D'un baiser scellé - Calendrier de l'Avent

Chapitre 15

Les cils de Drago battirent avant de se fermer. Le contact des doigts de Potter n'était pas plus pesant qu'une plume. Tout ce que Potter faisait était jouer avec les poils, il caressait mais sans jamais descendre plus bas. Ça rendait Drago dingue. Ses hanches tressaillaient imperceptiblement, à la recherche d'un contact plus ferme, mais Potter n'avait pas l'air de saisir. Les yeux de Drago se rouvrirent et un reproche était déjà sur le bout de sa langue lorsque l'expression interrogative du regard de Potter le stoppa. Potter avait l'air d'attendre, ses yeux verts immenses dans la pénombre. 

Il attend ma permission, réalisa Drago avant de hocher silencieusement la tête. Les doigts de Potter glissèrent aussitôt plus bas, et s'enroulèrent autour de son sexe. Ils étaient froids mais le contact était néanmoins génial. Potter le tenait avec maladresse, mais il le lâcha pour le prendre en main plus fermement. Il caressait, explorait, peut-être même qu'il évalua la longueur avant que son pouce ne dessine un cercle sur la pointe humide et que ses mouvements s'interrompent.

— Ça va ? demanda-t-il si doucement que Drago l'entendit à peine. 

À vrai dire, Drago était tellement concentré sur la sensation qu'il était possible qu'il ait négligé ses autres sens. 

Il essaya de parler mais sa gorge était trop sèche. Il hocha la tête à nouveau et donna un coup de reins, pressant son corps contre la main de Potter tandis que ses lèvres rencontraient les siennes. Leurs respirations étaient haletantes. Potter répondit immédiatement, et captura la lèvre inférieure de Drago. Celui-ci ne pouvait s'empêcher de haleter et de briser le baiser à chaque mouvement de ses hanches, et il était heureux que Potter récupère ses lèvres à chaque fois. 

C'était merveilleux. Absolument parfait. Sauf que, ça ne l'était pas. Pas vraiment. Et pas juste parce que les caresses de Potter étaient erratiques et incertaines – techniquement, ce n'était pas sa faute. Les bras de Drago étaient toujours enroulés autour de lui, le maintenant dans une étreinte serrée. Bien trop serrée, ce qui voulait dire que Potter n'avait presque pas de place pour bouger. On aurait pu résoudre ça facilement. Tout ce que Drago avait à faire était de renoncer aux baisers et de laisser aller Potter, mais c'était simplement hors de question. Cette simple pensée le fit resserrer davantage encore sa prise autour de la taille de Potter. 

— Hum, dit Potter. 

Ça sonnait comme une plainte, cependant Potter avait l'air aussi peu désireux que Drago de s'interrompre et de reculer. Sa main s'arrêta presque, mais son pouce faisait toujours des cercles autour de la pointe du sexe de Drago. C'était insoutenable. 

Ça ne va pas marcher, pensa Drago avec frustration. Il cherchait désespérément à obtenir davantage de friction, en vain. 

— Attends, marmonna-t-il en essayant d'échapper aux baisers insistants de Potter. 

Quoique, si on considérait qu'il venait de mordiller sa lèvre inférieure, il fallait peut-être qu'il revoie sa technique pour échapper aux baisers. 

— Quoi ? souffla Potter, s'agitant dans les bras de Drago. 

Celui-ci fit glisser sa main vers le bas et attrapa la ceinture du pyjama de Potter, sans trop de délicatesse. 

— Enlève ça, ordonna-t-il, frustré de ne pas parvenir à l'ôter lui-même. Allez, bon sang. 

Il s'était à moitié attendu à ce que Potter fasse machine arrière, ou au moins hésite, mais il relâcha promptement Drago et porta ses mains à son pyjama comme s'il avait attendu  cet ordre. Il gigota pour faire glisser son pyjama et son caleçon le long de ses cuisses, ses hanches toujours fermement pressées contre celles de Drago. Les mains de celui-ci se retrouvèrent sur ses fesses nues en un instant. La peau était collante de transpiration – ou peut-être que c'était la paume de Drago qui était moite, c'était dur à dire. On mourait de chaud sous les couvertures. Potter frissonna et appuya contre la main de Drago, mais cela voulait dire qu'il se retrouvait bien trop loin, et Drago l'attira plus près avec un grondement impatient. Son grondement se transforma en gémissement quand le sexe de Potter toucha le sien. Il était dur et chaud et tout le corps de Drago s'embrasa jusqu'à ce que la chaleur devienne insupportable et que sa vision se trouble.