Pensée n.2

1.2K 67 0
                                    

Je n'arrive pas à dormir. J'ai mal à la tête. Ce soir à la télé il y as un film. l'emprise. Un film qui raconte la vie d'une femme qui tombe amoureuse d'un homme qui fini par la battre et la piéger. Un peu comme moi. Sauf que je n'ai pas fais l'erreur d'avoir des enfants avec lui. Au fur et à mesure du film, la femme essaie de s'en sortir, elle envoie des appels aux secours, elle essaie de se barrer, mais elle ne peux pas et elle n'y arrive pas. Le drame fini différemment, elle fini par le tuer et c'est ce qui allait finir par arriver. Heureusement que quelqu'un as entendu mon appel au secours et j'ai pu m'en sortir non pas indemne mais au moins libre de tout ça. A la fin du film elle dit qu'elle témoigne pour sauver les femmes de "l'emprise dont elles sont prisonnières" et elle dit je cite "je voulais aussi dénoncer le silence de ceux qui savent et qui se taisent"

Vous savez c'est facile de faire la fille forte, de faire comme si de rien était. De se lever le matin, prendre sa douche comme une personne normale, de se maquiller non pardon pas se maquiller, plutôt camoufler ou peinturer son visage pour masquer les traces de coups de la veille, de s'habiller d'un jean et d'un pull en plein été pour éviter d'entendre "Comment tu t'est fait ça?". Puis ensuite aller au travail, éviter de regarder les collègues dans les yeux, subir les "Salut comment tu va? tu as l'air fatiguée aujourd'hui?". C'est dur vous savez, c'est dur de travailler dans ces conditions. Faire "abstraction" a ce qui ce passe en dehors du travail, c'est difficile de penser à autres choses, de ne pas penser à ce qui nous arrive ou à ce qui va nous arriver en sortant du travail. 

Des fois j'aimerai que la foudre s'abatte sur moi, j'aimerai ne plus y penser, j'aimerai fermer les yeux et ne plus jamais les ouvrir. J'arrive à penser à autre chose en faisant du sport, en voyant des amis, en allant au travail ou bien en lisant. Mais il arrive toujours un moment ou je retrouve seule sur mon canapé, à broyer du noir, à me ressasser les événements passé. Comme ce soir. Il y as trop de femmes comme moi qui ont souffert ou qui souffres ou même qui vont souffrir des violences qu'infligent certains hommes. Certes ils ne sont pas tous comme ça. Mais je cite "Il est inconcevable qu'une femme soit en danger à son domicile." Ce soir le temps en dit long sur mon humeur. Il pleut, il vent, il tonne et gronde, de gros éclair s'abattent dans le ciel au dessus de ma tête. Puis tout redevient calme. Un silence pesant. Puis le tonner, les éclairs et la pluie. Une boucle sans fin, comme mes émotions. Comme ma vie, une perpétuelle répétition sans fin.

VIOLENCE CONJUGALEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant