-J'ai une mission pour toi.
-Bonjour à toi aussi.
Emi ne releva même pas le sarcasme et poursuivit impassible.
-Tu devra m'accompagner lors d'une de mes réunions lundi. Tu ne lis pas tes mails ?
-Jamais.
-Alex est ce que tu sais combien j'ai de crise à gérer ?
-Sûrement un paquet.
-Dans ces eaux là oui.
-Alors pourquoi me demander de jouer le chien de garde ? Je pourrais t'apporter mon aide pour bien d'autres choses.
-Comme ?
-Et bien pour commencer, tu as un problème ayant un rapport avec un certain estropié qui vient te narguer chaque weekend.
-Celui là j'en fais mon affaire. C'est mon problème. Et seulement mon problème.
-Tu me demandes à chaque fois de ne pas m'impliquer mais comment veux tu que_
-J'estime m'en être bien sortie jusqu'ici. Coupa Emi impartial.
-Emi. Voilà cinq ans que tu es au pouvoir. Et tout est tellement parti en cacahuète que je suis persuadé que tu as développé une intolérance aux arachides.
-J'ai sous-estimé les capacités d'adaptation de la population, voilà tout.
-Ne te jettes pas la pierre pour ça. Tout se passait bien au début, et tu as accompli un exploit politique en remaniant le marché du travail en seulement deux ans.
-L'Ordre m'y a aidé.
-Et qui a créé l'Ordre ?
-Après la disparition des héros, la création d'une milice s'imposait. Ne me jette pas des fleurs pour des actions de pure logique.
-Très bien parlons logique dans ce cas. Pourquoi alors que tout semblait s'arranger sur de nouvelle base politique, il a fallu que ce soit en cet instant que les émeutes commencent ?
-Les émeutes d'étudiants n'étaient pas un problème puisqu'elles étaient prévisibles. Ils voulaient revenir à l'âge d'or des héros. Ce que je comprends mais que je ne peux offrir.
-Et l'apparition des Crépusculaires était aussi prévisible ?
-Ils n'ont rien avoir avec les étudiants. Ils ont vu les émeutes comme une opportunité et l'ont saisi. Ils sont seulement motivés par la rage et l'amertume. Pour preuve : les Oubliés sont une majorité qui occupent leurs rangs.
-Les Oubliés ?
-Le titre de ceux qui ont perdu leurs Alter par le sérum.
-Cocasse.
-Martyrisation. Je ne pensais pas que l'auto-flagellation serait du goût de mes contemporains.
-Tu devrais pourtant le savoir. Tout le monde raffole des dramas.
-Va savoir, peut être que si je me crucifie on pardonnera tous mes péchés. Mauvaise dirigeante que je suis.
-Je connais, en l'occurrence, beaucoup de personnes qui voudraient te voir crucifier.
-Et j'en suis ravi. Un politicien sans ennemis n'est pas un véritable politicien.
-Tu as trop d'ennemis. Et pas assez d'alliés.
-Au contraire, j'ai les meilleurs alliés. Et tu figures en tête de liste.
-Je suis flattée.
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Un malheur n'arrive jamais seul.
Fanfiction-Il y a bien longtemps que tu ne me surprend plus. Fit Dabi s'abreuvant du doux café matinal. Alexander se retourna, ses lèvres traçant un sourire charmé. Provocateur. -Il ne se passe pas un jour sans que je ne te déshabille mentalement. Dabi en cr...