Chapitre 44

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                                               « Je taime Cooper. »

Je jetais un dernier coup d'œil à Niall puis sortis doucement de la pièce.

Le couloir était très sombre et je ne parvenais absolument pas à me repérer. Je tâtais le mur de droite, en étant complètement aveugle. J'étais seule dans le noir et ma peur augmentait au fil des minutes. J'imaginais un tas de chose horrible. Je mis la main à mon front. Il était en sueur. Je ressentais quelques gouttes qui dégoulinaient de mes tempes. J'étais très angoissée et mes pensées ne me rassuraient pas du tout. Bridget hantait mon esprit. Je savais que dans ma situation elle pouvait m'attaquer. Je sentais sa présence autour de moi. Je savais qu'elle voulait m'atteindre. Mais, par chance, les médicaments de Zayn faisaient merveilleusement effet. Cela faisait quelque jours que je suivais son traitement et depuis Bridget me laissait tranquille. Il m'avait expliqué que cet étrange médicament éloignait les démons comme l'ail repousse les vampires.

Soudain ma main trouva le bouton de la lumière et mon index appuya aussitôt dessus. Etant face aux murs je me retournais immédiatement de peur de découvrir quelqu'un derrière moi. Par chance je ne vis personne. Je soufflais pour évacuer mon stress et avec mes mains j’essuyais les gouttes sur mes tempes.

Le couloir enfin éclairé je pus me diriger vers la chambre de Bailey et Harry.

Mes pas étaient faibles et lents sur le parquet de la maison. Par moment, un léger craquement se faisait entendre. Alors je me stoppais et orientais mon pas de l'autre côté du couloir.

Chambre de Bailey et Harry.

Lorsque je fus arrivée devant la porte de leur chambre mon cœur se serra. C'est si triste de dire au revoir. J'aurais tant aimé leur expliquer ma situation mais je ne voulais pas les mettre en danger par ma faute.

Je posai ma main sur la porte, déjà légèrement entrouverte. Mais je n'eus pas la force de pousser l'objet qui me séparait d'eux. Je repensais à la première fois où j'avais rencontré Bailey. Elle était si enjouée et magnifique dans sa robe. Son large sourire évoquant la joie embellissait son visage. Je me souvins même que j'étais jalouse de sa peau parfaite si lisse et blanche telle une peau de bébé. Et ses deux pommettes roses, coloraient son visage déjà splendide. Puis j'avais remarqué ses yeux. Seul ses yeux meurtrit l'avait trahi. Je voyais de large cernes et des yeux rouges si rouges. Je ne sais combien de temps elle avait dut pleurer mais je voyais toute la tristesse de son présent dans ses yeux pourtant si beau. Je suis si heureuse d'avoir découvert cette fille. Je lui ai redonné l'espoir de vivre et elle m'a appris la valeur de la vie. Mais si je meurs pendant ma mission, je sais que je retrouverais ces parents. Ils ont eu un destin si tragique. Je veux leur dire que leur fille est presque une femme maintenant et qu'elle sera entourée d'amour toute sa vie. Car à présent dans ses yeux je ne vois plus la souffrance et la douleur. Je distingue parfaitement l'amour et l'amitié qui illumine sa vie. Et je sais que cette flamme ne s'éteindra plus. Alors si je dois mourir, je mourrais heureuse d'avoir pu sauver une vie.

Toutes ces pensées m'émurent. Je tâtais le dessous de mes yeux et ressentis les larmes.

Puis mon esprit pensa à Harry. J'ai passé de merveilleux moments avec lui.

Nos conversations étaient aussi très bizarres et incompréhensibles pour les autres habitants de la maison mais nous jouions avec ça. Je ne regrette absolument pas de l'avoir rencontré et je n'oublierais jamais ces souvenirs. Que je revienne vivante ou morte jamais je n'oublierais ce que j'ai vécu à leur côté.

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