DIX.

603 67 8
                                    


- Debout ! J'ai eu le temps d'aller chercher des croissants avec Shinobu ! Aller, réveillez-vous !

Fuku releva sa tête de son coussin, puis se retourna pour voir la porte, où se trouvait Saeko. Elle avait encore les yeux mi-clos et ses cheveux étaient en désordre. La blonde se mit à rire en voyant sa tête de mal-réveillée.

- Bon, Fuku, recouche-toi ! Je vais réveiller Ryu pour qu'il mette la table, rit l'ainée Tanaka en s'approchant du lit.

La châtain ne réfléchit pas davantage, elle avait entendu qu'elle pouvait continuer de dormir, du coup, elle laissa sa tête retomber sur l'oreiller pour poursuivre son voyage au pays des rêves.

Le volleyeur fut brutalement tiré de ses songes.

- Quoi ? grogna-t-il lorsqu'il aperçut sa sœur à côté de son lit.

- Lèves-toi sans réveiller Fuku et viens mettre la table, lui indiqua son ainée en ressortant comme si de rien n'était.

Comme elle avait refermé la porte, il eut envie de laisser sa tête retomber, sauf qu'il s'assit à contrecœur. Il vit alors la châtain avec la bouche légèrement ouverte, aplatie sur l'oreiller, avec un bras de chaque côté de ce dernier. Le rasé eut un léger rire, avant de se lever, attraper des vêtements pour se changer dans la salle de bain et en profiter pour se passer un coup d'eau sur le visage.

Il partit alors dans la cuisine, pour prendre des assiettes et les mit sur la table trônant au milieu de celle-ci. Malgré tout, il se rendit rapidement compte que leurs ainés étaient juste avachis sur le canapé, dans les bras l'un de l'autre, observant le poste de télévision. Une voix pâteuse bailla en lui demandant :

- T'as besoin d'aide ?

Ses yeux gris bleutés se dirigèrent vers l'encadrement de la porte pour apercevoir Fuku, encore un pyjama, les larmes de fatigue aux yeux, qu'elle essayait de faire partir d'ailleurs.

- Si tu veux, tu peux te passer un coup d'eau sur le visage et t'habiller, lui sourit Tanaka.

La châtain jeta alors un coup d'œil au salon, que l'on pouvait voir à l'aide du bar reliant cette pièce et la cuisine. Ses yeux gris étaient encore mis-clos, alors qu'elle paraissait observer les ainés, mais Ryūnosuke en doutait. Il s'approcha alors d'elle et passa une main devant ses yeux.

Elle tourna très lentement la tête vers lui.

- Bon, soit tu te recouches, soit tu vas te passer de l'eau sur le visage, lui suggéra-t-il finalement.

- J'ai une gueule affreuse c'est ça ? répondit-elle en baillant.

- Non, j'ai jamais dit ça ! s'exclama-t-il soudainement.

Au vue de son air affolé, la cadette Ippa ne fit que rire.

- Je vais me passer de l'eau sur le visage, comme j'ai pris ma douche hier, et m'habiller, sourit-elle alors qu'elle retourna dans la chambre du jeune homme pour récupérer ses vêtements.

Il cligna des yeux, avant de remarquer que leurs ainés n'avait pas bougé d'un poil. Il haussa des épaules pour lui-même et poursuivit son activité : mettre la table.

(...)

Ils étaient en train de déjeuner dans une bonne humeur, alors que l'adolescente continuait de bailler.

- Bah alors, Fuku, t'as pas dormi ? rit son ainé. T'as passé ta nuit à admirer Ryu ?

Alors qu'il espérait obtenir une réaction avec cette pique, il ne reçut qu'un regard noir, tandis qu'elle mastiquait son croissant.

"Un Câlin ?"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant