" Car tout à fait par hasard et par la volonté d'un magicien..." B.Baggins

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Rowen Blackwood , parrain de James Blackwood,  peut être considéré comme vestige d'une époque différente. D'autres pourtant le voient comme éternelle figure de ce que l'Écosse a de plus riche, de plus beau. De par son devoir de respecter l'ordre juridictionnel édicté par le Tribunal des Vampires, il avait dû, lors de la dernière révolution jacobite, quitter le territoire. Les vampires avaient, à cette époque, plus important à faire. La folie des renégats avait mis en danger la population calice sans que les Conseils  ne parviennent à freiner leur folie.


Le Prince de l'époque avait refusé de porter plus longuement ce titre. La déception ressentie face à la folie des siens, la colère ressentie face à perte de tant, l'avaient écœuré de ses semblables. Au début du dix-huitième,  il avait pris le titre de Lord. Il s'était retiré du champs politique et du monde, accompagné de ses fidèles conseillers. Ils ne l'avaient jamais quitté, eux de son cercle intime qui avaient connu son ascension dans le monde des Créatures, qui l'avaient assisté pour la mise à mort de l'ancien leader. Un régicide. Le meurtre de celui qui s'était auto-proclamé Roi des Vampires des millénaires auparavant et qui exécutait les calices des vampires ne lui prêtant pas allégeance. Un tyran que le Prince avait destitué dans les années 700 afin de poser un regard nouveau sur le Monde des Créatures où le Tribunal des Vampires avait vu le jour. Une ère nouvelle où le mot d'ordre était l'ordre. L'ordre dans le respect de quelques règles basiques. La règle fondatrice: ne pas faire couler le sang d'un calice. Cette même règle fut mise à mal moins d'une demi millénaire plus tard pour tracer le récit de la plus sanglante guerre civile des vampires. Le Prince s'était peu après retiré. Et son recul avait été respecté par tous les clans qui avaient crée des Conseils en chaque lieu clé du Monde des Créatures pour réguler l'activité des vampires et autres créatures par extension.


Le nom de ce Prince avait été rayé de l'Histoire sur ordre du-dit Prince. Il avait voulu que les récits ne portent pas son nom, seulement son titre. Mais tous les vampires nés avant et pendant la Grande Traque se souvenaient de son nom et respectaient son vœu d'anonymat. Le pouvoir est, après tout, avant tout créateur. Et le pouvoir du Prince avait permis une institutionnalisation du pouvoir des vampires dans le Monde des Créatures. Il avait permis que le Tribunal des Vampires soit l'ordre juridique supérieur. Que rien ne viendrait menacer l'équilibre chéri des vampires comme la Grande Traque l'avait fait. Il avait posé les piliers d'un ordre politique qui ne verrait plus les vices de quelques uns prendre le dessus.


Du haut de ses douze millénaires, ayant connu les plus grandes batailles de l'Histoire de la société vampirique, l'ascension puis la chute du Tyran, la prise de pouvoir du jeune Prince puis son accomplissement remarquable, Rowen était l'un de ceux connaissant les noms et visages du Prince et de ses Conseillers depuis toujours. Il est de ceux qui respectent le vœu de jadis qui était un vœu de silence. Il est de ces vampires des Highlands et des Lowlands qui ont dû s'abstenir de s'impliquer dans les tentatives de révolutions écossaises. Il était de ceux qui avaient vu les écossais se faire massacrer à chaque soulèvement jacobite. Il était un vampire donc n'avait presque pas d'intérêt pour la politique mortelle mais voir la culture, le mode de vie, des écossais être réduit à l'oubli après la bataille de Culoden fut un amer spectacle. Bien sûr, la tradition persistait. Le mode de vie avait survécu. Mais difficilement. Et cela, en écossais de naissance, il le regrettait. Cette bataille de 1745 avait été un erreur stratégique. Une bataille précipitée. A son grand dam, à l'époque, il participait à une chasse à l'homme qui dura deux décennies et qui se solda par une amère déception. Le Prince avait traqué Hermann Goring, alors connu sous un autre nom,  avec ses conseillers et plusieurs Lords, membres des nombreux Conseils qui avaient vu le jour. Et le renégat avait fui grâce à l'aide des sorcières et des gobelins. La colère du Prince avait été telle que c'est une violence crue qui ce jours là se déferla sur les gobelins et sorcières qui, en secret, appelaient le Prince «Tyran»... Le renégat attendit alors deux siècles pour reparaître, aux grand déplaisir du Prince qui avait d'autres priorités...

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