Je prends place sur le canapé. Mais il faut que je me relève une fois de plus car il faut que je regarde l'heure. La nuit commence à tomber, je dirai qu'il est au moins 17 heures 30.
- Que faites-vous ? Me demande gentiment le Sergent Mickaël.
- Rien du tout. Monsieur ?
- Qui y a t-il ?
- Merci. Dis-je simplement.
Il esquisse un sourire, et tourne sa tête. *soupire* Je me couvre d'une couverture en laine marron. Il fait froid, j'ai les pieds gelés... Je me
couche et commence à frissonner.
- Avez-vous besoin de quoique ce soit Monsieur ?
- Non ça ira merci. Mais vous...?
- Moi ?
- Laissez tomber. Vous devriez vous reposer encore un peu.
- Très bien.
Sur ces derniers mots, je me rendors.
Quelques minutes ou bien heures plus tard. Je me réveille. Quand mes yeux sont bien ouverts, je me tourne et retourne. Je constate que je suis dans ma chambre.
- Oh, il est quelle heure...? dis-je en mettant ma main sur ma tête.
Lorsque je me lève de mon lit, je descends les escaliers. Ces escaliers qui ne grincent jamais d'habitude, se mettent à grincer horriblement fort. A mon arrivée en bas de ces escaliers je me dirige vers la cuisine, allume une bougie, et la place devant l'horloge pour que je puisse voir l'heure. Elle indique 3 heures 42. Je souffle, il fallait que je me lève à cette heure là... je retourne sur mes pas et m'installe dans le canapé. Je frissonne légèrement en entendant le vent dehors.
- Ce qu'il fait froid ici brrrr....
En tournant ma tête, je m'aperçois que la cheminée est éteinte.
- Normal qu'il fasse froid. Dis-je tout bas.
En rallumant pour la énième fois cette satanée cheminée, je me rends compte que le Sergent Mickaël dort sur ce fauteuil. Je n'ai pas à lui remettre la couverture. Elle est déjà installée sur lui. Si je réfléchis bien, on n'a passé pratiquement ces trois jours à dormir l'un après l'autre.
- En fin de compte, nous n'avions même pas pu nous parler et nous présenter comme il se doit. Soufflais-je...
Ma mère rentre aujourd'hui. Enfin normalement, si la météo n'en fait pas qu'à sa tête. En tout cas cela m'a vraiment fait plaisir de rester seule durant ces trois jours. J'aurai bien sûr aimé être plus longtemps avec cet homme, mais nous ne pouvions forcer le destin. Je suis sûre que nous serons amenés à nous revoir. C'est de cet instinct dont je me méfierais plus tard. Il me jouera des tours...
