ℝ𝕒𝕚𝕟 ᵗᵃᵉʰʸᵘⁿᵍ

+ QUATRE +

J'avais beau avoir toujours pensé que l'amour avait inévitablement une triste fin, je m'étais laissée guider par la douceur de ce sentiment. Ce n'était que lorsque les tentacules sournoises de ce sentiment avaient formées des menottes autour de mes poignets que j'avais compris que j'en étais prisonnière. Mais il était déjà trop tard.

Pourtant, pendant plusieurs années, j'avais vécu un bonheur pur, comment pouvait-on passer à l'opposé extrême en si peu de temps? En une seule semaine, tout avait changé. Je devais avoir l'air stupide pour cet homme qui m'avait abordé plus tôt, et qui m'avait nonchalamment suivie jusqu'ici pour observer la scène qui ne le regardait pas.

Nous devions avoir l'air stupide. Tous les deux dans un état lamentable à cause de notre séparation.
« Laisse-moi tranquille, JunHee. Je l'ai fait pour que tu reprennes ta vie normale, alors ne fais que partir. Je n'en pouvais plus et toi non plus. »

Enfin, la vérité, pourtant erronée, avait été prononcée.
« Je supportais tout cela aisément, Jungkook.
- Pas moi. Moi, je n'ai jamais supporté te voir lire ces commentaires horrible. Pour moi, c'était difficile. Tu n'arrives pas à le comprendre? Fais un effort et mets-toi à ma place.
- Toi aussi, tu lis parfois ces commentaires détestables à ton sujet. Est-ce que je t'ai empêché de faire ton travail et de pratiquer ta passion pour autant? Non, ce serait stupide.
- Alors je suis stupide.
- Effectivement, tu es stupide. Tu penses que je vais faire comment, maintenant? Tu le sais mieux que moi, sans toi, je ne serais même plus ici, peu importe la cause de ma mort, il y aurait pu en avoir tellement. Je ne sais pas pourquoi tu as besoin que je te le répète. Sans toi, je n'ai plus l'impression de vivre, alors à quoi bon? Je suis pathétique, n'est-ce pas? »

Vous m'aviez regardée, ébahis, toi et cet homme qui assistait à toute cette scène. J'avais essuyé mes joues humides en soupirant. Je m'étais dirigée vers la porte, mais tu t'étais levé pour me retenir.
« JunHee... tu avais murmuré. »

Tu m'avais doucement enlacé. Ton odeur rassurante me manquait tant...
« Je t'interdis de mettre fin à ta vie. »

J'avais observé le sol un instant, puis un sourire amer avait étiré mes lèvres
« Je n'en avais pas l'intention. »

Tu avais plongé ton regard dans le mien, comme pour t'assurer que je disais la pure vérité, et je l'avais soutenu avec difficulté, les brouillant ma vue et la douleur écaillant mon cœur.
« Tu me connais, 'Kook. Je ne serais jamais capable de cela. »