Chapitre 1

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Le jeune garçon serre ses mains pour les empêcher de trembler. Il grimace en voyant le sang séché dessus, alors il les frotte l'une contre l'autre dans le vaine espoir de les nettoyer, mais sans succès. Il les serre donc entre ses cuisses, comme pour ne plus les voir.

Il regarde la pièce dans laquelle il se trouve. Elle est petite, les murs sont blancs et il n'y a aucune décoration. Il y a une table, blanche aussi, deux chaises, une sur laquelle il est assis et une autre en face de lui. Il n'y a rien pour occuper l'adolescent. Il n'y a même pas d'horloge. Quelle heure est-il ? Quel jour on est d'ailleurs ? se demande t-il.

Un homme entre dans la pièce, le faisant sursauter. Il ferme la porte derrière lui et s'assoit sur la chaise en face de lui. Le jeune garçon regarde son visage. Il le trouve fatigué et soucieux. L'homme se penche sur la table et pousse devant lui un gobelet rempli d'un liquide chaud. Le garçon le prend dans ses mains, murmurant un merci. Il ne boit pas. Il se sert seulement du gobelet pour essayer de réchauffer ses mains glacées. L'homme soupire et le regarde en secouant lentement la tête de droite à gauche. Le garçon baisse la sienne.

- Écoute, tu as de gros ennuis, dit l'homme. Il faut que tu parles.

Le garçon secoue négativement la tête, essayant de réprimer les larmes qui menacent de couler.

- C'est pour toi que je suis en train de perdre mon temps. Raconte moi tout depuis le début. Je peux t'aider, reprend l'homme.

Sa voix n'est pas amicale, son ton est dur, mais calme. Le garçon reste muet, englué dans ses souvenirs.

- Depuis quand étais-tu dans cette école ? demande alors l'homme.

Le jeune garçon hausse les épaules. Les secondes se suivent, mais il ne parle toujours pas. Il sent la chaleur du gobelet se diffuser dans ses mains, sans se propager au reste de son corps. Ses tremblements ne cessent pas. Les secondes deviennent des minutes. Du moins, il le suppose puisqu'il n'y a pas d'horloge et qu'il n'a plus de montre. Il n'a pas non plus son téléphone avec lui.

- Bon. Tant pis pour toi, dit l'homme en se levant.

Le jeune garçon sursaute à nouveau, pris par l'angoisse. Il relève la tête et ouvre la bouche plusieurs fois, comme s'il voulait parler, mais qu'aucun son n'arrivait à sortir. L'homme le regarde et, lentement, il se rassoit.

- Je...... finit par dire d'un ton bas le jeune garçon. Je.... Je n'ai pas choisi cette école.

- Pourquoi y avoir été ? demande l'homme.

- Mes parents s'inquiétaient pour moi et ils ont déménagé quand mon père a changé de travail.

- Comment c'était ? Raconte moi, dit l'homme.

Le jeune garçon regarde dans le vide. Une unique larme coule le long de sa joue, tandis qu'un pauvre sourire apparaît sur son visage.

- Quand.... Quand je l'ai vu, j'ai su que ma vie serait différente, qu'il était différent, murmure l'adolescent.

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Jungkook est réveillé par la sonnerie de son réveil. Il est 6h du matin. Il sort du lit et part prendre sa douche. Il tente d'ignorer son ventre qui se noue. Puis, il met son uniforme, préparé par sa mère la veille. Il s'agit d'un pantalon noir, d'une veste noire, une cravate noire aussi et une chemise blanche. Il se coiffe, prend son cartable et rejoint ses parents dans la cuisine.

- Bonjour, dit-il.

- Bonjour Jungkook. Tu as bien dormi ? demande sa mère.

Le Bonheur À Portée De MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant