« On a tous besoin d'un jardin secret. »

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Point de vue de Cordelia :

Quelqu'un s'occupe du feu. Est-ce le Sergent Mickaël ? Je prends mon courage à deux main et descends.

- Quelle heure est-il ? Vous êtes réveillé depuis longtemps ? Pourquoi ne m'avez-vous pas réveillé ? Avez-vous mangé ?
- Il est 22 heures 09. Je suis debout depuis presque 1 heure et demie. Je ne vous ai pas réveillé car vous dormiez. Et oui, votre soupe était l'une des meilleures.

Je ne sais pas quoi répondre. Je ne dis rien.

- Vos joues sont rouges, vous ne vous sentez pas bien ?
- Oh si si, je vais bien.
- Vous êtes sûre ?
- Évidemment.

Il secoue sa tête en signe de compréhension. Je ne dis rien. Il m'invite à m'asseoir à côté de lui. Ce que je fais immédiatement. Il me tend un carnet, que je prends.

- Qu'est-ce Monsieur ?
- Voyez par vous-même.

J'ouvre le petit livre, et ce que je vois m'étonne. Je ne comprends pas ce que ça veut dire.

- C'est le votre ?
- Quand j'étais enfant, moi aussi j'avais un carnet. Je le garde sur moi tout le temps.
- Pourquoi ?
- Pour me rappeler mon enfance.
- Cela vous sert ?
- Bien sûr.
- J'en suis ravie, dis-je toute souriante.
- Je voulez m'excuser pour cela, j'aurai pas dû. Je n'ai que 25 ans, j'ai oublié cette chose, et je m'en veux. Je n'ai pas l'habitude de me confier, alors j'écris aussi. Cela semble si idiot...
- Non c'est faux, on a tous besoin d'un jardin secret.

Cela doit au moins faire deux heures que nous discutons. Il me sourit, je fais de même. Je me lève sans dire un autre mot. Je me dirige vers la cuisine pour regarder l'horloge. 00h37. Il est tard. Nous devrions aller dormir.
Lorsque je retourne au salon je le vois qui me fixe. Naturellement je deviens écarlate.

- Monsieur, il se fait tard. Ne devrions-nous pas aller dormir ? Lui demandais-Je.
- Quelle heure est-il ? Me questionne-t-il.
- 00h38.
- Déjà ?! Oui vous avez raison.
- Je vous amène à ma chambre.
- Vous dormirez où ?
- Dans une des chambres qui restent. Affirmais-Je.

Nous montons sans se dire un mot de plus. Je le conduis à ma chambre lui tends la chandelle et lui dis « bonne nuit Monsieur ». Lorsque je parviens à rentrer dans une chambre je tape mon genou dans le bureau de Nate.

- Aïeee... maudit soit-il ! Je te déteste bureau ! Murmurais-Je.

Après cet « épisode » miséricordieux je trouve enfin le lit et m'y insère profondément dedans. Mon esprit est vite emporté dans un sommeil profond.

À mon réveil, je constate qu'il fait encore nuit. J'allume une bougie et l'emporte avec moi jusque dans la cuisine. Je me mets soudainement à fixer l'horloge. J'aperçois tout de même l'heure : 3 heures 19.

*soupire*

- Encore une nuit... Je sais quoi faire maintenant.

Heureusement qu'il restait les couvertures en bas, j'ai eu la bonne idée de me mettre dans le jardin. Il y avait un banc sous une fenêtre, je place donc la première couverture dessus. Puis je m'empare de l'autre couverture que j'installe délicatement sur mes bras. Ce bout de tissu épais recouvre entièrement mon corps et le haut de ma tête. « Je ressemble sûrement à un esquimau ! ». Le temps passe, lentement mais il passe. Je fini par me rendormir. Je suppose qu'il devait être au moins 7 heures.

Point de vue du Sergent Mickaël :

Le réveil était rude. Mais j'ai au moins dormi dans son lit. Il est moins moelleux que le mien. Je jette un bref coup d'œil dehors.

Cordelia Où les histoires vivent. Découvrez maintenant