14.

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Je suis blessée à la joue.
Alison: - Je suis désolée Madrid.
Moi: - Pourquoi tu as fais ça ?!
Alison: - C'est...c'est Arturo il m'a dit de le faire sinon il trouverai un moyen de...de me mettre en danger.
Moi: - Allez la soigner !
Moscou: - On va te soigner aussi..
Ma priorité c'est de trouver Arturo mais ça peut attendre. Je monte dans le bureau et Nairobi me désinfecte mes blessures puis elle me met des pansements.
Nairobi: - Arturo va me le payer, il n'a pas le droit de la menacer sans raison.
Moi: - Je vais lui dire deux mots, il va m'entendre.
Nairobi: - Pas de doute, tu es bien une Jiménez comme ta sœur.

« Flash-back: Tolède »
[ On ( Nairobi et moi ) est assise sur notre lit et on entend toquer à la porte.
Moi: - Oui ?
Quelqu'un entre, c'est le professeur.
Professeur: - Vous vous sentez mal les filles ?
Nairobi: - Je crois qu'on a de la fièvre.
Professeur: - Faites voir.
Il s'approche de nous et nous pose ses mains sur nos fronts.
Professeur: - Non, vous n'en avez pas. C'est peut-être ce qu'on a mangé hier, moi non plus je ne me sens pas bien.
Moi: - Bah allonge-toi sur le lit, on se sentira mieux après.
Je vois qu'il hésite, Nairobi sourit et dit finalement.
Nairobi: - Eh prof. On va pas te manger !
Il s'allonge sur notre lit tout comme nous.
Nairobi: - Tokyo m'a dit que le plan n'était pas de toi. Mais elle a oublié de dire de qui il était.
Professeur: - C'était celui de la personne la plus importante de ma vie. Enfant, je n'étais pas bien portant et comme adolescent j'étais pas mieux. Résultat, j'ai passé de longues années dans une chambre d'hôpital. Je lisais encore et encore, j'étais boulimique.
Il sourit et nous aussi avant de reprendre.
Professeur: - Et mon père, il me racontait les scénarios des films qu'il avait vu. Mais avec lui, je n'avais droit qu'à des histoires de voleurs.
Moi: - Chouette exemple. Non ? Tu aurais préféré que papa te gaves de contes de fées ?
Professeur: - Et puis un jour, il m'a raconté la plus belle des histoires, celle du film parfait. Ce jour là il m'a dit: « Mon fils, sais-tu que l'argent est fabriqué par une énorme machine ? » et je lui ai dit que non. « Cette machine est dans un endroit, qui s'appelle la fabrique d'argent. Avec un plan magistral » et c'est magistral dont il faut se souvenir « on pourrait si introduire et faire autant de billets qu'on le désire. Sans voler personne, tu entends ça ? » Et le jour d'après, il se faisait descendre à la porte de la banque Ispano-Américaine. C'était pas des films qu'il me racontait, il me racontait ces braquages à lui. On réussirait à accomplir tous nos rêves, sans blesser personne.
Il essaye de retenir ces larmes mais la douleur est trop forte et il éclate en sanglot. Il se remet assis sur le lit, on se met à côté de lui.
Nairobi: - Je suis désolée pour ton père.
Professeur: - Il portait tout le temps des costumes avec une cravate. Depuis, j'en porte tous les jours.
Moi: - On va le faire pour lui ce braquage. On te jure de ne pas mettre le plan en péril et on te jure aussi de te faire confiance.
Professeur: - Mon père me disait que j'étais un résistant comme mon grand-père. Il me chantait un chant de révolte italien.
Nairobi: - Bella ciao ?
Professeur: - Oui. Vous le connaissez ?
On commence à avoir les larmes aux yeux et une larme coule ma joue, ainsi, que celle de Nairobi.
Moi: - On a commencé à le chanter quand nos parents nous ont abandonnés. C'était un symbole de réconfort pour nous, on a vécu toute notre enfance, seules, sans personne pour nous aider.
Nairobi: - On peut la chanter ?
Professeur: - Bien sûr.
Moi: - « Una mattina mi sono alzato
O bella ciao ! Bella ciao !
Una mattina mi sono alzaro
E ho trovato l'invasor »
Moi, Nairobi et le professeur: - « O partigiano portami via
O bella ciao ! Bella ciao ! Bella ciao, ciao, ciao !
O partigiano portami via
Ché mi sento di morir

La casa de papel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant