Un malheur n'arrive jamais seul.

Chapitre 15

-Je viens avec toi.

-Hors de question Hot boy.

-Arrête de m'appeler comme ça.

-Mais je t'appelle comme je veux mon petit Dab'.

Une déflagration faciale rappela à l'ordre le policier.

Depuis que Dabi avait été mis au courant de l'immunité de son hôte, il s'en mettait cœur joie.

Après un bref instant, Alexander acheva l'immolation dans une insouciance rhétorique.

-C'est toujours non.

-C'est peut être un piège.

-Peut-être. Mais c'est toujours mon travail. À plein temps. Comment diable veux-tu que je ramène des raviolis à la maison si je délaisse mon salaire au moindre risque ?

-L'agent de l'Ordre n'est pas venu pour faire la causette. C'est toi-même qui me l'a dit.

-Em- Kimochi a beaucoup de défauts mais elle a un sens de l'honneur. Si elle me suspectait plus que de raison elle m'aurait appréhender directement.

-Est elle aussi honorable que ses quotas à la charge meurtrière ?

-Tout va bien se passer, ne t'en fais pas.

Effleurement, tapotement sur l'épaule droite. Caresse croissante.

Alexander déduisit au grésillement de sa peau que le criminel avait entrepris un barbecue sur la dite épaule. Par provocation, le policier attarda le geste jusqu'à ce que s'échappe une vapeur, effluve à l'odeur de chair.

-Me touche pas.

-Désolé Hot boy. Mais j'ai plutôt l'impression que c'est toi qui essaye de m'allumer. Riposta sournoisement Alexander.

Dabi soupira de résignation à l'impudence formulé. Yeux vides. L'habituel rend habitué.

-Fais attention. C'est tout. Fit il finalement en croisant les bras.

-A force j'aurai l'impression que tu t'en fais réellement pour moi.

-Je m'en fait surtout pour les ravioli. Tu n'en ramèneras sûrement pas si tu n'es plus là pour les ramener.

-Les ravioli. C'est donc ça qui t'inquiète.

Silence interrogateur. Questionable. Rendu par la demande un peu trop abrupt. Dabi serra les lèvres mais ne dit rien. Tout comme Alexander quand il ferma la porte.

***

-Pourquoi tu ne m'as pas arrêté ?

Alexander avait posé la question à Emi lorsqu'ils s'étaient retrouvés seuls dans la voiture.

-Pait- il ?

-Tu as envoyé Hawk. Ne le nie pas. Pourquoi ?

-C'est une question différente.

-Alors répond aux deux questions.

-Tu semblais soucieux lors de notre dernière rencontre. Cela m'a intrigué.

-Ah je vois. Parce que toi quand quelqu'un ne vas pas fort tu lui envoie un espion aux fesses.

-Méfie-toi de tes ennemis comme de tes amis.

-Parce que tu as des amis ?

-De précieux. C'est pourquoi je ne supporterais aucune mutinerie.

-C'est avec ce genre d'attitude qu'on en gagne des mutineries.

-C'est une menace ?

Alexander retint ses mots. Il était rarement en colère et ne voulait pas que cela change.