Chapitre 2

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Dabi se redressa soudainement.

Action qu'il regretta avec amertume.

Prit d'une soudaine nausée, il dégobilla dans une bassine prévu à cet effet.

-Charmant. Toute la grâce de la morphine.

La remarque le contraint à se retourner, malgré la douleur qui perçait dans sa poitrine.

C'était le flic de la dernière fois.

Celui là même qui s'était apprêté à l'exécuter dans ses derniers instants de conscience.

Une question demeura alors :

Pourquoi n'était il pas actuellement auprès du petit Jésus... Ou de Satan dans le meilleur des cas.

Le policier nettoyait ses mains ensanglantées machinalement avec un torchon.

Le regard impénétrable.

-Tu m'as drogué ?

-De rien.

Dabi grimaça. À nouveau sa poitrine l'inonda d'une vague de douleur.

Insupportable.

Il serra les dents tentant de cacher sa faiblesse, mais le policier était déjà près de lui.

Seringue à la main.

-Tu m'en verra navré mais je n'ai pas d'intraveineuse chez moi. On va le faire à l'ancienne.

-Chez toi ?

Il savait à présent où il était.
C'était un début.

Le policier l'observa un instant, avant de rapprocher l'aiguille de sa peau.

Dabi eu un mouvement de recule. Tout ses muscles contractés à la vue de l'épine métalliques.

-Tout doux. Si je voulais te tuer avec ça. Crois moi, je l'aurai fait il y a bien longtemps. Et d'une tout autre façon.

Il accentua sa remarque en fixant un tiers de seconde un petit objet posé plus loin sur une table basse.

Un revolver.

- Ce n'est pas la létalité qui m'inquiète. Fit Dabi un sourire à demi sarcastique sur les lèvres. En ces temps tout le monde à horreur des aiguilles.

Il leva les yeux une nouvelle fois.

Dabi pouvait observer son regard bleux nuits captant toute l'ironie de ses paroles.

Il parlait du sérum.

Bien entendu.

-J'avais remarqué. Fit il pour seul réponse. Mais encore une fois, si je voulais supprimer tes pouvoirs je l'aurai déjà fait. Donc si tu veux bien me passer ton bras.

-Il n'en est pas question.

-Ça peut allèger ta douleur. Il serait idiot de rester dans l'obstination.

-Je préfère rester dans l'obstination.

-Très bien. Soupira le policier avant de se lever. Tu l'aura voulut.

Dabi n'eut pas le temps de considérer ses paroles qu'il sentit une pression contre ses lèvres.

Il l'embrassait.

Muscles tendus.

Yeux équarquillés.

Dabi sentait le contact d'abord tendre, s'approfondir alors que le policier se rapprochait d'avantage laissant la pression s'accroître.

Il ne sentit presque pas l'aiguille s'insinuer dans les veines.

-Fais de beau rêve.

Ce fut la dernière chose qu'il percut avant que ses paupières ne deviennent trop lourdes.

***

Il s'était assoupi comme un bébé.

Alexander carressa légèrement ses lèvres en observant son invité endormi.

-Y a pas à dire même sans consentement, tu embrasse plutôt bien.

Il prit alors en main une épingle qu'il dirigea vers le ventre du jeune homme.

-Trois balle dans l'abdomen. Une côte cassé. Et je soupçonnerai presque une fracture au niveau des mains. Énuméra pour lui même Alexander. La morphine te fera le plus grand bien.

Avec un mouvement fébrile, il retira de la chair un objet métalliques rond.

-En espérant qu'il n'y ai aucun éclat. Fit il en observant la balle englué de sang.

Lorsqu'il eu finit d'appliquer des bandages autour du torse du blessé son téléphone vibra dans sa poche.

Il prit une seconde avant de répondre mécontent de l'identité de l'interlocuteur.

-Ouai ?

-Allo Hunter ? Qu'est ce que tu fou ? On a besoin de toi au Commissariat. Une nouvelle attaque à eu lieu au sud de la ville.

-Encore ?

-On demande à tout les agents disponibles d'arriver sur les lieux au plus vite. Alors bouge ton cul et ramène toi.

Alexander sourit au dialecte peu diplomatique de son cher collègue.

-Désolé mais ça va pas être possible.

-Quoi ? Où est tu ?

-En vacance.

-En vacances ? Tu te fou de moi ? Avec ce qui se passe ?

-J'avais besoin d'un break. Fit Alexander en posant ses yeux sur son invité. J'ai pris un congé d'une semaine.

-Fais toi virer pour féneantise j'en ai rien à foutre. Tu viendra pas te plaindre quand je te remplacerai au poste de commissaire en chef.

-Bonsoir à vous aussi.

Alexander raccrocha sans même attendre de réponse.

Ishida était vraiment extenuant.

Sa lamentable jalousie pouvait vraiment parfois être étouffante. 

Il alluma une cigarette.

Son regard vacilla du réfugié toujours endormie à la fenêtre où il pouvait apercevoir au loin un écran de fumé vers le sud.

-Et puis merde.

Il prit son manteau, son arme de points et claqua la porte laissant son appartement dans un silence où seul la respiration régulière de Dabi pouvait être entendue.

Un malheur n'arrive jamais seul.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant