Je vous conseille de lire ce chapitre (ainsi que l'épilogue) en écoutant la musique que j'ai mise en média (Dystopia de Cross Gene)
Je me sentais un peu vide. Je ne pleurais plus autant, je ne me sentais plus aussi oppressée, et heureusement. Cependant, quelque chose manquait encore. Mes sourires étaient un peu trop faux et inutiles. À quoi bon sourire si cela ne représentait pas mon état d'esprit?
Ma vie s'était un peu calmée, c'était tant mieux. MinJi n'allait plus du tout chez son père, mais je n'arrivais pas à m'en réjouir. Tous les enfants qui n'ont grandi qu'avec un seul parent disent qu'il leur manquait une figure parentale. Il lui aurait fallu quelqu'un qui puisse remplir le rôle d'un père, même si ce n'était pas son vrai, mais je n'étais pas prête à m'embarquer dans une nouvelle histoire d'amour. Elle ne se plaignait pas de ne plus avoir quiconque à appeler « papa », comme si ça lui était égal.
Avec l'argent que HungJae me fournissait en pensions alimentaires, j'avais pu réduire mes heures de travail au dépanneur. J'avais enfin fini la traduction du roman qui m'avait été attribué. Le livre traduit en coréen était devenu plutôt populaire, ce qui m'avait value une prime. Je m'étais rapidement mise à une nouvelle traduction, mais en même temps, j'écrivais une histoire de mon côté. Avec un peu de chance, mon travail acharné me donnerait la chance de devenir une auteure une fois pour toutes.
Cependant, même si je me sentais vide d'émotions, une chose hantait mes journées; la nostalgie. Lorsqu'il pleuvait, je pensais à lui. Lorsque les nuits étaient sombres et que la pluie tapait contre la fenêtre, je pensais à lui. Lorsqu'il y avait de la brume et que le sol était humide de la rosée matinale, je pensais à toi. Lorsqu'un soleil puissant écrasait la ville d'une chaleur étouffante, je pensais à toi. Lorsque les premiers flocons de neige s'étaient mis à tomber, je pensais à moi. À l'ancienne moi, celle qui avait encore des rêves et l'espoir de les réaliser. Celle qui profitait beaucoup trop, mais pas assez à la fois.
Tout était bel et bien éphémère. Nous avions tous grandis et nos relations et personnalités s'étaient effacés pour laisser place à des gens ni malheureux, ni heureux.
Il me manquait, tu me manquais, je me manquais.
C'était un peu trop triste comme fin, non? Était-ce ainsi que j'allais vivre jusqu'à ma mort? Ce serait un peu dommage, non? Pourtant, je ne voyais pas comment changer cela. Certaines choses étaient malheureusement irréparables, puisque les souvenirs désagréables les rendaient immortelles.
Certaines choses étaient créées pour être éphémères, et rien, ni personne, ne pouvait changer ce destin. Nous devions simplement l'accepter.
Voilà donc ce qu'était mon rôle; accepter la dure réalité.
Il ne reste plus que l'épilogue...
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ℝ𝕒𝕚𝕟 ᵗᵃᵉʰʸᵘⁿᵍ
Fanfiction« Si tu ne comptes pas rester à mes côtés, laisse-moi tranquille, mais surtout, ne daigne pas te retourner pour me blesser davantage. » - Complétée