— Tu sais si tu veux, je peux te montrer ce que cela fait la 1re fois, et tu pourras démontrer que j'avais tort. Qu'en penses-tu ?
"Quoi ? Mais en plus d'être pervers, c'est un pédophile ! J'suis mineur moi. Non, non-non, j'ai tout mon temps pour découvrir l'amour et surtout avec la personne que j'aurais choisi."
Eren secoua la tête énergiquement sous la couette. Il était prêt à fuir.
— Hum t'es vraiment sûr ?
Eren hocha aussi vigoureusement la tête.
— Tant pis alors. Mais si un jour, tu le veux, tu sais où me trouver.
Livai se leva et retourna vers la cuisine. Il prépara le petit-déjeuner en attendant qu'Eren finisse par se lever de sa cachette.
Eren sortit d'abord la tête de sous la couette, histoire de vérifier que le "pervers" n'était plus dans le coin. Quand il sentit la bonne odeur de pain grillé et de café, il ne se fit pas prier et rejoignit rapidement la cuisine. Il se régala avec le pain grillé et de la confiture. Il remarqua alors que Livai avait acheté pas mal de choses qu'il n'avait pas la dernière fois qu'il était venu. Etait-ce pour quand il venait ? Il faudrait qu'il lui demande à l'occasion.
Une fois rassasié, Eren se prépara pour rentrer chez lui ne voulant pas déranger plus longtemps Livai et surtout parce que comme tous les mercredis, il devait se rendre au foyer pour personne comme lui. Il venait de fermer son sac d'école quand Livai sortit de la salle de bains.
— C'est quoi ton programme pour la journée ?
Eren prit aussitôt le calepin et écrivit :
" Je dois aller pour 10h au foyer pour sourd et muet et ensuite, j'ai mes devoirs".
— Tu es encore seul pour la semaine ?
"— Oui comme d'hab. Miksasa ne rentre pas avant le mois prochain et mon père, je ne sais pas du tout."
— OK. Donc voilà ce que je te propose. On va chez toi, tu prends des affaires pour la semaine et tu passes la semaine chez moi. T'en penses quoi ?
"Que tu as des idées perverses derrière la tête".
"— Je n'en sais rien, je ne veux pas déranger. Et puis j'ai l'habitude d'être seul à la maison."
— Tsk, ce n'est pas une habitude pour un jeune de ton âge. Dis plutôt que t'as peur de rester avec moi la semaine.
— "Non, non pas du tout".
"Espèce de sale pervers, je sais très bien ce que tu caches derrière ton visage impassible".
— OK alors on a plus qu'à aller chez toi et ensuite, je t'emmène à ton foyer.
"Non mais je croyais que j'avais mon mot à dire ! J'ai pourtant dit non à l'instant ! Non mais il écoute au moins !"
Eren n'eut d'autre choix finalement que de suivre l'écrivain. Dans un sens, cela lui réchauffa le cœur de ne pas rester seul durant quelques jours. Durant le trajet, Eren alluma la radio. Il chercha une chaîne de musique. Livai jetait de temps en temps un coup d'œil au gamin et était plutôt amusé de la façon dont Eren appréciait la musique. Ses doigts battaient en rythme sur sa cuisse et il bougeait sa tête en rythme aussi. Livai vint à se poser la question de ce que pourrait être la voix du gamin s'il en avait eu une.
Quand ils arrivèrent, Eren fit entrer Livai à la maison. Ce dernier prit le temps de se déchausser. Il n'hésita pas à faire le tour de l'appartement, inspectant le moindre recoin, pendant qu'Eren préparait son sac pour le reste de la semaine. Il finit par rejoindre le gamin dans sa chambre. Il fut étonné de la sobriété de la pièce pour un adolescent de son âge. Il n'y avait pas beaucoup de meubles. Par contre, les murs étaient remplis de dessins en tous genre. Il regarda de plus près et il trouva que les dessins avaient une suite logique comme si Eren racontait une histoire. Soudain, il tomba sur des dessins qui lui rappelaient quelques choses. En y regardant de plus près, il reconnut le parc. Eren s'était représenté au sol et autour de lui plusieurs garçons qui lui donnaient des coups de pied. Le dessin suivant le représentait lui avec Eren à ses pieds.
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L'amour n'a pas de barrière
FanfictionEren est un adolescent de 17 ans qui a toujours aimé la vie et sa passion le dessin. Mais Eren n'est pas un garçon comme les autres. Il a toujours vécu isolé du monde tout en étant au milieu de la foule. Il est muet. Un jour, il percute un homme, pl...