Ma mère rentre aujourd'hui. Enfin normalement, si la météo n'en fait pas qu'à sa tête. En tout cas cela m'a vraiment fait plaisir de rester seule durant ces trois jours. J'aurai bien sûr aimé être plus longtemps avec cet homme, mais nous ne pouvions forcer le destin. Je suis sûre que nous serons amenés à nous revoir. C'est de cet instinct dont je me méfierais plus tard. Il me jouera des tours...
Ce matin,à mon réveil je m'aperçois qu'il fait beau. La neige ne tombe plus, même s'il fait encore très froid dehors plus un seul flocon ne tombe. Je descends tout d'abord de mon lit. Me dirige ensuite vers la salle de bain que je trouve fermée. "Peut-être que Mickaël est dedans...?" cette pensée est accompagnée du geste que Mickaël fait au même moment. C'est-à-dire qu'il ouvre la porte. Mon réflexe ? Reculer et attendre qu'il ouvre. Quand il l'ouvre je reste bouche-bée. Il n'a qu'une serviette qui recouvre son bassin et ses jambes. Ses cheveux sont mouillés et dégoulinants d'eau. Son torse est complètement à découvert. Je ne peux pas m'empêcher de le regarder. Lui et son corps. Il est si bien battit. Il se passe la main dans ses cheveux pour se recoiffer jusqu'à ce qu'il me voit et qu'il s'arrête. Je sens alors mes joues s'empourprer et mon cœur battre la chamade. Je suis comme prise au piège, je suis découverte comme si j'avais fait une bêtise. Je suis perdu dans mes pensées lorsque sa douce voix me réveille.
- Cordelia ? Avez-vous vu un fantôme ? Dit-il le sourire au lèvres.
Je ne réponds pas et ne bouge pas non plus. Pas un seul battement de cils. Je suis comme paralysée par la vue que m'offre le Sergent Mickaël. Je redeviens lucide un moment et lui demande alors :
- Pouvez-vous vous rhabiller je vous prie. Ma mère ne devrait pas tarder.
- Oui bien-sûr me répond-il. Mais vous m'avez surpris. Vous êtes apparus devant moi d'un seul coup.Sur ces derniers mots je me retourne et continue ma route jusqu'à descendre de cet étage. « Ouf, il fait tellement chaud ici. Qu'est-ce qu'il t'a prit Cordelia d'être ébahie comme ça !? Ressaisis-toi bon sang ! » pensais-Je. Sans réfléchir mes pieds m'emmènent dehors. Je commence par marcher et m'évader de cette maison. Je marche sans aucun but, sans savoir où je vais. Mickaël est tout de même physiquement parlant, très attirant. Je ne m'en étais pas vraiment rendu compte. Je ne suis qu'une petite idiote ! Je n'en reviens toujours pas. Quelle tête devais-je faire quand je l'ai vu ?!
*soupire*
Je m'arrête pour observer la vue que j'ai en face de moi. Un arbre se trouve à ma gauche, une barrière passant par derrière l'arbre et continuant sa route sur la droite. Il y a une montagne au fond de ce magnifique paysage. Que c'est beau sous la neige. J'aime énormément cet endroit.
- Devrais-je retourner à la maison ? Non je suis trop embarrassée. Mais il le faut ma mère va rentrer. Pourrais-je lui faire face ? Oui je le peux !
J'entends quelqu'un rire derrière moi. J'ai peur de me retourner. Qui ça peut être ?
- Cordelia ? Je te savais folle mais pas à ce point ! Depuis quand te parles-tu à toi toute seule ?
- Ahah c'est très drôle ! Regarde sa tête Anatole !
- Bella ? Anatole ? Que faites-vous ici ?
- Ne change pas de sujet tu veux bien ? On voudrait savoir pourquoi tu parlais toute seule ! Me demande Anatole.Bella et Anatole sont des amis d'enfances. J'ai toujours cru qu'ils allaient se marier. Les parents de Bella nous ont toujours dit qu'elle se marierai avec un homme bon et riche, car depuis sa naissance elle est belle. D'où son prénom. Et puis il y a Anatole. Il s'appelle comme ça, car il a été élevé par une sœur. Il est orphelin depuis qu'il a deux ans. Sa mère lui a laissé une lettre. Ça paraît bizarre mais c'est le cas. D'après lui, son prénom signifie « soleil levant ». Ils sont vraiment gentils tous les deux. Bref, je leur raconte donc pourquoi je parlais toute seule.
- Quoi ???? Disent-ils en coeur. Tu l'as vu torse nu ???
- Chut ! Parlez moins fort !
- Non mais il était comment Cordelia ? Demande Bella.
- Eh bien tu sais il était..... juste whah.
- C'est donc pour cette raison que tu t'es enfuie ? Répond Anatole ?
- Non je ne me suis pas enfuie.
- Que fais-tu ici alors ?