- Que fais-tu ici alors ?
C'est vrai ça. Je me serai donc enfuie ? C'est pathétique.
- Aller Cordelia ! Retournes-y. Il va se poser des questions !
- Roooh c'est bon vous avez gagné ! J'y retourne.Je leur fais un simple geste de la main et fais le chemin inverse. Quand je rentre à la maison, Mickaël était devant la porte et bougeait comme s'il cherchait quelque chose. Ou quelqu'un... il relève la tête et me regarde ébahie. Je ne comprends pas pourtant. Je porte une simple robe mauve, une cape et mes cheveux sont attachés en chignon par un ruban, mauve aussi. Je me demande ce qu'il regarde.
Point de vue du Sergent Mickaël :
Je n'avais pas remarqué à quel point elle pouvait être belle. « Que faisait-elle dehors ? Elle était partie retrouver un garçon ? Avec qui était elle ? ».
Elle rit, se mettant une main devant la bouche et l'autre sur son ventre. Pourquoi rit-elle ? Je n'avais pas vu que son rire était si doux et si charmant. Elle devrait rire plus souvent. Elle est magnifique lorsqu'elle rit.- Vous pouviez me le demander plutôt que de vous tourmenter ainsi.
- Je vous demande pardon ? Dis-je.
- Aaah. Je vais vous répondre, je suis sortie me promener. Je ne suis pas partie retrouver un garçon. J'ai rencontré par hasard des amis. Et nous avons discuté. Rien de plus.
- Je comprends pas. Comment savez-vous ce à quoi j'ai pensé Cordelia ?Elle souffle et se remet à sourire. Je comprends finalement la gaffe que j'ai faite. C'est si embarrassant ! Que faire ? Et si elle continue de se moquer de moi ? « Bon Mickaël reprend-toi ! Tu ne peux pas te laisser avoir facilement. Respire et continue de parler comme si de rien n'était. »
- Avez-vous fini de vous moquer..?
- Votre tête était si drôle ! Si vous l'aviez vu vous vous serait aussi moquer. C'est certain.
- Certes. Je vous cherchais Cordelia.Je reprends mon calme. Elle semble s'être calmée de son côté et reprend un sérieux que je ne lui croyais pas possible. Elle me fixe pendant un long moment, puis détourne le regard. Ce qui me pousse à la fixer à mon tour. Elle semble si fragile, elle est pâle lorsqu'elle ne rougit pas. On dirait une poupée. Elle est vraiment magnifique.
- Monsieur, arrêtez de me dévisager. Cela me dérange, dit-elle.
Elle baisse la tête et devient rouge. Aussi rouge qu'une tomate. Je pouffe de rire, elle est drôle. Je me retourne et sens son doux regard se poser sur moi... Soudain, je me mets à rougir bêtement et lui demande de me suivre pour que nous rentrions dans la maison. J'ouvre la porte, la laisse passer tel le gentleman que je suis. Elle prend un verre d'eau dans la cuisine, s'installe dans le salon et m'invite à mon tour. Elle pose ses beaux yeux bleus verts sur moi. Elle me fixe, l'air désolée. Je prends donc la parole et commence à ouvrir la bouche mais sans attendre elle détourne son regard et entame la conversation :
- Ma mère rentre aujourd'hui Monsieur. Ces trois jours sont passés extrêmement vite. J'en suis moi-même très déçue. J'avais envie que vous restiez plus longtemps ici.
Je ne dis rien, et elle reprend de suite sans me laisser la parole.
- Nous n'avons pas pu discuter comme il se doit. J'ai comme qui dirait passé trois jours avec un inconnu. Pouvons-nous discuter convenablement..?
Je la regarde intensément et reste ébahie. Elle qui ne m'a jamais vraiment parlé à cause de sa timidité. Je m'empresse de lui répondre :
- Oui bien sûr. Demandez-moi tout ce que vous voulez.
- Quel est votre nom de famille ?
- Hastings.
- Pardon ? Hastings comme les chemins de fers ?
- Touché !Point de vu de Cordelia :