ONZE.

615 72 6
                                    


- Quoi ?! Vous avez trois managers maintenant ?! s'exclama Yamamoto en se mettant à sangloter.

Les filles dont il parlait portaient toutes les trois un jogging noir et un haut blanc à manches courtes. Pourtant l'une d'elle lui répondit simplement en souriant :

- Je suis pas manager, je suis juste touriste.

- Mais fallait pas lui dire Fuku-chan ! la reprit Tanaka.

- Bah pourquoi ? lui demanda-t-elle en fronçant les sourcils.

- Pour le rendre jaloux, rit le rasé en retour.

Ippa rit avant de se faire traîner plus loin par Shimizu, qui faisait également avancer Yachi.

(...)

Ils se trouvaient cette fois-ci au lycée Shinzen, où le temps était meilleur pendant l'été, malgré les insectes. Lorsqu'une équipe perdait un match, elle devait sprinter sur la pelouse verdoyante du lycée. Bien sûr, le terrain était en pente.

Fuku resta avec les managers, observant les matchs et aidant également à la distribution des boissons ou encore des tranches de pastèque, malgré le fait que Hitoka essayait de lui demander le moins possible d'aide à cause de son attelle. Elle soupira en pensant à ça, peut-être qu'elle n'aurait pas dû venir, finalement.

- Ne penses pas ça.

- Hein ?

La châtain tourna brusquement sa tête vers la troisième année, qui lui sourit.

- C'est très gentille de ta part d'avoir accepté la demande d'Hitoka-chan et même si t'as l'attelle, tu nous aides. Regarde combien de joueur il y a.

La cadette observa alors le gymnase, où les nombreux matchs avaient lieu. Sachant que dans chaque équipe, il y avait aussi des remplaçants...

- Je te demande pas de les compter, rit Kiyoko en voyant le regard gris de la lycéenne s'attarder sur chaque joueur. Ce que je veux dire c'est que tu n'as pas à penser que tu n'aurais pas dû venir.

Shimizu finit son discours en posant une main sur l'épaule de son interlocutrice. Cette dernière sourit en demandant :

- Comment t'as su que je pensais ça ?

- Tu fixais ton attelle, puis t'as soupiré. J'aurais pu me tromper, mais je me suis dis que j'allais essayer.

- Faudrait que j'arrête de parler avec mon corps, sourit Ippa.

- T'aimes pas qu'on te comprenne ? la questionna doucement la noiraude.

- J'aime bien qu'on me comprenne quand je me confie, mais j'aime pas qu'on lise en moi...

- Oh, désolée je ne voulais pas...

- T'en fais pas, l'interrompit Fuku avec un énorme sourire, j'avais peur d'être un poids pour vous, merci.

La manager sourit à nouveau avant de se rendre compte que les joueurs avaient une pause.

- Distribution de gourdes et de serviettes, déclara-t-elle alors simplement à la touriste.

(...)

Ils regardèrent à nouveau les joueurs courir sur la pente.

- Ils doivent être crevés maintenant, souffla Yachi.

- J'aurais pas pu tenir la journée, perso, ajouta Ippa.

- Ils sont aussi entrainer comparé à nous, poursuivit Shimizu.

"Un Câlin ?"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant