L'amour n'a pas de barrière

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Livai se remit rapidement de sa blessure et pu reprendre la rédaction de son roman au grand soulagement de son éditrice. Mais il devait quand même se ménager encore quelque temps.

Toutes les affaires d'Eren furent enfin ramenées grâce à l'aide d'Erwin et entreposées dans le bureau de Livai en attendant le jour du déménagement qui avait été repoussé.

Livai avait, avec l'autorisation de la psy, poussé Eren à retourner à l'école. Il se chargeait de le déposait le matin et le récupérait après ses cours. Depuis la première séance, Eren parlait toujours très peu et toutes les avances de Livai avaient échoué.

Ce matin encore, Livai déposa devant le portail Eren. Armin l'attendait comme tous les jours. Le blondinet salua l'écrivain de la main et partit en direction des premiers cours avec Eren. Ce dernier passa la matinée à regarder par la fenêtre, écoutant d'une oreille distraite ce que disaient les profs. Il était presque midi quand l'un des surveillants arriva dans la classe afin de conduire Eren chez le directeur.

En entrant dans le bureau, il reconnut le directeur Pixis, ainsi que son éducatrice. Il y avait une deuxième femme, mais il ne la connaissait pas. Il leur dit bonjour et prit place sur la chaise qu'on lui montra.

— Eren, je pense que tu dois te demander pourquoi tu es dans mon bureau.

-"Oui".

— La vie est des fois très injuste avec les personnes qui ont un cœur en or comme toi. Je sais que cela n'est pas facile pour toi tous les jours à l'école et que tu fais le maximum pour pouvoir rester. Ce que j'ai à t'annoncer n'est pas le plus évident. Mais je sais que tu es un garçon courageux et que tu sauras surmonter cette épreuve. Il y a quelques semaines, la personne avec qui tu étais, c'est faite agresser chez toi, c'est bien cela ?

— "Oui. Mais vous voulez en venir où ?"

— L'agresseur a été identifié et retrouvé. Malheureusement, j'ai peur que cela ne soit pas agréable à apprendre. Il ne s'agit d'autre que ton père. Ton ami l'a identifié, la semaine dernière. Madame ...

Eren s'était levé d'un bond, les yeux écarquillés parce qu'il venait d'apprendre. Il regardait tour à tour chacune des personnes présentes dans la pièce.

— "Non, vous mentez. Mon père ne peut pas avoir fait ça ! Il doit y avoir une erreur."

— Je comprends ton désarroi. Mais c'est la stricte vérité.

Eren ne laissa pas les adultes lui expliquer plus. Il ouvrit la porte et s'enfuit du lycée, laissant derrière lui ses affaires. Ses amis, qui étaient sortis pour manger, le virent passer devant eux. Il ne s'arrêta même pas quand Armin l'appela. Le blondinet, entre-aperçu son visage baigné de larmes.

Armin saisit aussitôt son téléphone et appela l'écrivain. Ce dernier décrocha dès la deuxième sonnerie.

— Vous n'êtes pas censés être en cours ?

— Bonjour Livai. Non, on est en pause. Mais Eren a été appelé au bureau du proviseur il y a quelques minutes.

— Qu'est-ce que le gamin a encore foutu ?

— Je ne sais pas. Il n'a pas bougé de sa place en cours. Ah attendez y a notre éducatrice du centre qui est là aussi. Je vais lui demander.

Armin fourra son téléphone dans sa poche et couru vers l'éducatrice. Cette dernière lui expliqua qu'Eren avait appris qui était l'auteur de l'agression de l'écrivain et qu'il s'était enfuit aussitôt. Elle lui dit aussi qu'il devait revenir, car une assistante sociale était venue pour lui afin de faire un dossier d'admission pour un foyer d'accueil jusqu'à sa majorité.