L'amour n'a pas de barrière

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Eren ne dormit pas de la nuit, trop excité à l'idée de partir pour la première fois en vacances. Il ne cessa pas de remuer dans tous les sens dans le lit. Livai dut même le menacer de faire en sorte à ce qu'il ne puisse plus s'asseoir durant toutes les vacances s'il ne se calmait pas.

Le matin fut une épreuve pour lui. Son corps voulait absolument dormir et l'écrivain passa son temps à l'empêcher de s'endormir.

Ils arrivèrent avec une bonne demi-heure d'avance à la gare, ayant décidé de prendre le train pour arriver tous ensembles. Ils s'installèrent en binôme dans le wagon. Eren voulut prendre la place côté fenêtre, mais à peine le train avait démarré, qu'il s'était endormi, la tête reposant sur l'épaule de son amant. Ce dernier ne s'en plaignit pas le moins du monde.

Le voyage jusqu'à la mer dura plus de trois heures, durant lesquelles certains écoutèrent de la musique, regardèrent un film ou discutèrent. La bonne ambiance était de mise, malgré la présence d'un adulte dans le groupe. Jean ne put toutefois s'empêcher de lancer un pic concernant Eren, qui dormait, soit disant qu'il avait besoin de sa baby sitter pour sortir. Cela lui valut un coup violent dans son siège, ayant oublié que le "baby sitter" se tenait derrière lui.

Ils arrivèrent peu avant midi. Quand ils sortirent de la gare, ils furent surpris par la beauté du paysage qui s'étendait devant eux. Livai les rappela à l'ordre, leur signalant qu'ils devaient encore se rendre encore à leur location.

Livai avait su leur trouver une location pas trop chère pour leur porte-monnaie et proche de la plage. Ils furent donc tous ravis de découvrir ce qui allait être leur palace pour la semaine à venir. La maison était assez simple en soit. Les chambres se trouvaient toutes à l'étage et il y avait assez de chambres pour que chacun puisse se mettre avec une autre personne. Ils se répartirent sans trop de soucis les pièces. Seul Jean essaya pendant plusieurs minutes de réclamer la seule chambre avec sa propre salle de bains et un balcon, mais l'écrivain fut catégorique. Il avait accepté de venir avec Eren, uniquement parce qu'il y avait cette chambre.

Marco dut traîner son petit ami dans une chambre à l'autre bout du couloir.

Eren déposa son sac avant de faire le tour de leur petite suite. Elle n'était pas grande, mais cela lui suffisait. Du balcon, il pouvait voir la mer au loin. Elle n'était pas si loin que ça au final. Il remarqua un petit sentier qui partait de leur location en direction de la plage. Il traversait des dunes. Eren pensa aussitôt à sortir son cahier à dessin afin de faire des croquis de chaque coin de paysage.

Après avoir mangé, l'après-midi fut réservé au déballage des affaires avant de se mettre en fin de journée en route pour mettre les pieds dans l'eau. Les tâches avaient été réparties pour tout le monde et Jean, par vote à l'unanimité, fut désigné pour être de corvée de courses. Marco se proposa aussitôt de l'aider.

Tous se changèrent et prirent le chemin de la plage. Seul Livai préféra conserver son short et sa chemise manche courte. Arrivé sur le début de la plage, chacun des jeunes laissa tomber ses affaires au sol au grand dam de l'écrivain et ils firent la course jusqu'à l'eau, où ils sautèrent presque tous en même temps.

L'effet de la fraîcheur de l'eau par rapport à la température de l'air fut immédiat et les plus frileux quittèrent immédiatement l'eau. Pour un premier soir, ils restèrent une bonne heure à jouer et nager dans l'eau sous l'œil vigilant de l'écrivain, qui faisait semblant de lire, tout en regardant ce que faisait Eren.

Le dîner fut assez simple et chacun profita de la fraîcheur tombante. Une fois tout le monde installé en couple ou tout simplement devant un livre, un ordinateur pour les célibataires, Livai prit Eren par la main et le traîna dehors pour une ballade nocturne. Ils marchèrent pieds nus dans le sable, main dans la main, chacun profitant du calme et de la faible lumière que laissaient les étoiles et la lune. Au bout de quelques minutes, Livai s'arrêta et fit signe à Eren de s'asseoir. Ce dernier obéit aussitôt, perplexe tout de même par le comportement de l'écrivain. Celui-ci s'assit au côté du plus jeune. Il n'y eut dans un premier temps aucune échange de paroles. Chacun profitant de ce merveilleux décor. Puis Livai finit par briser ce silence.