T W O

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Pour la toute première fois de ma vie, j'étais au fond de la classe, pliée en deux contre ma table, essayant de me cacher au maximum. Je n'écoutais pas le cours que je connaissais déjà par cœur.

Non, j'observais les gens de ma classe, ils écoutaient le cours, d'autres bavardaient ou certains étaient concentrés sur autre chose. Comme mon voisin de table qui fronçait les sourcils devant sa formule.

Moi- Ta formule est fausse.

Il se tourne vers moi, je pensais qu'il ne m'avait pas entendu, j'avais chuchoté vraiment très bas.
Il fixe sa copie, l'incompréhension collé au visage. Je prends mon crayon de bois et le corrige, pendant ce temps, il me fixe du regard, ce qui me met un peu mal à l'aise.

Moi- Est-ce que tu peux arrêter de me fixer Peter, s'il te plaît ?

Il se redresse gêné.

Peter- Tu connais mon nom ?

Je me tourne vers lui.

Moi- Je connais les noms de tout le monde ici.

Je me reconcentre sur sa formule et fini de l'écrire.

Peter- J'suis désolé, je voulais pas paraître bizarre, c'est juste que t'as la pommette un peu gonflée.

Je fini d'écrire sa formule, même si je ne sais pas ce qu'il veut faire avec ça. La sonnerie sonne et je déguerpis rapidement en attrapant mon sac.

Je sors du lycée et rentre rapidement chez moi. Une fois arrivée devant ma maison, j'entre, je monte poser mon sac et je redescends pour sortir à nouveau, mais je vois mon père devant la porte, les bras croisés.

Papa- Où est-ce que tu penses aller ?

Il lève un sourcil.

Moi- Je voulais juste aller voir un ami...

Je fronce mes sourcils alors qu'il rigole.

Papa- Espèce de sale petite menteuse.

Il lève sa main et par réflexe je pose mes bras devant mon visage. Je me retrouve à glisser en arrière, j'ouvre doucement les yeux, mon père est au sol, il grimace et J'ouvre la bouche les larmes aux yeux. J'ai lancé une onde, je ne voulais pas ! J'ai pas fais exprès.

Moi- OH mon dieu, je suis désolée !

Je profite du temps qu'il met à se relever pour m'enfuir. Je cours dans la rue et je grimpe les escaliers qui me mènent au métro. J'entre dans le premier qui arrive et je souffle en m'asseyant sur un siège.

Je regarde le paysage passer sous mon nez rapidement. J'admire le ciel dégagé et ses étoiles qui brillent, je n'ai nulle part où aller réellement. Je n'ai aucun ami, par peur qu'il veuille un jour venir chez moi.

Comment pourrais-je lui expliquer la situation ?

Je soupire et détourne le regard vers mes mitaines, ce que j'ai fais, c'était incroyable, même si je n'ai pas voulu le blesser, j'ai très peur des représailles.

Je me lève et descends au dernier arrêt. Je serre ma pauvre veste contre moi. Mon souffle se transforme en buée dans la nuit noire alors que j'avance sans but.

Perdue dans mes pensées, j'arrive devant un hangar abandonné, le parfait endroit pour tester mes boots. Je n'en n'ai jamais eu la chance.

J'appuie sur le bouton et la semelle s'illumine d'une lumière rouge, comme un néon.
À l'aide de mes mitaines, je saute et me retrouve sur le toit en quelques secondes.

Un cri de joie passe la barrière de mes lèvres quand la magnifique vue de New-York s'offre à moi. Les lumières attirent mes yeux alors que le bruit des voitures, du vent et des passants résonne dans mes oreilles, et l'odeur, ça sent la mer ! Peut être car je suis proche de l'Hudson.

Le sourire qui s'était installé sur mes lèvres, les quitte bien vite quand le toit s'effondre sous mes pieds.
Pas le temps de faire un geste que mon dos s'écrase contre le sol en coupant ma respiration.

Je grimace en posant ma main droite sur mon épaule gauche, ça fait mal.
Alors que quelques larmes se frayent un chemin le long de mes joues, j'attrape mon téléphone dans un geste calculé, heureusement l'écran est juste fissuré, il fonctionne encore.

J'appelle les pompiers, qui me disent de ne surtout pas bouger et de les attendre.

Quand ils arrivent, ils me placent doucement sur un brancard, puis me montent dans le camion en direction de l'hôpital.

À l'hôpital, les médecins m'injectent de la morphine, et m'informent que j'ai eu beaucoup de chance, que j'aurais pu avoir pire qu'une épaule luxée.

Et finalement, une infirmière est venue me chercher en me disant que plus tôt, ils avaient prévenu mon père et qu'il été venu me chercher.

Je l'a suis en traînant des pieds, surtout quand mon père entre dans mon champ de vision.
Il signe quelques papiers et place sa main dans mon dos pour me faire avancer.

Δίας ou juste Jupiter... [AVENGERS/MARVEL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant