Fantomatique

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Je venais de me réveillé, je me sentais étrangement léger, libre de tout mouvement qu'il m'était offert de réaliser dans ce si petit monde. En ouvrant les yeux je réalisais alors qu'il n'y avait rien autour de moi, rien à part des longs champs de blés à perte de vue et c'est en tentant de me lever pour marcher que je vis mon corps être tellement léger qu'il se mit à flotter alors au-dessus du sol.  Est-ce que j'étais mort, devenu un sorte de simple spectre ou d'esprit errant ? Mais comment je ne me souvenais absolument  de rien ? Tous ces questionnement dans ma tête ne pouvaient pour l'instant n'avoir aucune réponse et cela me rendait bien triste. La tristesse... ce sentiment me semblait étrangement familier et récent comme si il avait marqué ma vie en tant que moi dans le monde des vivants, c'est drôle quand on y pense mais maintenant que je suis mort je ne ressentais plus rien, ni joie ni colère ni quelconque émotion d'ailleurs.  On dis que les morts errent  sous formes de fantômes si ils ont eu des regrets ou des choses inaccomplies dans leur vies passées, malheureusement pour moi même mes propres regrets j'en étais incapable de m'en souvenir pour le moment. Je me mis alors à avancer pour trouver des gens, voir comment vivait les autres sans une vie aussi anonyme que la mienne. Après avoir "flotté" durant des heures j'arrivai alors dans une petite ville aux aspects grisonnant du monde urbain, le parfait petit endroit pour étouffer à cause  de la fumée sortant tout droit des pots d'échappement des centaines de voitures passant à la minute dans les rues de cet endroit. En me baladant alors dans ces lieux que je n'appréciais guère je tomba sur un groupes de jeunes individus s'esclaffant si fort que cela en couvrait le gémissement désespéré de l'être qu'ils étaient entrain de rouer de coup. Sans comprendre pourquoi des larmes se mirent à couler le long de mes joues et tout me revint à alors en tête je mis à m'enfuir loin d'ici, tout cela m'empêchait de réfléchir calmement je me remémorait alors où est-ce que j'habitais avant ma mort et rentra dans l'espoir d'y trouver quelque chose pour me prouver la vérité à propos de mon passé. Je trouvais alors  mon corps dont les jambes se balançait encore légèrement d'avant en arrière et où les pieds pointaient  successivement après un pivotement de ces derniers ma chambre et ma cuisine.

Je comprenais enfin que mon regret était d'avoir entendu aussi longtemps pour mourir.

Le ranbookWhere stories live. Discover now