Chapitre 17 - étourdissement et emportement

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*coucou, une petite question avant de vous laisser à la lecture du chapitre, ça vous dit que je partage une musique à chaque chapitre, pour que vous puissiez lire avec les chapitres ?
perso, j'écris et lis avec de la musique dans les oreilles donc why not ?
je vous laisse me dire si ça vous dit ou non !
bonne lecture ♡*

J'entends Meek hurler mon nom au loin, bien derrière cette journaliste qui me colle son micro sous le nez. Je le vois, pousser des gens, essayant de s'approcher de moi mais il est si loin, il fait si sombre et si flou. La foule le recouvre, je ne le vois plus à présent. Ses appels sont inaudibles. Je n'arrive plus à comprendre ce qu'il se passe, les flashs me brouillent la vue, les journalistes hurlent dans tous les sens. Je sais que cette femme attend ma réponse mais je suis dans l'incapacité de prononcer un seul mot. Je n'entends que ses paroles qui se répètent en boucle dans ma tête: Meurtrier.
Je sais que Meek est proche, il commence à se frayer un chemin entre tout ce monde.
Tout ce brouhaha, ces flash, ces voix me font perdre ma tête, je vois flou et je sens mon corps me lâcher mais sa voix qui m'appelle me ramène à moi. Je suis à deux doigts de m'effondrer par-terre lorsque Meek m'entoure de ses bras et me sert contre lui. Il enfonce mon visage dans ton torse pour me protéger de toutes ces caméras. Il respire fort, je peux sentir son cœur battre à la chamade, il ne gère plus la situation, on est entourés. Je sais qu'il a peur, qu'il perd ses moyens, il ne sait plus quoi faire, tout le monde nous prend en photo, nous harcèle de questions sans se soucier de comment on va. La situation est vraiment violente, on est comme des animaux en cage. Je ne vois plus rien, enfermée dans les bras de Meek, je sais juste qu'on marche et que j'ai du mal à suivre sa cadence. Meek menace les journalistes en leur disant de ne pas me toucher. Je hume son parfum pour essayer de me calmer, j'agrippe fermement son pull. D'un coup, je me retrouve assise, loin de Meek, tout s'est calmé, les sons sont étouffés par les portes fermées de la voiture. Les vitres teintées nous permettre d'être invisibles aux flash des appareils des journalistes. Je baisse les yeux, ne voulant pas les regarder. Ça fait vraiment du bien, de ne plus entendre ces cris, de ne plus sentir ces bousculades. Richard démarre en trombe et nous nous éloignons petit à petit de tout ce monde. Le silence règne à présent, je n'entends que le souffle lourd de Meek qui essaye de se détendre, il est si en colère qu'il en tremble, en se mordant le poing. Son visage est tourné vers la fenêtre, sa jambe tressaute, et il soupire de temps à autre.

– Comment cela a-t-il pu arriver, comment ces parasites ont-ils su ? Il hurle presque, en tapant le cuir du siège du poing. Il se débarrasse de ses lunettes et se frotte le visage en soufflant.
– Des photos de vous ont été posté sur les réseaux, quelqu'un vous a reconnu au restaurant.
– Je les déteste tant ! Il grogne, essaye de se calmer tant bien que mal.

Je n'arrive pas non plus à me calmer, mon coeur bat si vite, je n'arrive pas à réfléchir de manière rationnelle.
Meurtrier.
Le silence règne de nouveau dans la voiture, personne ne parle, je n'en ai pas vraiment envie de toute manière, je n'ai pas le courage, ma gorge est nouée, je tremble sans le vouloir, ma respiration est saccadée et je n'arrive pas à réfléchir sans que ce mot ne revienne dans mon esprit. Je l'entends en boucle. Même si les journalistes sont loin maintenant, j'entends encore leur voix résonner dans ma tête et leurs flash me brouiller la vue, tout ça me donne mal à la tête.

– Richard, ramenez-nous chez moi s'il vous... Je le coupe.
– Non. Je ne sais pas s'ils m'ont entendu, tant j'ai eu du mal à sortir un seul mot.
– Gabby ? Je sais qu'il ne comprend sûrement pas, je sais qu'il me regarde intensément, ses yeux océans dans l'incompréhension, mais je garde ma tête contre la vitre, à observer la route défiler.
– Je veux rentrer chez moi.
– Monsieur ? Richard n'ose pas le contredire.
– Faites ce qu'elle demande. Dit-il après un soupir.

sous empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant