- Et t'es allé chez Dorcas ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.

- Non, je suis venu au Chaudron Baveur en attendant le 14.

James ne comprit pas très bien ce qui était passé par la tête de son meilleur ami.

- Et tu n'as pas pensé à m'envoyer une lettre pour me prévenir ?

- Non, mentit Sirius. Je ne voulais pas vous déranger.

- Et me prévenir c'était me déranger ?

- Bon qu'est-ce qu'il y a à la fin ?

Dorcas se leva avec un petit sourire narquois et fit signe à James de s'assoir à sa place.

- C'est juste que tu m'envoies des lettres tous les jours pendant un mois et d'un coup tu t'arrêtes, comme si de rien n'était, sans même me prévenir que tu avais fugué !

- Que je sache, tu ne m'en as pas non plus envoyé pendant la semaine !

- Si ! Mais je l'ai adressé au 12 Square Grimmaurd. Sauf que la dernière fois, mon hibou est revenu avec une aile cassée et un mot de ta mère me disant que la prochaine fois que je t'envoyais une lettre, elle ferait en sorte qu'il n'en revienne pas vivant, donc je n'ai pas réitéré. J'ai juste pensé que tu avais subi la même restriction. Ma question est donc encore : Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas prévenu ?!

- Je ne sais pas.

- Et honnêtement, Patmol, ça donne quoi ?

Le jeune Black soupira.

- Laisse tomber.

- Quand tu dis ça, c'est que c'est ta mère qui t'a dit un truc. Et sinon, pourquoi t'est parti ?

- Ma mère vous a insulté.

- « Vous » ?

- Toi et tes parents.

- Je vois. Donc elle nous insulte, tu te barres, mais après, tu ne nous donnes pas de nouvelles pendant une semaine. C'est tellement logique Sirius, je pense que je vais te donner un prix.

Son meilleur ami lui lança un regard noir auquel James répondit par un sourire narquois.

- Bon, annonça le poursuiveur, je vais chercher mes parents, si je leur dis que je t'ai vu, ils vont hurler.

James partit donc retrouver ses parents chez Fleury et Bott pendant que Sirius les attendait tranquillement à la terrasse du Chaudron Baveur.

- Papa ! Maman ! lança-t-il dès qu'il les eut dans son champ de vision. Vous ne devinerez jamais sur qui je suis tombé quand je me baladais. Sirius !

- Mais qu'est-ce qu'il faisait là ? s'étonna Euphemia Potter.

- Il se trouve qu'il a fugué en début de semaine et qu'il est venu habiter au Chaudron Baveur. Du coup ça fait une semaine qu'il est là.

- Et tu n'étais pas au courant ? s'étonna Fleamont.

- Non, il n'a pas jugé utile de m'en informer.

- Je vois. On peut le voir ? On ne s'est pas parlé depuis Pâques.

- Ouais, venez.

James les mena à son ami qui n'avait pas bougé d'un poil.

- Fleamont ! Euphemia ! lança Sirius dès qu'il les vit.

Il se leva pour aller les serrer dans ses bras.

- Il va falloir qu'on te réexplique quelques trucs nous, commença Euphemia. Pourquoi tu ne nous as pas parlé de ta situation ?

- Je...

- Bref, si tu as fugué et que tu es tout seul, tu viens chez nous.

- Comment ça ? s'étonna Sirius.

- On ne va pas te laisser seul comme ça ! s'écria la mère de James comme si c'était impensable. Tu vas venir avec nous et tu vas vivre chez nous le temps qu'il faudra. Par contre, on doit se dépêcher si vous voulez qu'on mange ensemble, j'ai une réunion dans deux heures.

Elle attrapa alors Sirius par le bras et transplana sans attendre son accord, suivie de Fleamont et James.