Chapitre Vingt-Six
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Dans la tête de Steve
8 ans plus tôt
Je passa mes clés dans la serrure et entra dans ma maison. Je déposa les roses que j'avais acheté en chemin sur la table et remplaça mes bottines par des pantoufles. Hier Johanna m'a annoncé qu'elle était enceinte. J'étais fou de joie à cette nouvelle. Après avoir eu Hadrien notre aînée, elle a eu des problèmes de cœur qui l'empêchait d'avoir d'autres enfants. Il y a 3 ans, elle s'est retrouvée avec une grossesse non-voulue mais a refusé d'avorter, les docteurs ont prévenus que cela pourrait mal se passer et qu'elle pourrait perdre la vie pendant l'accouchement mais elle a insisté. J'avais beau lui dire de penser à Hadrien, notre famille et tout le reste et de ne pas risquer sa vie pour ce bébé, elle m'a jeté une assiette à la figure en me disant que personne ne lui arracherait son enfant. J'ai tout de même essayer de lui en dissuader, d'adopter si elle le souhaitait mais qu'elle fasse attention à sa santé elle m'a lancé une autre assiette à la figure. Je l'aimais donc j'avais peur de la perdre mais je finis par m'arrêter de m'y opposer. Au septième mois de sa grossesse elle allait de moins en moins bien et les chirurgiens annoncèrent qu'il faudrait faire une opération. Seulement, cette opération serait mortelle pour le bébé. Elle a encore refusé donc la seule solution qui restait pour sauver la mère et le bébé serait de faire une césarienne et mettre le bébé en couveuse. C'est ce qu'il se passa et par je-ne-sais-quel-miracle les deux femmes de ma vie survécurent, ma fille Mélissa et ma femme. Après ça Johanna se portait de mieux en mieux et maintenant elle est entièrement retablie. Je ne pouvais être plus heureux quand elle m'a annoncé sa nouvelle grossesse. J'étais décidé à la surprendre. Ce soir j'avais même fait une réservation dans un des restaurants les plus chics de Bruxelles pour un repas en famille avec nos deux bout de choux de 3 et 8 ans. J'étais comblé.
-Johanna! appelai-je mais aucune réponse
Normalement elle devait être à la maison car hier soir je me rappelle avoir insisté pour qu'elle se repose durant toute sa grossesse et qu'il n'y avait pas de problème pour que je travaille des heures supplémentaires. Je monta les escaliers, mon bouquet de roses fraîches à la main. Hadrien était encore à l'école et Mélissa à la crèche. J'avais fini plus tôt pour lui faire une surprise. Je me dirigeai vers notre chambre, supposant qu'elle avait fait une sieste et qu'elle était toujours endormie seulement au plus j'approchai, au plus je sentais qu'elle n'était pas seule. Quand je l'entendis crier, je couru et ouvrit la porte le plus vite possible. Et la je voyais ma vie se détruire. Ma femme nue dans son lit avec un autre homme, Chris mon -je pensais-meilleur ami. Je fus pris d'une colère soudaine. Et si Mélissa n'était pas ma fille biologique? Et Hadrien qui sait? Il était le portrait craché de sa mère mais moi? Je me consola vite fait à l'idée que Mélissa était blonde aux yeux bleus, comme moi. Mais si le bébé était de lui?! Mon cerveau explosa et je me dirigea vers ce salaud. Un coup de poing dans l'estomac, sur la mâchoire et ça se répétait. Je n'arrivai plus à me contrôler. Cet enculé venait de gâcher ma vie en une seconde, et encore je suis poli. J'étais prêt à le tuer si il le fallait mais Johanna me cria d'arrêter. Je ne sais pas pourquoi et je le regretta vite mais je lui assena une énorme gifle avant de lui jeter le bouquet de rose au visage puis je partis. J'en pouvais plus. Qu'allais-je faire maintenant? Je m'étais jeter corps et âme dans ma relation et ma famille. J'avais financé la maison, payé les soins de ma femme pendant sa période difficile, payé l'école de mon fils, la crèche de ma fille. Je n'étais pas ruiné mais je n'avais nulle part où aller. Je pourrais éjecter Johanna de ma maison, qui est la nôtre mais je n'avais pas le cœur à faire ça. Oui cette femme m'a trompé, mais je l'aime même si je serais incapable de la pardonner. Qu'allais-je faire pour les enfants? Je ne voulais en aucun cas leur faire du mal, je ne voulais pas qu'il déménage d'une maison à l'autre toutes les semaines et qu'ils aient des parents divorcés, surtout à un si jeune âge. Mais avais-je vraiment le choix? Je pris mes post-it et mon bic de ma poche et écrit vite quelques phrases dessus avant de le coller sur la porte: 'Malgré tout, je t'aime mais je serais incapable de te pardonner. Je suis désolé pour Hadrien et Mélissa, mes enfants?' J'avais mis un point d'interrogation pour qu'elle sache que d'une manière ou d'une autre elle devrait me dire si ce sont réellement mes enfants. Je ne comprenais pas ce que je faisais mais je parti. Je réfléchis à l'avenir, je ne voulais pas quitter mon boulot surtout que j'étais sur une enquête toute fraîche. Sauf que cet enquête je la partageais avec Chris, mon coéquipier. Devrais-je abandonné mon poste de police à Bruxelles et en trouver un autre? Avec les années, j'avais grimper les échelons mais serais-je capable de tout recommencer? Je ne savais pas mais une chose est sûre, je voulais changer de vie, de personne. J'avais besoin de me consoler, de boire. Je bois rarement de l'alcool et encore, c'est surtout pour les grands événements mais là j'en avais grandement besoin. Je me dirigea vers le premier supermarché venu et me prit une bouteille de whisky. À la caisse je fixais les paquets de cigarettes Marlboro qui me suppliaient de les emmener. J'essayais de me convaincre que c'était nul, qu'avec ça on chopait le cancer et que toute façon je n'avais pas de briquet mais justement ils en vendaient avec. Je ne pût résister et demanda le briquet avec les cigarettes. Je n'ai jamais vraiment fumé, excepté quelques pétards étant plus jeune mais là c'était très très tentant je dois dire. Je savais bien que dans la rue j'aurai l'airs d'un alcoolique mais je ne m'en souciait pas le moins du monde, qu'ils pensent ce qu'ils veulent. Je sorti du magasin et me dirigea vers mon poste de police en buvant quelques gorgés. Personne ne me vit et j'entrais dans mon bureau. J'alluma maladroitement la cigarette et laissa la nicotine me brûler les narines pendant que je cherchais des papiers. Après avoir mis les tiroirs dans un bordel pas possible je trouvais enfin ce que je cherchais. Les papiers d'un certain Steve Marchand, un malheureux dealer qui avait fini par se suicider ou assassiner, j'avais oublié. Ce mec avait un ans de moins que moi et si je changeais la photo je pourrais faire croire que ces papiers m'appartiennent dans une autre ville où personne ne me connait. Toute façon ce malheureux n'avait personne alors j'ai dû garder ses papiers et données, je me demandai même si il avait eu un enterrement ou quoi. En tout cas, personne ne se doutera que ces papiers ont été volé à un mort. Et puis ces papiers m'appartiennent à la base, non?
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Skateboard.
Teen FictionQui aurait-cru que partir une fois en vacances dans une ville banale pourrait changer le cours d'une vie? Qui aurait cru qu'un beau-père insupportable pourrait changer cette vie? Qui aurai cru qu'un skateboard pourrait changer cette vie? Elise Samue...