L'adolescent reste en boule, sur le sol. Il n'a pas bougé. Il sent la présence de l'homme devant lui et il n'ose pas faire le moindre geste.
Dans cette position, il voit le sang séché sur ses vêtements et il sent son odeur caractéristique. Ça lui donne la nausée.L'homme se met accroupi devant lui et le jeune garçon se replie encore plus sur lui-même. Rejettant de tout son être cette situation. En revanche, les voix sont toujours là et les images continuent à traverser son esprit, lui donnant la migraine.
- Ne t'arrête pas, dit l'homme.
Il est beaucoup trop proche de lui et trop calme. L'adolescent ne le supporte pas.
- S'il-vous-plaît, éloignez-vous de moi, murmure le garçon.
Avec soulagement, l'homme fait ce qu'il lui demande. Alors, lentement il se redresse et s'assoit sur le sol. Il a le tournis. Il a l'impression d'être pris dans un tourbillon.
- Que voulez-vous savoir ? demande faiblement le garçon.
- Tout le reste, dit l'homme. Pourquoi tu en es arrivé là ? Pourquoi tu as fait ça ?
- Vous avez déjà eu peur ?
- Bien sûr, comme tout le monde, répond l'homme.
- Moi aussi, au point de ne plus pouvoir respirer. Au point de vouloir mourir. Au point de devenir incohérent. Cette terreur, je l'ai vécue.
- Explique toi, dit l'homme.
- C'est une terreur qui prend possession de nous. Elle nous contrôle, dit le garçon. On ne se reconnaît plus.
- C'est trop facile, dit l'homme. La terreur n'est pas la seule responsable.
- Non. Je suis responsable. Je ne me cherche pas des excuses. Vous voulez savoir pourquoi, je vous l'explique. C'est tout. Seulement, y a-t-il vraiment une raison ?
- Il y en a toujours une, dit l'homme. Tu étais un bon élève, calme et discipliné.
Le jeune garçon a un petit sourire en coin, ou plutôt un rictus. Ses yeux restent grand ouverts, sans aucune autre émotion que le désespoir et la lassitude.
- J'étais le coréen de base. Le fils idéal, mais ce n'était qu'une apparence. Vous voulez savoir pourquoi j'ai fait ça. Et bien, vous devez connaître l'histoire, même si ça vous deplait et que je n'ai pas envie de la raconter.
Le jeune garçon soupire. Ce n'est pas un soupire de lassitude ou d'ennui, c'est plutôt dans le but d'évacuer la tension. Cependant, ça ne marche pas. Son corps est toujours parcouru de tremblements. Ses muscles sont contractés, son corps est gelé et ses organes sont tous douloureux. Plus il avance dans son récit, plus les voix sont fortes et les images envahissantes, elles se superposent, obscurcissent sa vue et son jugement.
- Je suis tellement con, murmure l'adolescent.
De nouveau, son visage se crispe par la douleur, la honte et le désespoir qu'il ressent.
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En ce milieu du mois de septembre, Jungkook se réveille difficilement. Il ne veut pas affronter cette semaine, il ne veut pas passer cinq jours sans pouvoir passer un moment avec Chiyo et Taehyung. S'il tient le coup, c'est grâce à eux. Quand il prend son portable après s'être habillé, il voit qu'il a un message.
"Coucou Jungkook, j'espère que tu vas bien. Je ne vais pas venir en cours cette semaine, mes parents sont rentrés et je veux passer du temps avec eux. Sois courageux et n'hésite pas à aller voir Jimin si tu as un problème. Bonne journée."
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Le Bonheur À Portée De Mort
Fanfiction"Tu n'es pas responsable de ce qu'on a fait de toi. Mais tu es responsable de ce que tu fais de ce qu'on a fait de toi" Jean-Paul Sartre Que s'est-il passé cette année là ? Comment ça a commencé ? Qui est responsable ? Pourquoi ?