II ; 20 : Sainte Mangouste et cours de sortilège

901 64 0
                                    

James et Sirius partirent pour Ste Mangouste après avoir préparé leurs affaires. Ils furent accueillis par Fleamont qui les serra dans ses bras l'un après l'autre.

- Ça va ? demanda-t-il à son fils.

- Ouais, répondit celui-ci. On peut voir maman ?

- Bien sûr. Je vous y emmène, mais avant je dois aller lui chercher un jus d'orange.

Euphemia était dans une chambre commune, avec d'autres blessés. Dès qu'elle les vit, son visage s'illumina.

- James ! Sirius ! Comment vous allez ?

Les deux garçons la regardèrent avec un air amusé.

- Je pense que c'est plus à toi qu'on devrait poser cette question, non ?

Elle sourit avant de répondre :

- Moi ? Mais pourquoi donc ?

Les deux garçons éclatèrent de rire avant de s'approcher d'elle pour la serrer dans leurs bras.

- Et donc ? Tu nous racontes ?

Euphemia se redressa légèrement sur son lit. Elle n'avait pas l'air d'aller si mal que cela. Elle avait quelques blessures, mais pas plus qu'à son habitude. Si on ne leur avait pas dit qu'elle était gravement blessée, ils ne l'auraient pas vu.

- J'étais en mission. Nous traquions deux mangemorts. Nous pensions que c'était Rodolphus Lestrange et Bellatrix Black. Enfin, je crois que c'est Lestrange maintenant, elle aussi. Enfin bref, ce sont deux des plus importants serviteurs de Voldemort et il devient urgent de les attraper. Mais ils nous ont remarqués. Nous étions en sous-nombre pour une mission du genre, nous n'étions que deux, et je n'avais pas été gâtée, bref, on s'est battus et j'ai reçu un sortilège qui m'a fait tomber, et j'ai mal chuté. Heureusement qu'ils n'avaient pas envie de s'amuser, parce que sinon, je pense que je serais déjà morte. Dès qu'ils nous ont neutralisé, ils sont partis. Mon partenaire, qui est nul, avait quand même assez de neurones pour m'amener à Ste Mangouste.

Sirius était légèrement énervé. Non, en fait, il était très très énervé. Sa cousine ne pouvait-elle pas le laisser tranquille ?! Même en quittant la maison des Black, il n'avait pas réussi à ce qu'elle le laisse en paix.

James demanda à sa mère :

- Maman... McGonagall nous a dit qu'il y avait des moyens de te refaire marcher... Je ne comprends pas pourquoi tu n'as pas accepté de te faire soigner.

Euphemia plongea ses yeux bleus glaces dans ceux de son fils avant de répondre :

- Il y a vingt ans, j'aurais très certainement tenté le coup. D'ailleurs, il y a dix ans, je l'aurais peut-être aussi tenté, mais pas maintenant. Je ne prendrais pas le risque, parce que je vous ai tous les trois et que ça me suffit.

Sirius était un peu sonné. Les Potter le considéraient vraiment comme un membre de leur famille.

- Mais, protesta James, qu'est-ce que tu vas faire ? Et ne me réponds pas rien, parce qu'on sait tous que si tu restes plus de trois jours à la maison toute seule, tu vas craquer.

Sa mère afficha un petit sourire avant de répondre :

- Je ne sais pas, mais je vais y réfléchir. Et vous ? Comment ça va à Poudlard ? Vous n'avez toujours pas fait exploser le château ? Impressionnant, je dois l'avouer.

- Mais non ! protesta James. Ce sera notre grand final ! Pour la fin de notre septième année ! Il ne faut pas qu'on le fasse avant parce qu'après il nous faudra des idées encore plus grandioses et que, perso, je commence à sécher à ce niveau-là.

Sa mère éclata de rire à cette déclaration. Soudain, elle reprit un air grave avant de demander :

- James, est ce que Dumbledore vous a parlé de l'Ordre du Phénix ?

Les deux garçons échangèrent un regard hésitant. Ils ne savaient pas s'il fallait qu'ils en parlent à Euphemia. Après deux secondes de discussion silencieuse, James répondit :

- Ouais. Il nous en a parlé.

Sa mère le dévisagea un instant avant de lui demander, comme si elle cherchait une confirmation :

- Il vous a proposé d'y entrer ?

- Ouais.

- Et ? Qu'est-ce que vous lui avez répondu ?

Euphemia se doutait de la réponse. Son fils avait hérité de beaucoup de choses de ses parents, y compris son courage et sa détermination.

- Eh bien... On a dit oui, répondit James.

Sa mère hésitait entre l'inquiétude et la fierté. Après tout, elle savait depuis longtemps que son fils participerait certainement à la guerre dès qu'il le pourrait, mais elle ressenti tout de même un choc en imaginant son fils dans cette horreur.

Les deux garçons avaient l'air de redouter sa réaction mais elle ne fit que leur sourire d'un air las.

- Je suppose qu'il ne servirait à rien de vous dire d'être prudents...

Les deux garçons sourirent à leur tour d'un air faussement désolé tandis que Fleamont levait les yeux au ciel.

Une médicomage s'avança vers le lit d'Euphemia et annonça à ses trois visiteurs :

- Je vais vous demander de laisser Mrs Potter, elle va avoir besoin de se reposer. Vous pourrez revenir demain à partir de 9 heures.

Les trois hommes se dirigèrent vers la sortie.

Ils rentrèrent à Godric's Hollow pour la soirée. Après avoir mangé, les garçons partirent directement se coucher, mais ils passèrent bien deux heures à discuter dans la chambre de James. Ils discutèrent de tout et de rien jusqu'à ce qu'ils décident d'aller se coucher pour pouvoir retourner voir Euphemia dès 9 heures le lendemain.

~~~

Au cours de Sortilège, Lily remarqua très vite que les maraudeurs n'étaient pas au complet. Cependant, elle n'eut pas le temps de s'attarder sur l'absence de Potter et Black, car le professeur Flitwick leur annonça un prochain devoir en duo tiré au sort.

Elle soupira. Elle détestait les devoirs de groupe quand elle ne pouvait pas choisir son partenaire. Déjà deux fois elle s'était retrouvée avec James Potter, et réitérer l'expérience ne lui disait vraiment rien. Cependant, elle tomba avec le préfet de Serdaigle, Daniel Patil.

Ils discutèrent un peu après le cours :

- Salut, commença le serdaigle. C'est Evans, c'est ça ?

- Ouais, mais tu peux m'appeler Lily. Et toi c'est Patil ?

- Ouais, répondit-il avec un petit sourire, et tu peux m'appeler Daniel. D'après les gens que je connais, tu es douée.

La jeune fille rougit doucement.

- Il parait. Quand veux-tu qu'on se voie pour le travail ?

- Eh bien... On pourrait se retrouver à la bibliothèque samedi ?

- Ouais, pas de problème, de toute manière, j'ai Alchimie à 8 heures, donc je serais réveillée.

- Alors samedi, 10 heures, à la bibliothèque ?

- Parfait. A samedi alors.

La rousse se retourna et partit rejoindre Helen et Johanna qui l'attendaient pour aller manger.

StudentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant